Le titre du film de Danny Boyle n’est-il pas tout indiqué pour illustrer cette si « sympathique » (!) affaire Guérini/Désir, qui rend un peu moins triste cette rentrée, morose à tant d’aspects, sauf… au parti de la rose….
Pour Harlem Désir, Jean-Noël Guérini n’a qu’une seule option s’il est mis en examen dans l’affaire de marchés publics frauduleux visant son frère : »Il va être entendu par le juge le 8 septembre prochain… S’il était alors « mis en cause…je lui demanderai immédiatement de se mettre en retrait de ses responsabilités« .
Jean-Noël Guérini a riposté en déclarant qu’il n’accepterait « pas d’être un bouc émissaire« . Il a qualifié Harlem Désir de « professeur de morale » qui « oublie qu’il a été lui-même condamné » en décembre 1998 à 18 mois de prison avec sursis et 30.000 francs d’amende pour avoir perçu des salaires fictifs d’une association lilloise en 1986 et 1987. En somme – on l’a dit mille fois, mais c’est assez rigolo pour qu’il se passe du temps avant qu’on s’en lasse… – Harlem était passé allègrement d’une Association sans but lucratif a une association lucrative sans but….
Poursuite des joyeusetés: « Faut-il rappeler (c’est toujours Guérini qui répond à Désir) ce qu’est la présomption d’innocence et lui indiquer qu’une mise en examen n’est pas une condamnation ? Pourquoi exiger de moi une démission qui n’a jamais été réclamée à bien d’autres élus, socialistes ou non ? Innocent, je me défendrai et m’expliquerai comme je souhaite le faire depuis plusieurs mois sur une affaire que des tribunaux médiatiques expéditifs ont déjà jugée…
Et, in cauda venenum : « Et s’il faut donner l’exemple, que le Premier secrétaire du Parti socialiste par intérim soit le bon élève et commence par le faire. Il a été condamné ? Alors qu’il démissionne !«
Là est l’important, dans ce mauvais guignol de mauvais goût, qui ne mériterait pas trop qu’on s’y arrête, en soi. L’important c’est ce qui a été dit sur ces professeurs de morale, exaspérants et odieux, qui fleurissent à gauche et au PS, donnant des leçons à la terre entière, alors qu’ils feraient mieux de balayer devant leur porte, de commencer par être un petit peu moins critiquables eux-mêmes, et s’appliquer à eux-même les principes qu’ils énoncent à « urbi et orbi », mais surtout pas « à eux » : Guérini n’est pas un saint mais, là, en l’occurrence, le diable porte pierre…. Et, rien que pour avoir dit cela, il devrait lui être beaucoup pardonné !….
A part ça, au PS, à part l’affaire DSK, à part les couteaux tirés des candidats aux primaires, à part les magouilles et les affaires, bref, à part ça, au PS tout va très bien….
P.S. : encore, là, ne parle-t-on que de Guérini/Désir. Que dire de la déclaration d’hier soir, sur Canal +, de Martine Aybry, sur DSK : « Je pense la même chose que beaucoup de femmes sur sa relation avec les femmes… » Ambiance ! Et à tous les niveaux, donc….
Ily a aussi Michel ROCARD parlant de maladie mentale chez DSK.
Je suggère aux dirigeants socialistes de s’inspirer de la paile et la poutre, pas la parole de Jesus Christ mais de l’ouvrage d’un certain….François MITTERRAND