Heureusement, elle ne représente pas toute la Gauche, où de brillantes intelligences gardent leur liberté de jugement et leur clairvoyance. Mais, la partie la plus idéologue et la plus sectaire de la gauche, et de l’extrême-gauche, n’est manifestement pas gênée par la contradiction; qui, à ce stade-là n’est plus de la contradiction mais, au choix, de la malhonnêteté intellectuelle, ou du mensonge pur et simple….
« Ils » sont toujours prêts à voir le racisme là où il n’y en a pas; à dénoncer le nazisme, mort heureusement depuis bien longtemps, alors qu’ils ne dénoncent jamais le marxisme-léninisme qui a fait tant de mal, et dont leurs propres esprits sont encore embrumés : « ils » ce sont, en l’occurence, ces avocats marseillais, membres du Syndicat des avocats de France (« de gauche », nous dit le journal…) qui ont, tout simplement, fait « déprogrammer » les 5èmes Rencontres du Droit pénal du Barreau de Marseille !
On hurle contre ceux dont on a décrété qu’ils étaient hostiles à la liberté d’expression (?), mais on pratique l’interdiction de la liberté d’expression ! : ils sont logiques, ces héritiers de cette Révolution, et de cette idéologie mortifère qui a déclaré : Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! C’est tellement facile….
C’est dans La Provence, ce mardi 14 février :
Gilbert Collard est un homme courageux. Etant donnée sa notoriété d’avocat pénaliste et son profil public auparavant plutôt de gauche consensuelle (me semble-t-il), son soutien public à Marine Le Pen est un acte courageux car il a pris le risque de subir une mise à l’index soft, une sorte de diabolisation qui ne dit pas son nom. Parce que la liberté de penser, de parole et d’agir dans le respect de la loi, car il ne faut pas se cacher qu’il s’agit de cela, est sacrée et qu’il a pris le risque de nuire peut-être à sa carrière brillante d’avocat en manifestant sa liberté de penser, de parole et d’action à contre-courant du politiquement correct sclérosant, il mérite d’être salué haut et fort plutôt que marginalisé, comme certains de ses confrères du barreau de Marseille avec le soutien implicite et regrettable de ce barreau, viennent de faire.
Ëtre avocat, c’est aussi cela: avoir le courage de lancer des débats que les masses silencieuses, apeurées par la terreur intellectuelle imposée par des lobbies voués à interdire de penser et s’exprimer librement, préfèrent fuir. Hélàs pour les apeurés, à la longue, la lâcheté se paie très cher.
D’accord avec vous, Claret. Mais je pense (après l’avoir bien écouté) que c’est plus « large » que cela : j’étais au dîner-débat du 21 janvier, à Marseille. Il a certes parlé (une seule fois) de son soutien à Marine Le Pen, mais, surtout, il a parlé de la France : de la France charnelle, de la terred e France, « à la Barrès », « à la Péguy », et son histoire de cette maison de sa famille, détruite trois fois et reconstruite trois fois (après 1870, 1914 et 1939) était très éloquente : c’est l’amour de la France dont « ils » ne veulent plus entendre parler. « Ils » condamnenet Collard, certes, parce qu’il a apporté son soutien à Marine Le Pen (pas au Front national); mais « ils » le condamnent surtout parce qu’il aime la France, et qu’il veut que se poursuive l’aventure France. Et cela, pour eux, c’est insupportable, c’est « l » ‘insupportable. Danton disait, pour justifier les massacres de septembre, que les prêtres et les nobles qu’on assassinait n’étaient pas coupables, mais qu’il fallait qu’ils disparaissent parce qu’ils étaient « hors de place », qu’ils « entravaient le mouvement des choses et gênaient l’avenir. »
Collard, dans son amour de la France charnelle, et nous tous qui aimons la France avec lui, nous les gênons, dans leurs rêveries, leurs utopies, et aussi leurs intérêts bassements matériels, qui n’ont que faire de notre mémoire ni de nos sentiments; et c’est pour cela, je crois, fondamentalement, qu’ils veulent faire taire Collard; et nous, et tout ce qui n’est pas « eux »…
C’est curieux que l’on constate seulement aujourd-hui l’hypocrisie de la majorité des partis quand il s’agit de l’application du devoir de tolérance? de la liberté de parole chez autrui…