Sur un fond rouge vermeil où brille un grand soleil d’or entouré d’une multitude d’astres, deux grands anges en vol, aux vêtements fleurdelisés, tiennent une couronne gemmée sommée de fleurs de lys. Le soleil d’or entouré de petits soleils sur un fond rouge est emblématique de Charles VII « le Victorieux » (1422-1461). Formant un dais, cette tapisserie permettait, lorsque le roi était assis sur son trône, de faire apparaître derrière lui deux anges descendant du ciel pour le couronner, affirmant ainsi l’essence divine de sa royauté.
Milieu XVème siècle, laine et soie, hauteur : 290 / largeur : 260 – Aile Richelieu, Premier étage, salle 6
Le 16 septembre Frédéric Mitterrand a présenté un dais de Trône de Charles VII, trésor national et pièce unique, acquise grâce à la société des amis du Louvre.
Le dais de Trône de Charles VII, découvert en 2008, est l’unique vestige médiéval connu d’une tapisserie destinée à surmonter un trône royal. Son existence n’était connue jusqu’ici que par les comptes princiers ou par le témoignage des manuscrits à peinture.
Unique par son iconographie et sa destination, exceptionnelle par son intérêt historique, cette tapisserie, classée trésor national, est un des chefs-d’œuvre de la tapisserie française. Elle rejoint au Louvre – cette ancienne résidence des rois de France… – un autre chef-d’œuvre, le portrait de Charles VII par Fouquet.
Réalisé probablement par Jacob de Littemont, le Maître de la verrière de l’Annonciation (cathédrale de Bourges), pour Charles VII, le dais présente, sur un fond rouge vermeil orné d’un grand soleil d’or et d’une multitude de petits soleils, deux grands anges en vol, vêtus d’une tunique bleue semée de fleurs de lys, et tenant une couronne gemmée sommée de l’emblème royal.
Lorsque le roi était assis sur son trône, apparaissaient derrière lui deux anges qui descendaient du ciel pour le couronner, rappelant ainsi que sa royauté lui est donnée par Dieu. Charles VII, le « petit roi de Bourges » a été sacré à Reims en 1429. « Or est exécuté le plaisir de Dieu, qui voulait que vous vinssiez à Reims, recevoir votre digne sacre, en montrant que vous estes vray Roy, et celui auquel le royaume doit appartenir », lui dira Jeanne d’Arc.
Marc Vergier sur 2024 : Le taureau par la…
“Cher Pierre Builly, vos remarques sont toujours les bienvenues. Je ne garde pas la même impression…”