Aujourd’hui, lafautearousseau s’efface carrément, et laisse la place, pour ses deux notes quotidiennes, à deux articles venus d’ailleurs, sur deux sujets qui valent bien qu’on s’y arrête : le premier est sur François Furet et sur la Révolution, le second est de Jean-Philippe Chauvin, qui réfléchit sur Maurras et sur le pouvoir politique après avoir lu l’édito de Nicolas Demorand dans Libération….
1. Nous avons trouvé le premier article, sur François Furet et la séduction du communisme, dans Le Monde. Le 12 juillet, le journal a reproduit la page du Blog de Kenneth Weinstein dans laquelle celui-ci rend hommage à sa façon à François Furet, décédé le 12 juillet 1997 : Kenn Weinstein a choisi de redonner un article publié initialement en 1999, The illusion that failed (Le passé d’une illusion, Essai sur le Communisme au 20ème siècle) :
http://kenweinstein.blog.lemonde.fr/2011/07/12/francois-furet-et-la-seduction-du-communisme/
A la fin de cet article, sur le Blog de Ken Weinstein, le premier commentateur fait remarquer que Finkielkraut vient de parler, sur Répliques de Lesek Kolakowski (le 28 mai 2011, ndlr, et voici le lien pour écouter les 49 minutes de m’émission : http://www.franceculture.com/emission-repliques-kolakowski-educateur-2011-05-28.html ).
Kolakovski est l’auteur d’un livre sur le Communisme traduit en plusieurs dizaines de langues; curieusement, note le commentateur, le Tome 3, relatant l’effondrement du communisme, n’a jamais été traduit en français… Mais, au fond, c’est normal, et cela a du sens ! La Révolution, son idéologie – dont le communisme s’est voulu, et n’est que, la quintessence… – la Révolution, donc, a été inventée, pensée et théorisée chez nous, en France, et par nous. Du moins par une partie de l’Intelligence française. C’est la France qui a lancé au monde, à partir de 1789/1793 le message révolutionnaire, en même temps qu’elle lançait, des Vendéens à Charles Maurras, le message contraire, son antidote.
Ce combat titanesque – héroïque, pour parler comme Boutang… – commencé en 1789, et même avant, dure encore aujourd’hui. Pour l’instant, avec l’instauration de la République idéologique en 1875, la Révolution a conquis la totalité des pouvoirs en France, consolidant encore son emprise en 1945. Comment s’étonner, donc, qu’étant « au » coeur du tsunami, parce qu’en en étant « le » coeur, nous soyons forcément les derniers dans le rejet de la Révolution : ce n’est que logique ! nous sommes au coeur de la citadelle, en son donjon, en son réduit ultime….
2. Et nous avons trouvé notre deuxième article sur le Blog de Jean-Philippe Chauvin, qui a lu l’Editorial de Nicolas Demorand dans Libération, le 13 juillet.
Dans la masse presqu’infinie des articles et réflexions suscitées par la Crise et la situation de la zone euro, Jean-Philippe Chauvin a bien fait de s’attarder sur cet édito de Nicolas Demorand, qui pose la bonne question : « Le pouvoir politique a-t-il du pouvoir ? » et, allant plus loin : « En est-il même encore un ? ». Jean-Philippe Chauvin fait remarquer que c’est, en effet, « la » question politique majeure de notre temps, la même qui n’a cessé de préoccuper Maurras qui craignait que l’Etat ne soit plus capable d’agir et donc d’être, au sens fort du terme….
L’article de Jean-Philippe CHAUVIN sur son blog est tout à fait
pertinent, il s’agit d’une constante de la pensée royaliste pour
laquelle l’Etat et le Roi sont au service du peuple, au-dessus des
intérêts particuliers, pour défendre l’intérêt général et national,
dans l’unité et la cohésion nationales, contre toute féodalité,
notamment économique.
Rien de mieux à dire DC, notre ami Jean-Philippe est un brillant contributeur, et merci à LAFAUTEAROUSSEAU