(réactvité face à un évènement politique majeur : cette note a été publiée dimanche matin, à 9h05, pour la photo et le titre, et rédigée ensuite, au fur et à mesure des confirmations, jusqu’à douze heure, heure à laquelle elle a été définitivement « envoyée »…)
explosion en vol, désintégration….
Ce n’est pas en nous plaçant sur le terrain de la morale privée, ni sur celui des attaques personnelles, que nous réagirons à l’affaire Strauss-Kahn. Nous dirons simplement que, ne surmontant pas ses pulsions et ne maîtrisant pas ses penchants personnels, bien connus, Dominique Strauss-Kahn, vient, paradoxalement, de s’exclure, de lui-même, de la participation à un Système dont il est, pourtant, l’archétype.
La vie privée des souverains qui ont régné sur la France ou sur l’Europe n’a pas toujours été exemplaire, si celle de certains autres l’a, par contre, été. Ces Princes, ces Rois, s’inscrivaient dans une Tradition, une Lignée, une Légitimité, dont ils n’étaient, somme toute, qu’un maillon, et, s’ils n’étaient à l’abri ni des critiques, ni des conséquences et sanctions de leurs actes, leurs fautes ne remettaient vraiment en cause ni la continuité des Institutions, ni la pérennité des États ni la cohésion de la société civile.
Les Pouvoirs politiques nés de notre Révolution ne se prévalent ni de ce type de Légitimité, ni de notre Histoire qu’ils nient, rejettent et combattent, au nom d’une idéologie. Ils ont voulu que leur pouvoir relève de la Raison, appliqué à la mise en œuvre de cette idéologie, censée organiser le monde nouveau sur des bases nouvelles, et gérer des citoyens, des hommes nouveaux, sans roi et sans dieu. Aujourd’hui, le monde, le Système, dont ces principes ont accouché nous répugne. A nous et à beaucoup. Est-il permis de rêver à autre chose ? Nous dirons que ce rêve devient un devoir, qu’il doit se métamorphoser en une volonté d’autre chose …
La mondialisation est, d’évidence, presque au sens étymologique, une fiction sans souveraineté ni souverain, où, en quelque sorte, la seule « autorité », la seule incarnation d’une unité, bien-sûr strictement réduite à l’économique, est, en pratique, le Directeur Général du FMI, au numéro 700 de la 19ème rue à Washington, États-Unis d’Amérique. De notre planète ainsi et prétendument mondialisée, Dominique Strauss-Kahn était une sorte de Pape, régnant, depuis son Vatican de la Finance, Urbi et Orbi. Pour toutes sortes de raisons tenant à ses racines, à sa culture, à ses amitiés, à son « expertise » économique et financière, et, aussi, à son deuxième mariage, il était, en apparence, parfaitement, si l’on peut dire, adéquat à cette Haute Fonction …. Constitué pour …
Exit le règne de la Raison, exit l’expertise financière, exit le politique avisé, exit l’éventuel candidat du Parti Socialiste à l’élection présidentielle française, exit le Pape de la mondialisation. Au moins sur un point, Sarkozy ne s’est pas trompé lorsqu’il affirmait à ses amis que DSK ne pourrait pas tenir le choc d’une campagne présidentielle. Il n’aura même pas tenu le choc de la précampagne ; il devra, très probablement, jeter l’éponge avant même qu’il ait déclaré son intention d’y prendre part. Le « misérable petit tas de secrets » – qui tient aux misères de la nature humaine inchangée, vient, en effet, comme un « coup de tonnerre », d’envahir les ondes, les écrans, les feuilles de papier journal.
Inculpé d’agression sexuelle, de tentative de viol, de tentative de séquestration, passible de poursuites pénales lourdes pour des faits considérés aux États-Unis comme extrêmement graves, arrêté, in extremis, dans un avion en partance pour Paris, Dominique Strauss-Kahn a (très probablement) terminé , non pas sa vie de luxe et de richesse extrêmes qui lui ont, sans-doute, donné l’illusion que tout lui était permis, que tout s’achète, que tout s’obtient par le Pouvoir et par l’Argent, du moins sa carrière politique, ….. dans une chambre d’hôtel de New-York.
Sic transit….
DSK n’a pas choisi le bon endroit pour « se libérer ». Les Américains ne plaisantent pas avec ce genre de chose, contrairement à la France .
Maintenant je suis prudent.attendons la suite des évènements.
Tout porte à penser qu’il ne pourra pas être candidat à la
magistrature suprême, ce qui peut réjouir tous ceux qui ne
partagent pas les ralliements à l’ultra libéralisme, de la
« gauche caviar ».
Même si tous les candidats déclarés du parti socialiste ont
voté oui au référendum européen de 2005, il reste que
François Hollande, pour ce qui concerne le parti
socialiste, est sans doute une personne à prendre, dès
maintenant, sérieusement en considération, notamment,
pour son projet de réforme fiscale.
parfaitement bien vu !
la roche tarpeinnne est proche du capitole !
à qui le tour ?
François Hollande, dans cette nébuleuse nauséabonde, effectivement donne une impression bien différente ! il est bien le seul.
il serait particulièrement intéressant d’étudier les aspects secrets qui constituent la personnalité de DKS car, commettre un tel acte alors qu’il dispose de tellement de moyens pour satisfaire ses besoins est très étonnant.
ceci dit certains doiveent voirleur horizon politique s’éclaircir.
Une pensée pour l’infortunée femme de ménage qui toute sa vie gardera l’image de M. Strauss-Kahn sortant nu de sa salle de bain.
Bravo pour l’image de la fusée qui explose en vol. Rarement dans l’histoire on aura vu un tel Himalaya accoucher d’un si petit souriceau.
Il y a, dans certaines circinstances, une Amérique qu’on aime. Par exemple, dans le domaine des idées, malgré le « politiquement correct « , règne une liberté d’expression que nous ne connaissons pas (ou plus) et, dans le domaine judiciaire, une égalité de principe ( et de traitement) de tous les citoyens devant la loi.
Je voudrais nuancer les propos de Thulé sur la justice américaine. Il est exact qu’il est plus difficile d’étouffer une affaire, surtout dans le domaine des infractions sexuelles. En revanche dans le courant de la procédure, l’argent joue un rôle primordial, que ce soit pour le paiement d’une caution ou pour les honoraires d’avocats. Il ne fait pas bon être pauvre et innocent aux USA lorsqu’on est devant la justice.
Qu’il soit prince, roi, président ou chef de tribu : il est un personnage publique représentant l’élite de la population, donc il est un modèle.
L’exemple vient « d’en haut »
La sanction américaine devrait s’appliquer de la même façon dans toutes les démocraties et ou les royaumes à monarque « éclairé »
Bravo les US ( pour ce cas là)…