Nous ne donnerons pas plus de consignes de vote cette fois-ci qu’en 2007, ni qu’avant d’ailleurs, car notre rôle n’est pas là : nous ne nous dépensons pas pour la conquête du pouvoir par un Parti ou par un homme (ou une femme) mais pour la promotion d’une Institution et le changement de Système.
Tout le monde sait pertinemment que des royalistes voteront Hollande, d’autres Bayrou, d’autres Sarkozy, d’autres Le Pen. A quoi servirait, d’ailleurs, que nous disions pour qui nous croyons qu’il faudra voter ? Qui s’en soucierait ? Car chacun, de fait, fera selon ses penchants.
Nous essaierons d’être utiles de deux manières : la première consistera à analyser, comparer, faire ressortir le positif et le négatif des politiques, des programmes, des hommes en « compétition », au seul regard du Bien Commun, celui de la France et des Français. C’est ainsi que nous contribuerons le plus utilement au jugement que chacun se forgera, à la décision que chacun prendra. Nous aussi, nous disposerons des deux mois qui viennent pour nous y essayer. Car , bien-sûr, nous ne nous désintéressons pas de l’avenir immédiat de notre pays. Et notre seconde manière d’être utiles se situera du point de vue d’un horizon plus lointain mais singulièrement plus essentiel : nous, nous rappellerons simplement qu’une fois passée la fièvre électorale, et quel que soit le candidat porté au pouvoir, à peu de choses près, car Droite et Gauche ont des politiques de plus en plus semblables, la France se retrouvera avec ses problèmes, le premier d’entre eux étant ses Institutions…
Quelques mots pourtant sur la première « grande » réunion de Sarkozy, à Marseille, qui « répondait » en quelque sorte à la grande réunion de Hollande au Bourget. On ne peut que constater que Hollande a réussi son coup, au Bourget, et Sarkozy le sien à Marseille : discours habile, affirmations musclées, propos alléchants, hymne à « la France »… il y avait même un subjonctif imparfait !
Il est clair que – comme Chirac – Sarkozy est une « bête à élections » : ce qu’il en fait, ou peut en faire, après les avoir gagnées, c’est un autre sujet, mais, si l’on s’en tient à la forme, la principale révélation du meeting de Marseille est que la Campagne va être courte (deux mois de turbulences, qui seront longs pour la France) mais très, très rude : ce n’est pas à fleurets mouchetés mais à boulets rouges vifs que Sarkozy a tonné hier. Hollande – et Sarkozy lui-même – tiendront-ils la distance, auront-ils assez de souffle, de « coffre », pour tenir ce rythme ?
Réponse dans deux mois : à ce moment-là, lancinant, se reposera le problème qui justifie notre existence et notre action, temporairement éclipsé, pour les superficiels, par l’affrontement virulent qui démarre – une fois de plus – pour la conquête d’un pouvoir qui, au contraire, devrait être « séquestré », selon la formule de Renan, « réservé », selon celle de Maurras; a-démocratique, afin d’assurer stabilité et continuité à l’action pérenne en vue du Bien Commun.
C’est peut-être moins exaltant, moins poudre aux yeux, moins bluffant, qu’une campagne électorale, mais, comme nous l’avons dit plus haut, c’est nettement plus profond…..
Sarkozy n’est bon qu’campagne, électorale, ensuite il atteint son niveau d’incompétence ; Il répond parfaitement au principe de « Peter » .
On peut aussi y voir chez lui un autre coté. Il a un peu la figure de l « éternel candidat ». A ce titre il fait penser à l » éternel mari » de Dostoïevski. Cette référence littéraire n’est pas gratuite, car on sait ou plutôt on a oublié que René Girard a trouvé sa célèbre théorie du désir mimétique, en étudiant Dostoïevski , l’a tirée en particulier de » l’éternel mari ».
Dans cette panade- nous sommes en plein dedans aujourd’hui- et du « désir mimétique « à la » « monté aux extrêmes « nous sommes partis pour une situation mouvementée. Ça risque de tanguer
Je suis évidemment en total désaccord avec cette attitude d’effacement ni courageuse,ni habile, qui sacrifie délibérément le court terme à un long terme aussi nébuleux qu’incertain.C’est le drame-inconscient sans doute,mais inutilement orgueilleux et stérile-de toute idéologie que l’on préfère mettre en conserve ou en vitrine,plutôt que de s’en servir comme levier-je devrais dire comme levain, pour l’avenir-.Pensons à celui de nos enfants et de nos petits-enfants qui,eux aussi,ont et auront à vivre avec leur temps! Un passé,même cher et glorieux, n’est pas un objet de vitrine ou de vain ronronnement,et de plus « ne se tartine pas sur son pain »!
En étant en retrait volontaire pour ce qui compte pour le pays, »la fautearousseau » ne remplirait pas son rôle de communication et surtout de rayonnement.La critique,toujours facile,ne suffit pas à exalter.
Il serait parfaitement inutile et illusoire d’essayer de me prouver le contraire,qui est à l’opposé même de ce que je considère comme mon idéal et mon devoir de Français royaliste : c’est là ma « foi vivante »,c’est-à-dire en marche et ouverte.
(A Patrick Haizet) « En étant en retrait volontaire pour ce qui compte pour le pays, »la fautearousseau » ne remplirait pas son rôle de communication et surtout de rayonnement » dites-vous; pour vous rassurer pleinement, et dire – à vous et à tout le monde – que nous ne nous désintéressons nullement de notre avenir immédiat – nous insistons bien sur ce passage de notre note : « …Nous essaierons d’être utiles de deux manières : la première consistera à analyser, comparer, faire ressortir le positif et le négatif des politiques, des programmes, des hommes en « compétition », au seul regard du Bien Commun, celui de la France et des Français. C’est ainsi que nous contribuerons le plus utilement au jugement que chacun se forgera, à la décision que chacun prendra. Nous aussi, nous disposerons des deux mois qui viennent pour nous y essayer. Car , bien-sûr, nous ne nous désintéressons pas de l’avenir… » immédiat de notre pays.
Votre répétition ne me convainc aucunement,ni « pleinement » bien entendu.Elle me fait plutôt penser à un proverbe chinois selon lequel il ne suffit pas de parler plus fort pour avoir raison !
Vous avez entièrement raison, vous n’avez pas à orienter un vote dans un système qui n’est pas celui de nos idées d’autant que les Français sont très divisés et que tous le candidats ont de bonnes et de mauvaises idées. Peut-être qu’en les mélangeant tous chacun de nous y trouverait son compte.
Ce qu’il y a de certains c’est que le président -candidat est connu et que la confiance n’est plus au rendez-vous d’autant qu’il se pose en « candidat du peuple » dénonçant son rival comme candidatde « l’élite »
Ces renversements sont à l’image du bouleversement des Français qui ne savent plus à qui se fier, le résultat étant que tous les deux feront obligatoirement la même politique.
Que Dieu protège notre pays afin qu’il ne connaisse pas le sort de la Grèce , c’est tout ce qu’on peut souhaiter.
Je trouve parfaitement contre productif pour la défense de nos idées d’écrire que des royalistes voteront pour Hollande, Bayrou ou Sarkozy. Cela prouve à nos lecteurs qu’il y a des cons parmi nous.
Même si c’est la triste réalité, il n’était pas souhaitable de l’écrire ouvertement.
Le commentaire de Ph. RAPATOUT ne m’apparaît pas convainquant. La langue de bois, le déni de réalité ne sont jamais des solutions. Qu’il y ait des cons partout, donc aussi parmi nous, n’est vraiment pas une découverte. Quant à les désigner et, par omission, à définir quels sont ceux qui ne le sont pas, c’est, somme toute, une simplification dont Ph. RAPATOUT est seul responsable. Que le blog analyse donc les diverses candidatures selon le critère du Bien Commun, comme il se le propose, je trouve cela positif. Qu’il dise pour qui il faut voter n’est, pour moi, pas dans son rôle. Et à quoi cela sert-il ? Ph. RAPATOUT croit-il que quel que soit l’élu – et a fortiori le non-élu ou le non-éligible – la déception ne sera pas très vite au rendez-vous des lendemains d’élection ? Le blog a raison de s’en tenir à ce qui fait la spécificité de sa politique. Le reste, ce sont des penchants.
Voilà à la vérité une pensée profonde,qui rejoint d’ailleurs le jugement de certains de nos grands auteurs :
-René Descartes exprimait clairement dans son »Discours de la méthode »(1637) que le bon sens était au monde la chose la mieux partagée,mais il ajoutait verbalement à l’adresse de ses nombreux admirateurs ou détracteurs : « il en va de même de la bêtise ».(citation à manier avec prudence dans un milieu de polytechniciens!).
-Quant au volubile Léon Daudet-dont la faconde était à la fois redoutable et comique-il s’exclamait d’une voix de stentor du haut de son siège de député de Paris à la Chambre « bleue horizon »en 1920,et de manière plus laconique : »n’est pas con qui veut »! Cela avait comme conséquence de clouer le bec à ses plus dangereux adversaires!
Voilà au moins un commentaire qui élève le débat tout en faisant rire. Et qui nous sort du climat assez indigne de la campagne électorale en cours. Merci à Patrick Haizet.
La vieille AF – quoique avec des talents hors du commun – était bien de son temps. D’un temps où le franc-parler, la bonne humeur et, comme disait Thibon à propos de Maurras, l’alacrité étaient encore monnaie courante. Toutes qualités qui se sont perdues depuis. Aujourd’hui l’on est sérieux et terne, inculte, vulgaire et moralisateur, en même temps que de nature dissolue. Nous ne voyons pas grand chose d’autre sur nos écrans de télévision. En comparaison, même la IIème république est à regretter ! C’est tout dire.
Il arrive en effet un moment où la « substance humaine », la qualité, l’intégrité des personnes, se trouve comme entamée, réduite à presque rien, par de trop mauvaises institutions. Nous en sommes là.
Franchement, j’avoue ne pas comprendre le dévouement que vous portez à ce personnage. Du reste, s’il est réélu, il oubliera instantanément les propos accrocheurs qu’il prononce en ce moment. Et mettra en place les représentants de la gauche caviar qu’il fréquente avec son épouse, comme d’ailleurs la précédente. Personnellement, j’aurais pu me résoudre à voter pour lui au deuxième tour, à la condition qu’un panel de droite suffisant ait été présent au premier tour (j’ai horreur qu’on me force la main). Mais la politique extérieure détestable qu’il conduit, totalement asservie à l’unilatéralisme américain, me paraît mériter une sanction.
La position de lafautearousseau est intéressante, dès lors qu’il
s’agit de débattre de notre Bien commun, et non de l’un ou
l’autre des candidats. C’est en effet sur la base de connaître ce
qui définit ce Bien commun, que l’on peut s’interroger sur la
personne la mieux placée pour le garantir et le représenter, qui
est nécessairement le Roi, pour nous autres royalistes.
A défaut de Roi, cela permet également de positionner chacun
des candidats à la magistrature suprême.