Comme beaucoup de révolutionnaires, de leurs héritiers et descendants – et assimilés… – , Eva Joly est, sur certains points, une grande conservatrice….
Sont-ils plus niais que provovateurs, ou l’inverse, ses propos ? Et si, en réalité, ils nous renvoyaient à quelque chose de beaucoup plus profond, s’ils signifiaient autre chose, qui n’a pas été bien vu – et, a fortiori, pas bien analysé… – dans le brouhaha sans réflexion approfondie qui les a suivi; bref, s’ils étaient autre chose ?
* 1. rappel des propos d’Eva Joly : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20110714.AFP7142/eva-joly-propose-la-suppression-du-defile-militaire-du-14-juillet.html
* 2. et un autre « rappel » qui s’impose… :
En fait, Eva Joly ne fait que reprendre et re-exprimer – et en plus maladroit, au lendemain de la mort de six soldats… – l’une des vieilleries les plus eculées et les plus niaises – mais aussi l’une des plus criminelles – d’une gauche et d’une extrême gauche révolutionnaires qui portent une lourde responsabilité dans nos malheurs successifs, depuis l’instauration de la Troisième république : le pacifisme.
( Pour ceux que le sujet intéresse, la lecture de Mélancolie française s’impose : nous en avons parlé longuement dans notre sixième Café actualités, du samedi 5 février 2011, consacré à Eric Zemmour contre la bien-pensance et la pensée unique…)
Sans refaire toute l’histoire, prenons un premier exemple dans cette avant-guerre (de 14,) alors que l’AF militait pour la difficile loi des 3 ans, qu’elle réussit du reste à faire passer, ce qui permit à notre Armée de tenir le choc au début des hostilités… Où en était Jaurès, à ce moment-là ? Lui, qui était l’un des meneurs les plus actifs et les plus écoutés, à gauche, assurait imperturbablement que jamais, au grand jamais, les travailleurs allemands ne pointeraient leurs armes contre les travailleurs français ! Et il l’a répété jusqu’à la fin, jusqu’à son assassinat : quelques mois à peine avant que les-dits travailleurs allemands ne s’étripassent, toutes classes sociales confondues, avec les travailleurs – et tous les autres… – français : le mythe de l’Internationale socialiste venait de voler en éclat…. (1).
Prenons un autre exemple, cette fois tiré de l’avant-guerre de 39 : Philippe de Gaulle a raconté comment il avait vu, un jour, son père revenir furieux d’une entrevue avec Léon Blum, auprès de qui il était allé plaider pour les crédits militaires. Blum avait expliqué (!) à de Gaulle comment lui, Blum, le pacifiste de toujours, ne pouvait pas voter de crédits pour la guerre ! On sait comment tout cela a fini : la gauche et l’extrême-gauche, et l’ensemble du Front populaire, portent ainsi une lourde part des responsabilités de la déroute de 40 et tout ce qui s’ensuit, même si l’on ne doit pas éxonérer, pour autant, l’ensemble du Système, ni l’Etat-Major, ni même la société… (2)
Ainsi donc, lorsqu’aujourd’hui Eva Joly vient expliquer ici et là que nous n’avons plus d’ennemis (!) (« Où sont nos ennemis, pour montrer nos chars ? » dit-elle) et autres énormités du même tonneau, elle ne fait, au fond, que raisonner elle aussi au passé prolongé; elle ne fait que reprendre l’une des plus vieilles, mais des plus dramatiques, chimères de la gauche et de l’extrême-gauche….
(1) donnant raison, au passage, au Maurras qui répondait à Jaurès que l’Eglise était la seule Internationale qui tienne….
(2) C’est du reste ce qui explique qu’ « ils » hurlent si fort aujourd’hui puisque, grâce à leur extrême habileté tactique par la suite, la gauche et l’extrême gauche révolutionnaires ont réussi un extraordinaire rétablissement, de leur point de vue, à la fin de la Guerre, qu’elles avaient bien mal commencée : elles ont réussi 1945, et se sont acquis a ce moment-là une rente de situation qui dure encore, avec en prime notre éviction complète de la scène politique, du moins officielle ! On comprend qu’ « ils » veuillent hurler très fort pour conserver en l’état leurs « avantages acquis » (comme ils appellent, dan leur jargon, les privilèges) et terroriser – comme en 93… – afin d’empêcher la vérité d’être dite…
« Les pacifistes sont de pauvres esprits qui ignorent le prix de la paix ; ils supposent la paix toute faite, naturelle, simple, spontanée sur notre globe. Or, il faut qu’on la fasse. C’est le produit de la volonté et de l’art humain. Non, il n’est pas de qualité plus belle et plus noble que celle de pacifique. Mais elle convient uniquement au héros qui la fait. Il ne la trouve pas sous un chou. Pour la faire, il doit manier les outils qui s’appellent des armes. Avant la bombe et la grenade, c’était l’épée. Et avant l’épée, la massue et le bâton. » Ch. Maurras.
http://maurras.net/pdf/maurras_bombardement-paris.pdf
Francois Fillon ayant déclaré, à la suite de sa sortie sur le défilé militaire du 14 juillet, que « madame Joly n’a pas une culture très ancienne des valeurs et les traditions françaises », celle ci n’a pas hésité alors à déclarer de façon péremptoire:
« Je ne descends pas de mon drakkar! »
L’a-t-elle fait exprès?
En cette semaine précisément cela pourrait conduire à des allusions anticoloniales et à des commentaires extrêmement cocasses des aboyeurs de circonstance: Mélanchon ou Cohn-Bendit en l’occurence…
Et non pas – comme la gauche semble le faire – accuser bêtement le premier ministre de vouloir discréditer l’impétrante en fonction de ses origines ethniques…
On pourrait pardonner à la dame Joly une allusion effectivement historique particulièrement à propos et fort malicieusement envoyée…
Mais je crains qu’il ne faille voir là seulement une « fortuitude » du pathos politicien le plus convenu, une simple coïncidence qui prouvera décidément que la culture politico-historique de la nouvelle présidentiable des Verts est aussi limitée concernant tant la France qu’elle se dit avoir adoptée…que sa Scandinavie d’origine!
Ce qui conduirait à un tout autre débat…
Car énoncer en cette troisième semaine de juillet: « Je ne descends pas de mon drakkar » , cela ne manque décidément pas de sel!
(Ce qui est le moins qu’on puisse en dire concernant des envahisseurs – pardon des immigrants ! – venus… de la Baltique!)
Faut-il vraiment rappeler (car la date n’en est pas historiquement certaine au jour près) que c’est autour du 15 /20 juillet 911 qu’un certain Rollon – précisément descendu de son drakkar – mais battu sous les murs de Chartres, allait entamer avec le roi de France, Charles IV, les négociations qui déboucheront sur la signature, à l’autommne de cette même année, du traité de Saint Clair sur Epte qui concrétisait la reconnaissance d’un duché « normand » confié aux immigrants du nord par le roi?…
La naissance de la Normandie donc…
Il y a exactement 1100 ans cette semaine!…
Un évènement, il est vrai marqué par une discrétion médiatique exemplaire, mais qui devrait être présent à l’esprit de tout politicien en quête électoraliste…
Alors, politiquement subtile ou plus vraisemblamblement historiquement ignorante, la dame des fjords?
Je vous laisse la réponse…
Ce n’est pas d’un drakkar que descend cette vieille dame, c’est du bateau ivre.
Eva Joly incarne une mentalité « luthérienne puritaine » caractéristique des sociétés scandinaves. On s’en est aperçu lorsque, comme magistrat, elle a exercé une justice digne de Robespierre.
Elle est mal placée pour parler de notre armée et de nos valeurs nationales alors que la plupart de ses compatriotes se sont, en 1940, vautrés avec Quisling dans la collaboration avec les nazis. On me rétorquera que le Roi Haakon VII s’est alors réfugié à Londres et qu’il a incrné la résistance : mais il ne représentait qu’une minorité de norvégiens, ceux du littoral.
Très bien, le commentaire de M. Timmerman, mais si je ne m’abuse, sans vouloir jouer les pédants, c’est Charles III le Simple qui conclut le traité de Saint-Clair-sur-Epte.
Et pour parler de cette « affaire », si affaire il y a, je crois que M. Fillon est tombé dans le panneau de Mme Joly. Si cette dame a sorti une ânerie aussi colossale, c’est uniquement en prévision de la campagne électorale qui s’annonce. Le premier ministre n’a pas à répondre à de pareilles bêtises, et des bêtises fort mal venues, vu qu’elles peuvent facilement s’apparenter à des provocations au lendemain de la mort du soixante-dixième de nos soldats. J’ai déjà entendu dire que Mme Joly était spirituelle, classieuse etc. Après des propos aussi misérables, je doute.
Le défaut de madame Eva Joly est d’être, selon vous…… scandinave, originaire de Norvège pays de collabos et de surcroit luthérienne!
Croyez-vous que nous soyons lieux placés que les scandinaves pour évoquer sans honte la collaboration française, faite de bassesse, de lettres anonymes et de dénonciations calomonieuses?
Votre franchouillardise vous aveugle et vous fait dire n’importe quoi et dénigrer des peuples qui nous sont plus proches.
Les islamistes doivent bien se marrer à nous voir nous diviser ainsi.
Pour combattre les adeptes et les partisans de la magouille, de l’affairisme, de la corruption et des dépenses inutiles, un peu de « scandinavité » ne nous ferait pas de mal.
Mme Joly voulait un défilé « citoyen » . On aurait pu y inclure la « diversité », survêtement, baskets, casquette à l’envers bras droit levé le majeur de la main droite à la verticale en passant devant les représentants de la république, mais suivi de très près par les sapeurs pompiers…On ne sait jamais !