800.000 Festivaliers, du 5 au 14 août : et quarante ans que cela dure !…
Site officiel : http://www.festival-interceltique.com/
La musique celtique était à l’honneur, le dimanche 7 août, sur France 3. La chaîne retransmettait la grande parade du Festival Interceltique de Lorient. Près de 3.000 musiciens venant d’Acadie, d’Irlande, d’Ecosse… ont défilé dans les rues de la ville bretonne sur un parcours de trois kilomètres : près de 2 millions d’amateurs ont suivi cette retransmission, soit 20,3% de part d’audience.
Rappel, pour le plaisir :
2009, le triomphe des sonneurs : http://www.youtube.com/watch?v=8nsPf9m3_8s
2010, Nuit magique : http://www.youtube.com/watch?v=UsUAicc70y4
« Une culture ne se conserve pas. Elle se vit. Une culture identitaire a du sens si elle évolue avec son temps, avec les hommes. Être ouvert à la culture, c’est avoir un point d’ancrage, une référence qui permet à la liberté et à la créativité de se développer. A l’heure de la globalisation, les jeunes générations sont de moins en moins en contact direct avec leur culture identitaire, leurs racines. Or, on a toujours besoin de racines pour pousser »
Comment ne pas retrouver, dans ces propos de Lisardo Lombardia, Directeur du Festival interceltique de Lorient, un écho de ce qu’aimait à répéter Gustave Thibon :« Les arbres qui montent le plus haut vers le ciel sont ceux qui poussent leurs racines le plus profondément dans la terre… »
Lisardo Lombardia n’est pas français. Il n’est même pas breton. Et alors ? Qu’a-t-il besoin de cela pour retrouver la sagesse traditionnelle et antique, pour la vivre et pour en vivre ? Cet Asturien d’Espagne, il est vrai, est Celte, et c’est bien sûr par là qu’il rejoint ses frères de Bretagne mais aussi du Pays de Galles, d’Irlande, d’Ecosse; chez lui, en Espagne, ses frères de Galice; et chez nous, ici, en France et en Bretagne, ses frères en cette Celtitude qui forme le fond de notre vieux peuple français, Pays basque excepté.
Et c’est parce qu’il est profondément Celte, profondément enraciné dans une Culture, qu’il peut s’ouvrir à l’universel. On ne peut aimer les pays des autres que si l’on aime le sien, car l’on comprend alors que « les autres » aiment leur pays comme, soi-même, on aime le sien. On comprend leurs réactions, leur attachement, leur piété filiale, puisqu’on les pratique soi-même, vis-à-vis de ses Racines. Celui qui se veut individu, de nulle part, citoyen du monde, pour reprendre la formule terriblement abstraite mais surtout terriblement stupide, n’aime plus personne, à force de prétendre et de croire qu’il aime tout le monde; car ce « tout le monde » est, tout simplement virtuel, désincarné. Il faut aimer sa petite patrie, vivante, charnelle, de chair et d’os, pour aimer celle des autres et les comprendre lorsqu’ils l’aiment, et ainsi les rejoindre…..
Lisardo Lombardia dit encore : « Il ne faut pas oublier que les Bretons sont très catholiques. La culture Celte a été absorbée par la religion chrétienne assez naturellement car elle était marquée par un sens fort de la transcendance et de l’espérance dès son origine. » Des dix jours qu’a duré le Festival, trois ont laissé une bonne place aux concerts de musique sacrée dans l’église Saint-Louis de Lorient. Et une messe en breton y a été célébrée pour clore cette 41ème édition.
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