Lula a surpris tout son monde. Plutôt sympathique, en tant que personne; plutôt raisonnable, en tant que Chef d’Etat; et plutôt positif, dans son bilan (si l’on met à part la persistance de ces deux plaies endémiques que sont la violence et la misère, auxquelles il s’est malgré tout attaqué….), voilà quelqu’un qui partait pour ne laisser qu’un bon souvenir après son départ des affaires.
C’est peu de dire que l’ « affaire Battisti », c’est-à-dire sa décision controversée de ne pas extrader celui que l’Italie demande, pour le juger, a jeté une ombre sur ce tableau frisant l’idyllique…..
On ne va pas redire ici ce que l’on trouve partout ailleurs, ni re-expliquer par le détail une « affaire » que tout le monde connaît, du moins en gros, dans ses grandes lignes. On va plutôt se demander s’il y a quelque chose derrière ce refus d’extrader quelqu’un sur qui pèsent de très lourdes charges; qui plus est, non pas vers une dictatures féroce et sanguinaire, où la notion même de Droit n’existe pas, ou plus, mais vers un pays « normal », civilisé, dans lequel règnent toutes les garanties accordées à la Défense, et où le sieur Battisti n’aurait de toutes façons aucun mal à prouver ses dires ni son innocence, si elle était avérée.
Mais, rien à faire, il ne veut pas y aller, en Italie. Et Lula le couvre, par une décision surprenante qui ne l’honore pas, et qui vient mettre comme une sorte de tâche indélebile sur sa fin de mandat.
Alors, oui, on est en droit de se poser des questions. Car, de fait, l’ « affaire Battisti » n’est rien d’autre qu’une banale affaire de Justice, de droit commun, comme il y en a tant de par le vaste monde, et, à dire la vérité, en tant que telle, elle n’existe pas. Du moins, elle ne devrait pas exister. Ce qui la crée, cette « affaire », c’est ce passe-droit ahurissant accordé à un terroriste de la pire espèce. Tout le monde doit répondre de ses actes, encore plus quelqu’un qui a tué. Qu’il déguise ses crimes en ce qu’il voudra (action politique ou autre…), c’est son affaire : il n’empêche, il doit passer devant la Justice. Or Battisti compte bien – et c’est Lula qui l’aide, du moins pour l’instant… – ne pas y passer, devant la Justice, lui qui a déjà été condamné par contumace à la perpétuité pour 2 assassinats et pour complicité dans deux autres, commis en 78 et 79.
Voilà à qui Lula a offert l’asile politique. Cela signifierait-il donc que, pour lui, Lula, tuer est un acte politique, si c’est de la part d’un révolutionnaire ? Mais alors, qu’il le dise franchement, et qu’il assume jusqu’au bout.
Après tout, « on » nous a inventé des droits à beaucoup de choses, à presque tout, en fait, alors, pourquoi pas celui-là : le droit à la Terreur, le droit de tuer ? Mais, attention, pas pour n’importe qui, ce droit-là. Uniquement pour les terroristes de gauche et d’extrême-gauche, dûment repertoriés et estampillés révolutionnaires purs et durs. Genre Battisti. Sinon, vous ne les intéressez pas. Qui çà ? Mais les journalistes, intellos, penseurs et autres gourous de la bien-pensance et de la cléricature médiatique auto-proclamée, diseuse du Vrai et donneuse de leçons. Eux qui ont réussi à mettre en place cette immense dictature tentaculaire des « correct » en tous genres : c’est cette pieuvre-là qui protège des gens comme Battisti, et qui le fera tant qu’elle n’aura pas été mise à terre….
Henri sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“D’abord nous remercions chaleureusement le Prince Jean de ses vœux pour notre pays et de répondre…”