1. Trois pays l’ont déjà fait : après la Suède, la Norvège et la Suisse, les Pays-Bas seront probabalement le quatrième pays à interdire l’abattage sans étourdissement :
http://www.saphirnews.com/Pays-Bas-l-interdiction-de-l-abattage-rituel-votee_a12816.html
2. La question a été sérieusement posée : l’infection des viandes peut-elle être accentuée par la généralisation de l’égorgement rituel des bêtes (1) ? La Fondation Brigitte Bardot et d’autres Associations (2) avaient déjà remis un rapport, fin 2010, aux ministres de l’Agriculture et de l’Intérieur, ainsi qu’au Chef de l’État :
http://www.abattagerituel.com/pdf/DP-abattage.pdf
(1) : car l’impossibilité matérielle de ligaturer l’œsophage des animaux entraîne un «épanchement de matières stercoraires en provenance de l’estomac qui s’écoulent à travers la section béante de l’œsophage».
(2) :Œuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs, Fondation Brigitte Bardot, Confédération Nationale des SPA de France, Conseil National de la Protection Animale, Fondation Assistance aux Animaux, Protection Mondiale des Animaux de Ferme, Société Nationale pour la Défense des Animaux]
Puisque ce thème est repris par ce blog de façon récurrente, je voudrais dire que je ne le crois pas traité selon la bonne méthode.
Mieux vaudrait l’aborder sous l’angle politique plutôt que sous un angle où se mêlent sensiblerie, moraline, religion et jugement moral sur des traditions qui nous sont étrangères.
En matière de cruauté, si l’on y regarde bien, nous n’avons de leçon à donner à personne. « Soyons modestes » dit avec raison, sur ce même sujet, Otto de Habsbourg dans la vidéo mise en ligne sur ce blog. Peut-être était-ce parce qu’il était un vrai chrétien qui avait retenu et pratiqué ce que Jésus lui-même avait enseigné à propos des pharisiens.
Simplement, nous pensons devoir conserver notre identité européenne et française et nous ne voulons pas que s’installe chez nous, de façon brutale et massive, une civilisation qui n’est pas la nôtre. Un point c’est tout.
A trop vouloir séculariser les autres, nous courrons simplement le risque de l’être, nous aussi, tout à fait, chez nous. Ce n’est pas la bonne voie.
JACO, comme vous, je préfère la ligne Otto de Hasbourg à celle de BB
« A trop vouloir séculariser les autres, nous courrons simplement le risque de l’être, nous aussi, tout à fait, chez nous. Ce n’est pas la bonne voie. »
Sidérant!
Au nom d’une religion, on devrait donc accepter n’importe quoi!
Si je comprends bien l’auteur de cette stupéfiante sentence, nous sommes contraints à laisser faire n’importe quelle saloperie par « d’autres » chez nous, pour parvenir à sauvegarder notre identité culturelle et religieuse!
Je reconnais que celle là, je n’aurai jamais oser même y penser!
A tout hasard je signale à l’auteur de ce morceau de bravoure une chose qui va sans nul doute en étonner plus d’un sur la question de l’abattage halal! Il est autorisé en France en fonction d’une dérogation donnée depuis des décennies pour permettre la shehita, l’abattage casher, qui est – je le maintiens – une monstruosité quelque soient les justifications aussi fallacieuses qu’alambiquées des shohets, qu’on peut lire ici ou là.
Ajoutons à cela les récentes déclarations de la DSV confirmant que l’absence de possibilité de ligature de l’oesophage lors de l’égorgement conduit à une possible contamination bactérienne des viandes par rejet du contenu stomacal!
Or, il faut savoir que si la loi islamique admet qu’une viande casherisée est obligatoirement halal, ce n’est qu’une commodité qui a été largement exploitée primitivement par les circuits commerciaux pour diffuser sous certification « halal » les pièces excédentaires des circuits casher et notamment l’arrière train des animaux, souvent accepté dans le circuit casher séfarade, mais jamais dans le circuit ashkénaze…
Aujourd’hui l’importance de la demande halal, liée à l’immigration musulmane, assure un confortable renfort aux demandeurs (israélites) du maintien de l’abattage sans étourdissement propre à la shehita, maintien pour lequel les dérogations sont aujourd’hui partout remises en question.
Or il semble bien que rien, absolument rien dans les textes islamiques ne fasse référence à un égorgement à vif dans le rite d’abattage halal: ce ne serait qu’un usage des temps…
Actuellement la grande mosquée de Paris s’interroge sur la question et l’autorité suprême en matière de théologie musulmane: l’Université al Azhar (au Caire) n’a jamais été capable d’y répondre affirmativement!
Bien au contraire, de nombreux docteurs islamistes soulignent que l’étourdissement « ayant pour but de rendre inconscient l’animal pourvu qu’il ne soit pas mort avant la saignée est licite et s’inscrit dans la visée de la loi coranique » sic!
http://www.sfcvh.com/islam_et_alimentation/les_docteurs_de_la_loi_islamique/
Nous voyons donc que nous avons affaire à une tolérance d’égorgement à vif- sauvagerie totalement inadmissible – qui ne tient que par l’ignorance des textes islamiques et qui tient surtout au forcing des organisations casher qui prennent les musulmans en otage pour assurer le maintien de leurs pratiques de shehita de plus en plus contestées.
Il suffit de voir aux Pays Bas!
C’est par cette connaissance des faits que l’on en sortira: là est la bonne voie!
Claude Timmerman n’a pas aimé mon commentaire, ce qui est bien son droit et nous a valu (le diable porte pierre) un exposé détaillé et érudit sur l’abatage rituel musulman et juif, qui, à ma connaissance, sont à peu près les mêmes.
Je ne suis pas spécialiste de ces questions; elles ne me passionnent d’ailleurs pas; et je ne suis pas davantage partisan de l’invasion de notre territoire par des traditions qui, en effet, nous sont étrangères. Ce qui, évidemment, renvoie à une question beaucoup large qui est le problème des migrations massives que nous avons acceptées et même encouragées, en France et en Europe. Si l’on croit que, pour régler ce problème, il suffira d’interdire le voile ou la viande halal, je nous vois perdus d’avance.
Nous avons, nous aussi des traditions, dont certaines fort belles, que l’on peut juger cruelles et qu’une certaine sensiblerie moderne condamne. Qu’elle tend même, au nom de principes pseudo religieux ou pseudo moraux, à faire interdire : par exemple la corrida. Cette tradition, du moins dans le monde latin, plus spécialement, hispanique, mais aussi dans le Midi de la France, est nôtre. Faut-il la rejeter ?
Le foie gras vient d’être interdit de participation à la plus grande foire gastronomique d’Europe, qui est celle de Cologne, au prétexte que le gavage des oies ou des canards est cruel. Que faut-il en penser ?
La tradition islamique, à mon sens, lorsque l’on se situe sur le terrain politique qui est le nôtre, sur ce blog, n’a tout simplement pas à être jugée, en soi. Elle n’est pas chez elle en Europe, en tout cas en France. Un point c’est tout. Et cela me paraît suffire.
C’est tout ce que j’ai voulu dire.