Dé-révolution là-bas, rapide et spectaculaire; mais dé-révolution ici aussi, même si elle est plus lente et qu’elle revêt d’autres formes : nous ne cessons d’en noter chaque exemple et chaque manifestation.
Pourtant, certains font de la résistance, et vont, de fait, contre le cours des choses. Ainsi en est-il de la ville de Montpellier, laquelle, de par la volonté expresse de l’ancien maire – un brin mégalo sur ce coup-là… – va être dotée de statues monumentales, dont l’une représentera Lénine. Et ceci au moment même où, en Russie, on va peut-être, enfin, se débarasser de l’encombrant cadavre, dans son mausolée d’orgueil, sur la Place rouge.
Ainsi, de par la volonté du Système ou de ses potentats locaux – modernes féodalités qu’il a laissé proliférer… – la France va donc se retrouver seule, en compagnie de quelques pays de peu recommandable fréquentation, à avoir des noms de rue ou de stations de métro, et des statues en plein air de tyrans aussi notoires que sanguinaires….
Le paradoxe n’a pas echappé à LCI, qui le relève, sur son fil d’actualités du 26 mars :
La dynastie de Lenine vient de s’éteindre
le 26 mars 2011 à 08h00, mis à jour le 26 mars 2011 à 08:32
La dernière descendante du dirigeant communiste est morte vendredi à Moscou, elle avait 89 ans. Le débat sur le maintien du corps de Lénine dans son mausolée de la place Rouge est du coup relancé.
- Mao et Lénine vont trôner en plein Montpellier
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Mao et Lénine vont trôner en plein Montpellier
Les statues de ces deux figures du communisme sont en cours d’installation dans le centre-ville. C’est George Frêche, le renégat du PS, qui est à l’origine de l’idée.
Publié le 07/08/2010
Plus d’infos
Vingt ans après la dislocation de l’URSS, le débat sur la dépouille embaumée de Lenine fait toujours rage entre partisans de son maintien dans le mausolée et ceux qui veulent qu’elle soit désormais enterrée. Certains membres du parti Russie unie, au pouvoir, font campagne en faveur de la fermeture du mausolée de la place Rouge et d’un transfert des cendres de Lenine vers un cimetière.
On ignore si l’idée d’une inhumation du corps, qui revient comme une arlésienne depuis la chute de l’URSS, a aujourd’hui le soutien du Premier ministre Vladimir Poutine, lequel, l’an dernier, mettait en garde contre toute précipitation dans ce domaine. Des sondages ont conclu ces dernières années qu’une majorité de Russes étaient favorables au transfert des cendres du père de la Révolution d’octobre, mort le 21 janvier 1924.
alors il faut mettre Hitler aussi !
Dans un pays qui glorifie les guillotineurs et autres génocidaires des vendéens sur ses monuments publics, les autres tyrans sanguinaires s’y trouvent en excellente compagnie et ont bien droit eux aussi à leur part de dévotion.
Je ne vois là aucun paradoxe, bien au contraire.