Enregistré lors du Café Actualité de lafautearousseau, à Marseille, samedi 5 novembre 2011 (Sur la vidéo : François DAVIN, Antoine de Crémiers et Hilaire de Crémiers.
27 commentaires pour “Café actualité de Lafautearousseau – 5 novembre 2011 : Crise ou effondrement du Système ?….”
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Il n’y a ni crise de l’euro,qui se porte très bien à en juger par son évolution par rapport aux autres monnaies,ni effondrement du système en vue,selon moi.Mais il y a évidemment des articles de presse qui se vendent mieux en étant alarmistes,et des spéculations monétaires des milieux anglo-saxons qui ne voient que des désavantages à l’existence de l’euro.
Patrick Haizet nous confirme son point de vue, qui n’est pas le mien. A ce stade, seuls les évènements nous départageront.
Il est vrai, toutefois, que l’Euro ne s' »effondre » pas par rapport aux autres monnaies. C’est qu’il risque, peut-être, davantage d’éclater que de s’effondrer.
D’autre part, « les milieux anglo-saxons qui ne voient que des désavantages à l’existence de l’euro », n’ont-ils pas aussi quelque intérêt à ce que son cours reste élevé tant qu’il existe ? Patrick Haizet, en la matière, est, certainement, plus expert que la plupart d’entre nous.
Un grand merci pour vos prestations du 2ème café,des analyses qui vont à l’essentiel,c’est à dire en clair que au delà de la dégringolade de l’économie boursière,c’est la civilisation occidentale qui est bousculée…Oui,nous avons la responsabilité de travailler pour trouver de réelles solutions alors que les peuples vivent dans le mensonge et la spoliation des biens planétaires…Comment toucher le coeur des français qui ont tounés le dos à leur Histoire et perdus leurs repères temporels et spirituels?La culture,la connaissance aussi sont confisquées…Les générations montantes ne connaissent plus la recherche du sens de leur vie.C’est un grand « challenge » qui nous attend:au travail!
Le problème de fond de l’euro découle de cette évidence qu’il ne peut y avoir de monnaie unique associant des pays de niveau structurellement divergent. On ne peut en effet appliquer la même politique monétaire, c’est-à-dire le même taux de change (qui détermine importations et exportations) et le même taux d’intérêt à des économies de structures et de niveaux différents. Une telle zone se transforme inéluctablement en zone de tranferts, les plus riches devant payer pour les plus pauvres afin de pallier leur faiblesse économique. C’est ce qu’a démontré la crise grecque.
L’euro a donc été adopté dans des pays fortement divergents du point de vue économique,mieux encore, plus l’intégration économique s’est approfondie, plus cette divergence s’est accrue. L’application d’un taux d’intérêt unique à des économies pourvues d’un taux d’inflation différent a été l’une des sources majeures du gonflement de la dette dans des pays comme la Grèce, l’Espagne ou le Portugal.
Traditionnellement, un Etat qui devient déficitaire dans son commerce extérieur a la possibilité de redresser la situation en dévaluant sa monnaie nationale. Mais les « dévaluations compétitives » ne sont évidemment plus possibles avec l’euro.
Point n’est besoin d’être un « expert » financier pour comprendre celà.
Seul le commentaire de Patrick Haizet nous surprend.
Mais il est vrai que s’il faut défendre à tout prix les slogans de
l’U.M.P., mieux vaut dire qu’il n’y a pas de crise de l’euro, ni
effondrement du système, et que tout va très bien pour la
Marquise.
Qu’il est bon de respirer l’insouciance du bonheur de
vivre quand la révolution gronde à nos portes et de se dire que
ça ira.
Je serais très heureux d’être présenté à la marquise,et d’être renseigné sur « le mensonge et la spoliation des biens planétaires »,mais je me méfie des réactions purement émotionnelles, et qui risquent toujours d’être très éloignées des réalités,si dures qu’elles soient.Cela dit,quel but poursuivons-nous dans la pratique,et de quels moyens disposons-nous ? Il semble pourtant que nous soyons plutôt d’accord sur les idées,je veux dire « l’idéal »,si le mot a toujours cours ? Il ne s’agit pas aujourd’hui de bâtir de belles théories ou de jolies phrases sur du sable.
Patrick Haizet nous rappelle que nous sommes « plutôt d’accord » sur les idées, c’est à dire sur un certain « idéal » que nous aimerions atteindre. Il a, me semble-t-il, raison. D’autre part, « se méfier des réactions purement émotionnelles » est une règle de bon-sens. Mais attention : nous y sommes tous sujets …
Sur le fond, il me revient souvent à l’esprit la formule de Maurras – qui n’est, à mon sens, simpliste qu’en apparence – à propos de la construction européenne, que, d’ailleurs, il ne rejetait nullement : « L’Europe, faites-la, mais ne faites pas comme si c’était fait ». A noter que le premier terme est positif et que le second est un conseil de réalisme et de prudence qui est, comme chacun sait, mère de sûreté.
Il m’apparaît qu’en beaucoup de domaines, notamment la création de l’Euro, l’on a tout simplement fait « comme si c’était fait », sans progressivité, sans prudence et que tout ce qui a tenu dans la prospérité – d’ailleurs largement illusoire car fondée sur la création de la dette – se disloque lorsque le moment de faire les comptes vient, inexorablement.
L’Euro n’était adossé ni à une souveraineté, ce qui me semble essentiel pour une monnaie, ni à une économie unique, avec un minimum d’homogénéité. Sur ce dernier point, le commentaire de Graviora Manent rappelle qu’il n’en est, évidemment, rien.
Finalement, ce sont les marchés qui rétablissent, à leur façon, les réalités, les fondamentaux. Quand l’Allemagne emprunte à 2%, la France à plus de 3%, l’Italie à 7,50% et la Grèce à … 15, 16 ou bientôt 20 %, croyez-vous que, d’une certaine façon, la zone Euro n’a pas, déjà, éclaté ?
Jean-Michel QUATREPOINT, dans la récente conférence qu’il a donnée à l’IHEDN, insiste, beaucoup, par ailleurs, sur l’importance des déséquilibres des balances commerciales in et hors zone Euro, lequel se fait essentiellement au bénéfice de la Chine et de l’Allemagne, qu’il qualifie, d’ailleurs, de « petite Chine ». Ce déséquilibre intra-européen n’est-il pas, aussi, de fait, un facteur d’éclatement ?
Est-on si sûrs que, sur ce point essentiel, les intérêts français et ceux de nos amis Allemands soient vraiment en harmonie et que la solidité du couple formé par nos deux nations ne doive pas, à terme, en être affectée ? A moins que nous n’acceptions allègrement la pérennité de cette situation de déséquilibre et, de fait, de dépendance.
Je crois, pour finir, que les royalistes ne doivent pas du tout se présenter ni se sentir comme anti-européens. Ce qu’ils ont peut-être trop fait, par réaction, dans le passé. Et que nous devrions, au contraire, réfléchir à la construction progressive et réaliste d' »une autre Europe ».
De quoi s’agit-il ?
« le mensonge et la spoliation des biens planétaires » ?
Les buts que nous poursuivons sont, il me semble
prioritairement ceux relatifs aux intérêts, pas seulement à
court terme mais aussi à long terme, de la France et des
Français, dans le cadre d’une construction historique et
politique, en partenariat ou en coopération, avec les autres
nations d’Europe, ce qui veut dire revenir sur le traité de
Lisbonne, par des moyens politiques.
Le triple A est peut-être utile pour se laisser le temps d’
éviter immédiatement l’incendie, mais ce
qu’il faut avant tout urgemment c’est se protéger des
pyromanes spéculateurs et changer les plans et matériaux de
construction de la maison Europe qui menace de s’effondrer.
Une chose est sûre : on se dirige vers la mise en oeuvre d’une politique générale d’austérité en Europe, dont les principales victimes seront les classes populaires et les classes moyennes, avec tous les risques inhérents à pareille situation. Lorsque de nouveaux pays se retrouveront en état de cessation de paiement, ce sont encore les citoyens de toute l’Union européenne qui seront conviés à payer l’addition.
Anatole (?) a,selon moi,une conclusion bonne et rassurante.Il a raison par ailleurs de citer Maurras sur l’Europe (comme sur beaucoup d’autres choses d’ailleurs ),bien que la citation remonte à près d’un siècle et que nombre de choses se soient produites depuis lors,(le plus souvent pour notre malheur).
La France,car il s’agit d’elle,ne peut qu’appartenir à l’Europe ou la géographie l’a déjà placée,si elle veut tenir son rang et son idéal,ainsi que défendre ses intérêts les plus vifs,en face des rouleaux compresseurs des grands ensembles: les Etats-Unis,la Chine,la Russie,l’Inde et d’autres qui s’annoncent….
Mais pour ce faire,la France doit être française et conserver son identité.Nous avons eu la France de Dunkerque à Tamanrasset,puis l’Algérie algérienne à la démographie galopante;ce n’est une offense pour personne que de vouloir une France française (et de préférence pas trop métissée),avec des Français de souche,et non pas seulement de bouche (bien que,paraît-il,ce soit presque la même chose ! ).
Mais comment composer l’Europe ? Avouons,sans passion,que sans la France et l’Allemagne,il n’y pas d’Europe.Reconnaissons également qu’en admettant le Royaume-Uni,l’excellent Pompidou a commis une grave erreur-peut-être sentimentale vis-à-vis de son ami Heath-qui nous coûte cher aujourd’hui.Le Royaume-Uni est avant tout un pays marchand qui cherche à vendre ses produits à qui peut les acheter,et c’est elle qui a poussé l’Europe à agrandir le « club » des acheteurs potentiels,dont la Grèce,avant même d’en approfondir les règles élémentaires de bonne conduite et les structures adéquates.L’Europe des 6 était un bon départ,mais qu’il fallait consolider avant toute chose,et de penser ,par exemple, à y accueillir la péninsule Ibérique, l’Autriche, la Pologne…
Pour les amateurs de chiffres,on peut prétendre que les déséquilibres dues aux différences de balance commerciale ou de niveau de vie peuvent être compensés par des taux de change internes et fictifs,en s’inspirant de ce que fut le SME.
Mais nous n’en sommes pas encore là,et ayons confiance dans l’avenir,soyons des bâtisseurs raisonnables et pas uniquement des geignards, amoureux (à juste titre,d’ailleurs) d’un passé glorieux mais révolu:participons à la construction que nous voulons,et ne nous laissons pas abuser par des slogans aussi creux que la « dictature des marchés financiers » colportés par les médias et internet.C’est précisément parce que l’Europe se construira qu’elle pourra échapper au rôle tutélaire exercé aujourd’hui par Londres et New-York (et leurs organes de notation). Et de mémoire d’homme,il vaut mieux avoir l’Allemagne avec soi que contre soi,surtout lorsque la France lui sert de paravent international.Quant au Royaume-Uni,il est devenu un ami de second rang,et il n’y a pas lieu de le faire entrer dans le premier cercle des créateurs.
A propos,voyez-vous le frère Hollande devenir président de la République Française ? Ne serait-il pas en demie-teinte-et sans doute en plus incertain et indécis-ce qu’aurait pu être le frère DSK le pervers ? Il ne faut pas laisser faire ça.
Ce que nous voyons surtout c’est que le père Sarkozy n’a pas
été en mesure d’imposer à Angela MERKEL une monétisation de
la dette par la Banque centrale européenne, ce qui revient à
dire que dans ce cas, l’euro n’a pas d’avenir, que sa crise est
bien réelle et le frère Hollande ne peut faire pire à défaut de
faire mieux, surtout en matière de justice fiscale.
Il sera toujours temps de comparer les propositions de chaque
candidat pour se faire une réelle opinion, mais d’ores et déjà il
existe un bilan qui n’est pas des plus fameux.
Pour DC.
Votre procès d’intention est aussi injuste qu’imaginaire.Lisez donc les statuts de la BCE,dont l’Allemagne est le principal actionnaire. Vous verrez pourquoi personne ne pouvait forcer Merkel à aller au-delà du mandat impératif qu’elle avait réussi à obtenir du Bundestag (à une très large majorité comprenant l’opposition social-démocrate et les Verts) pour complaire à Sarkozy.Votre hâtive conclusion est donc caduque.
DSK en lieu et place de Sarkozy est-ce que c’eût été une politique bien différente ? Je n’en ai pas vraiment le sentiment. Sarko a contribué à sa nomination à la direction du FMI. Leur choc n’eût été que celui de deux ambitions. Pas de deux politiques.
Son implosion a ouvert la voie – bien falote – à la candidature de François Hollande. Je ne vois pas que la politique que l’un ou l’autre candidat pourrait faire concrètement puisse se différencier suffisamment pour que leur duel me passionne vraiment.
Je ne suis donc pas mécontent que l’horizon qui est le mien se situe « ailleurs ».
Pour Anatole.
vos sympathiques démonstrations(émaillées parfois de citations de théoriciens qui sont loin d’avoir administré leurs preuves) ne sont guère convaincantes,même si,les dangereuses hésitations auxquelles elles risquent de conduire paraissent marquées par un idéal que je partage.Mais redescendons sur terre si nous ne voulons pas que notre idéal soit,lui aussi,emporté par la tourmente mondiale.
Nous sommes bien d’accord pour dire qu’il s’agit bien, avant tout,de l’intérêt de la France et des Français à court et à moyen terme qui nous détermine.Il ne peut,certes, dépendre de terminologie : dans les circonstances actuelles, quelle est la différence entre « effondrement » et « explosion » dont l’effet pour les vivants semble le même ? A-t-on mesuré avec sérieux,et de sang froid,ce que serait les conséquences tangibles pour les Français d’une « explosion »de l’Euro (qui par la grâce de Dieu-et des hommes-est loin d’être imminente, quoi qu’on se plaise à dire ou même vouloir démontrer erronément)-? Faut-il démonter,ou même démolir, cette monnaie qu’est l’€ pour le seul plaisir d’avoir le sentiment (trompeur) d’avoir raison ? Non,sortons de cet impossible dilemme.
Et maintenant le présent ou l’avenir immédiat.Ce n’est pas par pédanterie que je me permets de vous remettre en mémoire la parole du Christ souvent rappelée par Saint-Jean : « Qui n’est pas avec moi est contre moi ».C’est au nom de cette irréfragable réminiscence et du courage, simple mais déterminé et tactique,qu’elle comporte, que nous devons placer notre esprit.En effet,que gagnerait notre idéal en laissant arriver les forces qui lui sont absolument contraires ? Ce n’est sûrement pas en nous retirant superbement sur l’Aventin orgueilleux et inconfortable de nos croyances les plus chères que nous rendrions service à la France ou à qui que ce soit. Faut-il donc mettre sous le boisseau ce que nous avons cru depuis si longtemps être la lumière,et, sans désir de mauvais jeu de mots,la laisser remplacer par les représentants des Lumières ? Je tiens,je l’avoue,la réponse.
Pour « Anatole »,de nouveau.
L’avenir concret de la France ne peut pas être conditionné par un jeu de l’esprit, ou par des suppositions prêtées, et par définition incontrôlables.
Les craquements qui se font entendre dans la zone euro annoncent-ils un éclatement généralisé ? S’achemine-t-on à court terme vers une crise terminale ? Et à long terme, vers une banqueroute mondiale ? La construction européenne, en tout cas, connaît aujourd’hui une situation de crise historique telle qu’elle n’en a jamais connu depuis ses débuts, en 1957.
L’Europe, où les anciens Etatsnations se sont transformés en autant d’Etats-marchés, est simultanément en voie de marginalisation géopolitique, de vieillissement, de déstructuration sociale, de désindustrialisation et de paupérisation.
Et n’en déplaise à certains, ce n’est pas la gouvernance souhaitée du « prince de Tripoli », sorte de caricature gaullienne à la solde de la finance mondiale, qui nous préservera de l’épreuve de force.
A propos de l’Europe et des statuts de la B.C.E. Patrick Haizet
n’a sans doute jamais entendu parler de la politique de la
chaise vide, une méthode très efficace lorsque l’on veut
réellement négocier.
Les statuts d’une banque n’ont jamais fait une politique et
lorsque ces statuts, imposés par l’Allemagne, ne s’avèrent pas
adaptés à une politique monétaire européenne efficace, il faut
en changer.
En ne tapant pas du poing sur la table vis-à-vis de
l’Allemagne, Nicolas Sarkozy nous fait perdre notre temps et
notre argent et ne résout rien pour l’avenir, il nous mène au
chaos ainsi que ses co dirigeants de l’oligarchie.
Etre président c’est aussi savoir dire non ou Nein, si vous
préférez, comme sait très bien le faire Angela Merkel.
Pour DC.
Vous devriez faire part de vos observations au président Sarkozy. Il en tirera sûrement son profit.Mais n’oubliez pas dans vos conseils au président que si l’Allemagne est un nain en matière de politique étrangère vis-à-vis de la France,cette dernière est un nain vis-à-vis de l’Allemagne en matière économique et financière.
Il est fort à parier que d’autres plus qualifiés s’en chargent dans
son proche entourage, mais qu’ils ne sont pas écoutés, ce qui est
fort dommage pour un président qui, certes, ne manque pas de
dynamisme, ni d’autorité, encore faut-il les placer au bon
endroit et au bon moment avec une vision pour la France, si
vous voyez ce que je veux dire.
Encore des suppositions et des interprétations qui ne reposent que sur des sentiments et pas sur la raison ! Mais après tout,DC,vous pouvez parfaitement faire comme d’autres : abandonnez le terrain pour vous réfugier « ailleurs »,à l’abri,je l’espère pour vous,des déceptions.Il faut simplement prendre garde que cet « ailleurs » ne soit pas interprété par les autres (des malveillants sans doute) comme un « nulle part » frileux.Et puis, vous n’aurez plus le droit de rire aux cocasseries de l’ultra frère Mélenchon :
« un capitaine de pédalo par grande tempête »! Bien à vous.
C’est un peu facile de toujours considérer que les propositions que l’on avance soi-même sont dictées par la raison et celles dees autres par le sentiment.
Quant à l' »ailleurs » que raille Patrick Haizet, c’est tout simplement le royalisme français. On peut juger que c’est un « nulle part ». Mais alors que fait-on ici ?
Je n’ai pas le goût de jouer les supplétifs de l’une ou l’autre des factions de ce régime, dont je réprouve les fondements eux-mêmes. Et je n’ai vraiment pas le sentiment que je servirais les intérêts de mon pays si je m’entichais de l’un ou l’autre camp. D’ailleurs, il y aura toujours bien assez de monde pour monter à ce crénau là. Inutile, à mon avis, que nous y ajoutions la petite troupe des royalistes qui, non seulement n’y seraient pas d’une grande utilité, car leur force n’est pas électorale, mais y trouveraient encore moyen de se diviser pour l’occasion …
De mon côté, il n’y aura pas de suite dans ce débat, qui tourne au dialogue de sourds.
Tout à fait d’accord avec vous mon cher Anatole, il ne faut pas se tromper d’ennemi. L’ennemi principal qui est à la fois le plus nuisible et, surtout, le plus puissant, c’est aujourd’hui le capitalisme et la société de marché sur le plan économique, le libéralisme sur le plan politique, l’individualisme sur le plan philosophique, la bourgeoisie sur le plan social et les Etats-Unis sur le plan géopolitique.
Tous ceux qui combattent ce pouvoir devraient être solidaires. Mais ils ne le sont pas. Certains croient que le plus important est de savoir « qui l’on est » et « d’où l’on vient » . En aucun cas, à leurs yeux, les ennemis de leurs ennemis ne sauraient être leurs amis.
Je crois exactement l’inverse. Les ennemis de mes ennemis ne sont pas forcément mes amis, mais ils sont nécessairement des alliés.
Je ne suis pas castriste, mais je soutiendrai toujours Cuba dans son combat contre l’impérialisme américain. Je ne suis pas chrétien, mais je soutiendrai toujours les chrétiens chaque fois qu’ils lutteront contre le pouvoir de l’argent.
Ceux qui raisonnent autrement n’ont pas le sens des priorités ni celui des enjeux. A moins qu’ils ne soient tout simplement complices.
J’envie ceux qui ont des certitudes et sont catégoriques en rangant les bons, selon eux, d’un côté et les mauvais de l’autre.
Le monde n’est pas manichéen et un capitalisme non teinté d’une dose de Keynésianisme n’est pas plus vivable et viable que le pouvoir du peuple à la sauce communiste.
Nous devons faire l’Europe parce seuls nous ne sommes plus rien et qu’il faut une politique migratoire commune et une politique nucléaire également du fait simplement que les nuages radioactifs ne s’arrêtent pas aux frontières. Nous sommes solidaires dans la mondialisation et si nous voulons continuer à exister il faut de états fédéraux que ça nous plaise ou non.
Droite et gauche sont condamnées à la même politique économique, seuls les moyens d’y arriver sont différents mais rien ne sera possible sans le concours de tous.
« Ennemis » ou « amis » quest-ce que ça signifie? Vos amis d’un jour sont vos ennemis de demain et vice-versa, et l’impérialisme américain est remplacé par l’impérialisme chinois .
Les slogans les clichés et les idées reçues ont la vie dure.
Je suis assez d’accord avec Françoise sur un point qui est de simple évidence : c’est que le monde n’est pas manichéen.
Sur le reste, les pétitions de principe ne résolvent pas les problèmes.
Nous devrions faire l’Europe, avoir une politique migratoire commune, une politique nucléaire commune, et sans-doute, aussi, une politique étrangère commune, une politique de défense commune, une politique économique et financière commune etc. etc. Le fait est que tout cela n’existe pas; ne se fait pas; ne semble pas en passe de se faire. Alors ? Il faut des états fédéraux ? Soit. Mais personne n’en veut vraiment. A coups de « il faut », on peut mettre Paris en bouteille. Mais les réalités s’en moquent.
« Nous sommes solidaires dans la mondialisation » ? Allons donc ! Ouvrons les yeux et les oreilles : cela est faux. La dite « mondialisation » n’a fait que raviver la guerre économique, naturellement au profit des plus nationalistes des Etats (USA – Chine – Allemagne) et au détriment des peuples naïfs.
Regardons la vidéo de Jean-Michel QUATREPOINT donnée récemment à l’IHEDN et, enfin, publiée, aujourd’hui, sur ce blog. Ce qui est décrit est la réalité. Tant pis pour les naïfs !
Les idées ne valent jamais par l’étiquette que l’on appose sur elles. Plus que des idées de « droite » ou de « gauche », la seule chose qui compte est de défendre des idées justes
Il nous faut rechercher ce qu’il pourrait y avoir de fructueux dans une alliance entre courants politiques opposés, que rapproche la claire perception d’un ennemi commun.
Les vrais révolutionnaires de tous bords seront toujours plus proches les uns des autres qu’ils ne pourront jamais l’être des réformistes de leurs camps.
J’ajoute que les royalistes, en oeuvrant pour la restauration d’une monarchie parlementaire, sont seuls à proposer une véritable stratégie de rupture, capable de nous redonner l’envie d’être acteurs de notre histoire et non pas sujets de l’histoire des autres.
Je ne crois pas au langage de sourds,car on peut vouloir être sourd,ce qui fausse alors tout langage.Il faut convenir cependant qu’on ne doit être sourd au passé,au présent, à l’avenir de son pays.Par ailleurs,personne n’est propriétaire du royalisme français.
J’ose alors prétendre qu’on peut être en même temps royaliste et réaliste(l’étymologie des deux mots est la même d’ailleurs),c’est-à-dire exprimer ses idées et ses convictions,et essayer de les mettre en oeuvre pour le présent et l’avenir,tout en restant fidèle au passé.N’est-ce pas ce que d’autres avant nous ont appelé « l’empirisme organisateur » ? Serait-ce pas aussi l’alliance souhaitable ici-bas entre le sentiment et la raison ? Mais restons-en -là puisque certains le désirent,et nous éviterons les abus de langage.C’est en s’affirmant clairement sur un but que la critique qu’on en fait peut devenir positive.