« …D’où fuient-elles, ces personnes ? Elle fuient de pays vers lesquels l’Occident ferme deux fois les yeux, tout en sachant dans quelles conditions ces peuples vivent à cause de leurs dictateurs…. »
Dans le Blog Benoît et moi, les propos de Mgr Luigi Negri, nommé membre du Conseil Pontifical pour la pastorale des migrants, le samedi 29 janvier :
http://benoit-et-moi.fr/2011-I/0455009e5f0781801/0455009e7e0edc008.html
Sincèrement, je ne pense pas que les propos de Mgr Negri soient très pertinents. C’est encore une façon de rejeter la faute sur l’Europe et de nous infliger la responsabilité des dictatures du tiers monde. Or
D’abord, ce n’est pas nous qui avons intronisé des dictateurs.
Ensuite, ce n’est pas nécessairement parce qu’un pays est en dictature que sa population est misérable ni qu’elle a tendance à émigrer. La preuve est que c’est du jour où Ben Ali a été renversé que les émigrants ont afflué à Lampedusa.
De plus ce n’est pas à nous de remplacer des régimes illégitimes par des régimes légitimes, et au nom de quels principes? Chaque fois qu’un régime est renversé, il est remplacé par un régime pire. Je rapellerai que M. Mugabé a été en son temps reçu et béni par Paul VI.
Enfin, il ne dépend pas de nous d’apporter la prospérité à des pays étrangers et indépendants. Le problème du contrôle des frontières est une question de police qui regarde les pays d’Europe et non une question de morale internationale.
Et pour conclure, il est des gens qui en ont assez de se faire traiter de coupables. Il semble que les autorités de l’Eglise ne sont pas capables de tenir un discours digne et sensé sur le problème des migrations
Antiquus a tout à fait raison. De quel droit les nations occidentales peuvent-elles intervenir dans des pays souverains et indépendants depuis des décennies, même si auparavant ils ont été des colonies.
Trouverait-on normal que les Italiens interviennent en France sous prétexte que la Gaule a été une colonie romaine?
Les peuples sont responsables de leur gouvernement; nous l’avons assez dit aux allemands à l’issue de la Deuxième Guerre mondiale.