Ecoutez Todd. Cela en vaut la peine.
Concernant l’Allemagne, il fait une analyse que l’on ne peut partager en totalité. L’on peut, en effet, comprendre l’attitude allemande. Et, en même temps, la considérer sur des points fondamentaux, tout simplement comme contraire à nos intérêts. Ce sont des choses qui arrivent, même entre amis. Et qui, parfois, peuvent s’arranger. Il n’est donc pas intéressant de faire la leçon à l’Allemagne. Ce qui le serait, si nous en sommes capables, ce serait de définir notre politique et de la faire savoir, notamment de la lui faire savoir. Jusqu’à présent, il est vrai qu’en dehors de la phraséologie européiste habituelle, une telle volonté politique propre, de la part de la France, ne s’est pas affichée.
Concernant l’euro, Todd a raison de dire que c’est une usine à gaz condamnée en l’état ; mais, c’est dans sa manière, il est trop péremptoire sur sa mort définitive (rien n’est vraiment sûr à ce jour).
Sur le plan « politique », en revanche, il n’est qu’un piètre idéologue puisqu’il s’imagine que la gauche va en quelque sorte, à la faveur de la crise, redevenir la Gauche (trémolos dans sa voix) …. Ce qui est un contre-sens car la gauche est elle-même, en (très) grande partie, l’inspiratrice et l’instigatrice de la situation actuelle (Mitterrand, Jospin et consorts).
Bourdin 2012 : Emmanuel Todd par BFMTV
A propos de la crise de l’Euro, Emmanuel Todd, historien, démographe et politologue était l’invité de Jean-Jacques Bourdin le 9 décembre 2011 (RMC/BFM TV)
Analyse tout à fait pertinente. Quant à l’euro tel qu’il est, sa mort semble programmée dans l’état actuel des choses, sauf à tout renégocier et en faire une monnaie commune plutôt qu’unique.
La mort « programmée » de l’€ ? Mais qui a bien pu programmer cette mort ? D’avides spéculateurs ? Les Etats-Unis,en tant qu’Etat, voyant d’un mauvais oeil une monnaie concurrente du dollar ? Comme semblent le faire croire certains,une conjuration américaine groupant le président des Etats-Unis lui-même(quelle que soit sa couleur) et son Secrétaire aux finances,la Banque Fédérale de Réserve,les patrons des grandes banques d’affaires et des banques commerciales du pays, toutes privées et cotées en bourse,la SEC,le FBI sans doute, tous les organismes de contrôle de la profession bancaire,les agences de notation toutes privées dont certaines non-américaines,et pourquoi pas Madoff et Cie, et les anciens détenus de l’Alcatraz,pour faire bonne mesure ? Le Royaume- Uni de Calderon ? Les potentats arabes dont le pétrole est coté en dollar ? Qui d’autre encore ?
Et la France et le peuple français dans tout cela,quel est son intérêt bien compris et bien calculé,si l’on cesse de rêver, et de chercher à justifier des idéologies ou des sentiments (ce qui revient au même),aujourd’hui et en cette occurrence ?
Quoi qu’il en soit,ce n’est sûrement pas auprès de M.Emmanuel Todd que j’irais chercher la réponse.