Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d’ailleurs, il faut aller à l’essentiel …
du (bon) sens et des fondamentaux … un choix de civilisation !
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Le Mépris Chantal DELSOL Membre de l’Institut, Professeur de philosophie politique
Extrait du Mezri Haddad, Du passé ne faisons pas table rase….. :
« ….Je sais que tout le monde célèbre aujourd’hui la « révolution du jasmin » et que je devrais, par opportunisme ou raison politique, m’y associer, mieux vaut tard que jamais. Mais il se trouve que la raison qui a guidé toute ma vie ma réflexion autant que mon action, c’est la raison philosophique. Le dilemme, c’est que je n’ai jamais eu l’âme d’un révolutionnaire mais l’esprit d’un réformateur. Je n’ai jamais été séduit par Sartre auquel j’ai toujours préféré, admiré même, Raymond Aron.
La « révolution du jasmin », je l’observe de loin et je la vois jour après jour s’éloigner de son essence et de sa finalité première. Elle commence à dégager comme une odeur de soufre, de sang et de règlement de comptes. Je ne voudrais pas qu’elle ressemble ni à la Révolution française, ni à la Révolution bolchévique, ni encore moins à la révolution khomeyniste. Je voudrais qu’elle conserve sa pureté morale, son originalité et son exemplarité; en un mot, sa tunisianité.
Je peux comprendre qu’après 23 ans de musellement, le peuple ait besoin d’exprimer sa colère et sa liberté recouvrée. Mais ce peuple doit comprendre à son tour qu’en l’absence de la paix civile et de l’Etat de droit, la liberté devient un poison mortel ; qu’il n’y a pas de paix civile sans la permanence de l’Etat. C’est l’un des plus illustres précurseurs de la Révolution française qui disait : « La liberté est un aliment de bon suc et de forte digestion; il faut des estomacs bien sains pour le supporter ». Et c’est le même Rousseau qui disait : « S’il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes…. »
Anne sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“Très beau commentaire en vérité. Je suis d’ailleurs persuadée que Bainville vous approuverait !”