… cette nouvelle société (!), cette « nouvelle France », cette nouvelle population avec ses nouvelles moeurs….
Le fait divers que rapporte La Provence, ce mercredi 13 juillet, commence par un titre qui rappelle une Fable : « La femme voilée, le chauffeur de la Ligne 19 et la bande de jeunes ».
Avant tout autre commentaire, on appréciera l’emploi correct du mot « jeune », devenu très utile en ces temps de police de la pensée et d’auto-censure de plus en plus répandue, si l’on veut éviter des ennuis… : on sait tout de suite, dès qu’on a dit « jeunes », ce que l’on veut dire, de qui l’on parle et à qui – et à quoi – l’on a affaire…
Ce fait divers navrant, pour revenir à lui, n’est certes pas, dans le fond, limité à la seule ville de Marseille; et il se passe, même si les formes sont différentes, dans toutes les villes et toutes les campagnes de France, et probablement tous les jours.
Quelle(s) leçon(s) en tirer ?
Qu’une société, ou qu’un Système ne peut pas tenir longtemps lorsqu’il est à ce point en contradiction avec lui-même. Ici, on a une loi (interdiction de se promener voilée) ouvertement contredite par une Régie des Transports; et un citoyen ayant autorité – le chauffeur de Bus – faisant appliquer la loi, ouvertement désavoué par son responsable local, lui aussi ayant autorité. Avant d’être – le chauffeur du bus – lourdement frappé par une bande de voyous (pardon, de « jeunes » !…) à qui l’on n’a évidemment rien dit et à qui l’on ne dira jamais rien, et qui font de plus en plus « la » loi, « leur » loi, un peu partout en France… On appréciera, in fine, l’a-plat-ventrisme du responsable RTM parlant de « réaction inaproppriée » : voilà un candidat tout trouvé au Nobel de l’encouragement à la délinquance…
Tout cela ne pourra pas durer éternellement, ni même, sans parler d’eternité, bien longtemps; et ça finira mal….
Venant de la part de Karim Zéribi PDG de la RTM, ancien délégué CGT à la SNCF, puis chargé de mission de Jean-Pierre Chevènement, et maintenant militant écologiste, cette position n’est pas a-plat-ventriste, mais simplement politique.
Après les ports avec la CGT, les fonctionnaires municipaux avec FO, la RTM est abandonnée à la « gauche ».