Évidemment, on le sait, et depuis toujours, chez ceux qui veulent savoir. Mais il importe de le redire et de le répeter sans cesse, à temps et à contretemps, à destination par exemple des victimes du mensonge, de la désinformation, de la vérité officielle ou de la conspiration du silence : de même que la Terreur est au tout début de la révolution française (comme l’a si bien montré François Furet), de même le Goulag est au tout début de la révolution russe.
Ce samedi 18 juin, c’est le mérite de cette toujours excellente chronique de France info, animée par Philippe Vallet, Le livre du jour, que de nous le redire : Philippe Vallet a choisi, ce jour-là, de présenter l’ouvrage de Sozerko Malsagov et Nikolaï Kisselev-Gromonov, Aux origines du Goulag. Récit des îles Solovki.
Le court résumé de la page d’accueil est éloquent :
Le Goulag est né avec la révolution de 1917. C’est ce que montrent deux témoignages exceptionnels. Le premier a été écrit par un ancien prisonnier et le second par l’un des chefs d’un des camps des îles Solovki. Ce livre, bouleversant et horrifiant, sur la naissance du système concentrationnaire soviétique, est présenté par le célèbre historien du CNRS, Nicolas Werth.
François Bourin Editeur, 430 pages, 24 euros
« C’est un témoignage qu’il ne faut pas hésiter à considérer comme crucial. (…) L’intérêt de ces deux textes présentés par l’historien Nicolas Werth est qu’ils sont d’une terrible précision sur les conditions de vie et de mort dans ce lieu infernal dont les moines, qui virent leurs livres saints détruits, furent parmi les premières victimes. » Paul-François Paoli
D’une main de fer, poussons l’humanité vers le bonheur ! Au début des années 1920, les tchékistes décidèrent de faire du monastère des îles Solovki, dans la mer Blanche, près du cercle polaire, une prison.
L’archipel devint bientôt le noyau d’un réseau de camps, le prototype du Goulag.
Dans L’Île de l’enfer, Sozerko Malsagov témoigne de la cruauté effroyable qui s’abat sur ceux que les bolcheviks considèrent comme leurs ennemis, en 1924, et raconte les circonstances de son évasion,
couronnée de succès – fait rarissime – en 1925.
Nikolaï Kisselev-Gromov dénonce l’existence de Camps de la mort en URSS. Son récit, postérieur à celui de Malsagov, est celui d’un tchékiste horrifié par ce qu’il observe : la finalité des camps, explique-t-il, c’est
de « transformer les détenus en bois d’exportation », en les faisant travailler jusqu’à la mort.
Deux témoignages exceptionnels, inédits en France, sur la naissance du système concentrationnaire soviétique tel que l’avait voulu Lénine….
LIRE LE PREMIER CHAPITRE :
http://www.bourin-editeur.fr/uploads/pdfs/e4556813968ddf612a8277097904c3da.pdf
VERDU sur Éloquence : Tanguy à la tribune,…
“Il est bon !!”