C’est en page 138 de L’Express du 20 avril (n° 3120), en conclusion d’un article de bon sens, Le dentifrice et le tube :
« …Mais c’est oublier les leçons du passé : en Afghanistan, les armes données par Washington aux taliban pour les aider dans leur combat contre Moscou se sont retournées contre les américains dès les troupes soviétiques vaincues. Déjà, on voit accourir en Libye, des deux côtés, des combattants volontaires dont le seul intérêt est de se procurer des armes et de s’aguerrir pour d’autres luttes.
Ô, mânes de Richelieu !….
Ce n’est pas propre à la Libye. On retrouve cela dans d’autres pays. Par exemple, en Côte d’Ivoire, où les armes distribuées aux combattants des deux camps vont maintenant se perdre dans la nature et se retrouver dans les mains les plus diverses, en particulier celles des groupes de l’Aqmi, en Mauritanie, au Mali, au Tchad, ou ailleurs….
Plus généralement, quand le dentifrice est sorti du tube, il est impossible de l’y faire rentrer. Il ne faut donc surtout pas armer des groupes incertains. Mais comme on ne peut pas simplement espérer gagner cette guerre avec des frappes aériennes, ni s’arrêter et se résoudre à revenir ultérieurement bombarder les forces de Kadhafi dès qu’elles reprendront du terrain, il faudrait, en toute logique, envoyer des troupes occidentales au sol pour gagner cette bataille. Impossible ? Évidemment ! Il n’y a pas de solution ? Non, il n’y en a pas. Et on aurait dû y penser avant. »
Noël Stassinet sur On attend une vigoureuse réaction du…
“Alors les grands penseurs de la gôôôche on se réveille ? On a une panne de…”