Déferlement de pro-déhesquisme, à jet continu, sur les chaînes permanentes (BFM TV, I télé…) ce mardi 24 août : « soulagée… », « affaire derrière nous… », « stratégie de réhabilitation »… etc… etc…
Heureusement, avec calme et méthode, David Koubbi a tout de même rappelé à ceux qui se gaussaient des mensonges de Nafissatou Diallo que DSK avait fourni, lui-même, quatre versions différentes des faits…. Personne, d’ailleurs, n’a répondu à la question qu’il a posée : DSK n’est-il pas autant « décrédibilisé » (c’est le mot à la mode, maintenant…) par les variations de ses déclarations que Nafissatou Diallo par les siennes ? Et, pourquoi réserver à elle seule, et pas à DSK, le terme de « mensonge » : deux poids et deux mesures ? Trop d’argent, du côté de DSK et de ses amis, et surtout l’appartenance à une certaine communauté ?…
P.S. :A écouter : Thibault de Montbrial : http://lci.tf1.fr/france/justice/2011-06/nafissatou-diallo-a-ete-traitee-comme-une-accusee-6651937.html
«En aucun cas, ni Tristane Banon ni moi-même ne souhaitons être instrumentalisés par la justice américaine ou prêter quelque concours que ce soit afin que ces deux dossiers soient liés d’une manière ou d’une autre».
Question mensonges et « je retourne ma veste », il se pose là tout de même, le fameux Koubbi…
Entre les différents personnages et milieux de cette affaire, dont tout est glauque, n’allons pas trop chercher à marquer des préférences ou des hiérarchies.
La femme de chambre noire du Sofitel a tout l’air d’une arsouille. Son avocat n’a guère meilleur genre. DSK est une autre arsouille. Friquée, intelligente, « compétente » dans le domaine qui est le sien, mais arsouille tout de même. Arsouille de grand luxe. Et le système qui couvrait, cachait, empêchait par toutes sortes de moyens et pressions, que sa pathologie ne soit jamais connue du grand public, ne vaut, évidemment, pas mieux. Pas plus que les hiérarques du PS qui, tous, savaient, et vont briguer, en 2012, les suffrages des électeurs pour la « magistrature suprême » ! Que dire de Sarkory qui a quasiment propulsé DSK aux Etats-Unis, où il s’est détruit ?
C’est le tout qui est dérisoire et peu ragoûtant. En un sens, ce tout est image, icone, du monde « moderne », en train de se décomposer. Faudrait-il le pleurer ?
Hier après midi, Montbrial affirme avoir eu des contacts avec beaucoup de femmes, et hier soir sur I Télé, Koubbi affirmait qu’il ne souhaitait pas pour DSK qu’une autre femme se manifeste, car il lui en cuirait… Cherchez l’erreur !
La majorité des hommes politiques ne s’intéressent pas à la vérité, mais au pouvoir et au maintien de ce pouvoir. Pour maintenir ce pouvoir, il est essentiel que les gens demeurent dans l’ignorance, qu’ils vivent dans l’ignorance de la vérité, jusqu’à la vérité de leur propre vie.
Or, là où il n’y plus de confiance, il n’y a plus de consentement possible, car la première est la condition nécessaire du second.
Nous sommes donc, comme l’ont déjà constaté une multitude d’observateurs, devant une crise majeure de la représentation. Ce qui doit conduire à s’interroger sur les limites de la démocratie représentative, mais aussi sur les rapports qui existent entre la démocratie et la représentation.