Par-delà le discours dit de droite, dit de gauche ou d’ailleurs, il faut aller à l’essentiel …
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Extrait du Sourgins, Piss-Christ, le piège, (début) :
« Le Piss-Christ, photo montrant un crucifix dans de l’urine, a été détruit dimanche par des individus armés d’objets percutants.
L’art contemporain cherche non pas la beauté mais le scandale et Piss Christ est emblématique à ce sujet : la photo diffuse une chaude lumière orangée, qu’on pourrait qualifier de belle tant qu’on ignore la teneur de ce bain lumineux : urine agrémentée de sperme. Voilà une beauté scandaleuse, l’équivalent du baiser de Judas, signe d’amitié au premier abord, trahison en réalité. La tension entre esthétisation et intention déviée, fait partie de la construction de l’œuvre comme piège, selon les principes de l’art dit duchampien.
Que Serrano se dise chrétien ne devrait donc tromper personne : on ne s’autoproclame pas chrétien tout seul, mais on rentre dans une communauté enracinée dans l’histoire, dans une famille ; cracher sur qui vous accueille n’est pas le meilleur moyen de se faire reconnaître.
Pourquoi ce goût du scandale ? Le but de l’exposition actuelle est de » faire événement », à tout prix, donc le carême est la période indiquée, de même la ville d‘Avignon, ville des Papes ! Car engranger des retombées médiatiques fait monter les cotes de l’art financier qui excelle à récupérer l’indignation. Voir l’exemple plus ancien de « La nona ora » de Cattelan, montrant Jean-Paul II écrasé par une météorite (un don du ciel !) : exposée en Pologne elle déclencha la colère des catholiques. En salle des ventes elle atteignit alors des sommes astronomiques… l‘œuvre avait « trouvé son public » … sic.
Les naïfs qui se sont attaqués à la photo, ont été les jouets du système sans le savoir. Ils s’apercevront vite qu’ils n’ont rien détruit du tout, car l’œuvre est conceptuelle, ce qui compte c’est l’idée. Et une photo appartient à l’ordre du multiple…il y a fort à parier que le Piss Christ va renaître encore plus prisé qu’avant. L’opération est en cours, Libération nous apprend que le musée rouvrirait ses portes dès mardi matin avec les « œuvres détruites montrées telles quelles ». C’est donc l’œuvre martyrisée (et une pièce voisine) avec les stigmates de l’agression qui sera exhibée. L’Œuvre sera christifiée, suivant les méthodes habituelles de l‘AC.
Récupération et discrimination
En revanche, cet acte violent va être récupéré par le politiquement correct pour diaboliser tous les chrétiens blessés par Sérrano. Et tout futur protestataire sera suspect d‘intégrisme. Avant même de connaître l’identité des meneurs, la presse dénonce « un commando catholique » , terme militaire qui permet de mettre tout le monde dans le même sac, avec les islamistes. Pourtant les différences avec l’affaire des caricatures de Mahomet sont criantes…. »
VERDU sur Éloquence : Tanguy à la tribune,…
“Il est bon !!”