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Dire les choses le plus simplement possible, c’est toujours le mieux : nous sommes fiers, et heureux d’avoir pu organiser « ce » 21 janvier 2012, et de l’avoir réussi à ce point…..
1. La Messe, d’abord, en la Basilique du Sacré-Coeur du Prado : c’est la troisième fois que Monseigneur Ellul célèbre cette Messe et, pour la troisième fois, il a « fait les choses » à la perfection : une Messe recueillie, authentique et fervente, avec une homélie d’une haute tenue et d’une grande et rare qualité. Deux fois, Monseigneur Ellul avait choisi pour la prononcer le Père Manzano : cette fois-ci, il avait choisi le Père Stéphan-Sciortino-Bayart, vicaire à Aubagne. Nous n’en dirons rien d’autre, ici : vous la verrez et l’entendrez dans peu de jours….
Juste, à l’ouverture de la Messe, Monseigneur Ellul nous rapporta-t-il que le Père Stéphan lui avait rappelé, en acceptant son invitation, que le Roi Henri IV avait remercié la ville d’Aubagne de sa fidélité dans sa lutte pour reconquérir Marseille sur les partisans de l’Espagne en autorisant la cité à porter, dorénavant, dans ses armoiries deux fleurs de lys d’or…..
Le Roi Henri IV récompensa la loyauté de la ville d’Aubagne à la couronne de France en offrant deux fleurs de lys à son blason. Celui-ci fut ainsi définitivement constitué au XVIème siècle : D’azur aux lettres A et V surmontées de deux fleurs de lys d’or (Le A signifie Aubagne, Albanea, et le V, Vvelna, c’est-à-dire l’Huveaune).
La cérémonie fut remarquablement servie par la soliste du Choeur au Diapason : l’an passé, 70 membres de cette excellente Chorale avaient fait le déplacement : pour ne pas recommencer les mêmes choses, mais innover sans cesse, le choix d’une seule soliste a été fait cette année. Et on ne l’a pas regretté ! Avec quel talent elle a fait retentir l’Ave verum, le Panis Angelicus, le Lascia Ch’io Pianga… sous les voûtes de la Basilique ! On comprenait pleinement, alors, le sens de la célèbre formule de Dostoïevski, « La beauté sauvera le monde »…..
Un seul exemple, pour vous qui n’y étiez pas :
Panis angelicus: 03 – Morceau 3(1).mp3
2. Le Dîner-débat à l’Holiday Inn ensuite : 88 convives étaient réunis, autour d’une table d’honneur prestigieuse : Nicole Maurras, Gilbert Collard et Jean-François Mattéi, accompagnés de leurs épouses. Le Président de la FRP, Jean Gugliotta, était avec eux, entouré d’Antoine de Crémiers et de Jean-Louis Hueber.
Le thème de la soirée était Après deux siècles de révolutions, retrouver le chemin qui conduit chez nous. C’est Gilbert Collard qui intervint le premier : là non plus, nous ne dirons rien de ses propos, que vous « verrez et entendrez » très bientôt, sauf qu’il a abordé le sujet – qui est le grand sujet national et européen – avec la gravité, le sérieux et la profondeur qui convenaient, comme devait le faire Jean-François Mattéi, quelques instants après lui.
La salle se détendait, après ces deux moments « d’érudition intelligente », qui ont fait, malgré la gravité des propos et des enjeux, des « auditeurs heureux » – pour reprendre deux expressions de Jacques Bainville.
Mais, si le sérieux et la gravité doivent être mis là où ils ont leur place, et quand ils ont leur place, cela n’empêche pas, par la suite, et une fois le message délivré, la franche drôlerie, la saine détente et le rire de bon aloi : Gilbert Collard reprit le micro, pour un excellent moment d’humour très apprécié de l’auditoire, littéralement conquis par sa simplicité, sa gentillesse, et son talent : c’était la première fois que nous le recevions parmi nous, et le souhait unanime fut que ce ne soit pas la dernière…
Jean-François Mattei reprit, ensuite, lui aussi, la parole, pour répondre à une question portant – on résume… – sur l’Indignez-vous, de Stéphane Hessel. Avec sérieux, mais non sans humour lui aussi, il donna sa réponse et éleva de nouveau le débat et la réflexion….
3. Et maintenant, l’envoi… : oui, l’envoi en mission, au travail, à notre tâche quotidienne qui est d’oeuvrer pour l’intérêt national, en vue du Bien commun. Face au Système qui a appauvri et dégradé la France, mettant en péril non seulement ses biens et sa puissance, mais son Être même, nous ne pouvons que mener l’action héroïque à laquelle conviait Boutang : être les serviteurs de la légitimité révolutionnaire, autour, avec et par le Prince chrétien, l’horizon politique.
Tels le géant Antée, qui reprenait des forces à chaque fois qu’il touchait la terre, des manifestations comme celle du 21 janvier nous redonnent à chaque fois l’énergie, le dynamisme, la force de mener cette tâche contre les forces qui oeuvrent à la dissolution de la France. Elles ne sont pas une fin en soi, et, après notre Café du 7 janvier et avant notre Café du 4 février, ce « 21 janvier » n’était pas un acte ponctuel, une simple rencontre de retrouvailles périodiques – aussi sympathiques soient ces retrouvailles : cette soirée s’inscrit dans un ensemble, une cohérence, une dynamique.
C’est tout au long de l’annnée, 365 jours par an -et, cette année, bissextile, 366 !… – que nous devons être présents à cette tâche héroïque. Et, ce que nous avons fait samedi, c’est ce que nous faisons tous les mois, avec nos Cafés politiques, par lesquels nous ne cherchons pas à nous faire connaître, nous, mais à diffuser, le plus largement possible, et le plus sérieusement possible, des idées utiles à notre pays, au Bien Commun, sur les sujets cruciaux de l’heure, qui engagent réellement le destin de la France. Et c’est ce que nous faisons, tous les jours et très largement, pour le coup, dans l’esprit véritable d’une Action française pour aujourd’hui.
Dans ces Cafés, on débat ; les jeunes, les étudiants présents s’y informent, s’y forment, sur les sujets les plus actuels ; avec des intervenants de haut niveau ; dans la ligne de l’Action française actuelle.
C’est ainsi qu’à l’Action française la transmission d’une génération vers les suivantes s’est toujours faite : transmission d’un corps d’idées, d’un ensemble de doctrines, cohérents et forts, non d’un vague syncrétisme « national » qui ne mène à rien; en bref, des jeunes qui ne soient pas un jour royalistes, un autre « identitaires », un troisième autre chose encore, mais qui aient choisi et, en conséquence, allant de pair, transmission du désir d’agir, de servir, d’être utiles.
Si l’on examine l’ensemble des 15 Cafés politiques que nous avons tenus, à Marseille, en 2010 , 2011 et depuis le début de 2012, tous enregistrés en vidéo, tous mis en ligne sur nos blogs, tous à la disposition de ceux qui, à tout moment, veulent s’informer ou se former, notamment les plus jeunes, l’on s’apercevra que nous y avons traité, dans l’esprit véritable d’une Action française actuelle, les sujets les plus cruciaux, pour la société française et l’avenir du pays. Nos derniers Cafés ont été marqués par les interventions de Gérard LECLERC, sur la théorie du genre; Hilaire et Antoine de CREMIERS, sur la crise; Jean-Baptiste DONNIER sur le piège des Présidentielles ; Jean-François Mattéi sur le Déclin de la culture européenne….
C’est ainsi que, comme Maurras l’avait espéré et prévu, une Action française se revoit aujourd’hui; qu’elle réfléchit; qu’elle analyse; qu’elle propose et qu’elle transmet.
Le succès de notre 21 janvier n’est, ainsi, rien d’autre que la poursuite de ce travail, et une invitation à l’intensifier : continuons donc, tous ensemble, avec davantage de synergies encore entre nos diverses sections locales : et bonne année 2012 à nos Idées, au Bien Commun, à la France !…..
Anne sur Journal de l’année 14 de Jacques…
“Très beau commentaire en vérité. Je suis d’ailleurs persuadée que Bainville vous approuverait !”