(Nous ne souhaitons prendre parti « pour » personne, « contre » personne : ce serait renter dans le jeu de la division institutionnnalisée du peuple de France, sur laquelle repose, précisément, le Système idéologique qui déclasse la France et que nous combattons. Nous disons simplement qu’une représentation vraie des opinions du peuple est souhaitable, alors que la représentation actuelle est insincère : elle résulte de l’habileté florentine de Mitterand, et de la bêtise de ceux qui, après avoir commis la première erreur de tomber dans son panneau, en commettent une seconde, encore pire, et depuis des années maintenant : celle d’y rester ! Cela fausse la représentation nationale, et les pouvoirs politiques, économiques etc… qui en découlent, ce qui n’est ni sain ni bon pour la chose publique… Légale, certes, la carte politique de la France actuelle n’est pas « vraie » : tel parti gère telles communes, agglomérations de communes, départements, régions – et les pouvoirs qui vont avec – alors qu’il ne le devrait pas. C’est cela, en soi, que nous dénonçons, pas le fait que ce soit tel ou tel parti qui soit en cause….)
Faut-il en rire ou en pleurer ?
Faut-il partir d’un grand éclat de rire devant ceux qui, comme ce pauvre Mailly il y a peu, oubliant complètement le sens des mots et perdant carrément la raison, disait – en parlant de Marine Le Pen – que le national-socialisme n’était pas sa tasse de thé ?
Ou, comme Guéant, déclarant que le programme de Marine Le Pen était « national et socialiste » et qui, devant l’ « hénaurmité » de la chose, poussé par un vieux fond de bon sens qui lui restait, refusa quand même de tomber dans le panneau que lui tendait le journaliste : vous voulez-dire « national-socialiste ? »…
Ou bien faut-il être désolé du spectacle affligeant qu’offre ce pauvre Pays légal – « de droite », « du centre » ou « de gauche », toutes tendances confondues… – qui passe son temps à se jeter à la figure Le Pen et le Front national, les uns pour qui c’est l’anathème absolu, les autres se contorsionnant pour dire que, non, jamais, ils ne partageront ses valeurs ?
Mais quand arrêtera-t-on, dans le pays de Pascal, de Descartes, de Montaigne…, de rabaisser ainsi le débat politique, qui est chose sérieuse, et de le faire descendre à un tel niveau de niaiseries, de crétinisme, d’imbécilités….
Les deux derniers en date à avoir offert ce spectacle pitoyable et désolant de stupidité – redisons-le, au pays de Pascal, de Descartes, de Montaigne… – sont Martine Aubry et François Fillon (1)….
Tout le monde sait bien ce qu’il en est : l’habileté florentine de Mitterand divisant la droite, et la stupidité de celle-ci tombant – et, maintenant, restant – dans le panneau. On a, d’un côté, ceux qui – avec la plus parfaite mauvaise foi – font règner la « terreur idéologique » et, de l’autre, ceux qui ont la bêtise d’y céder, et qui aggravent leur cas en continuant….
Il ne s’agit évidemment pas, ici, de prendre la défense d’un parti politique républicain, comme les autres, ni de sa présidente, bonne républicaine, comme son père, et comme les autres. Notre originalité est de proposer la véritable alter-révolution aux Français, c’est-à-dire de leur expliquer que le salut ne peut venir que d’un changement d’Institution, et non d’un changement de personnel politique, qu’il s’agisse d’hommes ou de femme.
Nous ne roulons donc pas plus pour Marine Le Pen que pour un autre, ou une autre, et, pour la prochaine élection, nous ne donnerons aucune consigne de vote : notre rôle nous suffit amplement, nous sommes les seuls à le tenir, et nul ne fera à notre place le travail que nous sommes les seuls à faire : nous n’avons donc aucune envie de nous en laisser distraire….
Nous dénonçons simplement la mauvaise foi de la gauche et de l’extrême-gauche, qui ont cautionné sans jamais le condamner le marxisme-léninisme, et qui frayent très volontiers avec les révolutionnaires de tout poil, qui n’ont jamais fait amende honorable devant les monstruosités et les échecs du-dit marxisme léninisme. Et nous dénonçons à l’inverse la bêtise – à ce stade, ce n’est d’ailleurs même plus de la bêtise, c’est du crétinisme à l’état pur… – de ceux qui se laissent interdire de « jouer le jeu normal », comme dans tous les pays du monde, où toutes les tendances de la gauche comme de la droite, fussent-elle extrêmes, peuvent, si elles le souhaitent, s’allier, ou pas….
Et nous disons qu’il n’est pas sain, et qu’on ne peut pas, vivre une vie politique normale, un débat d’idées normal, avec un jeu faussé à ce point. L’insincérité de la représentation nationale en découle directement : si la gauche gagne la Présidentielle, a-t-on entendu récemment, toute la France sera dirigée par la gauche. Oui, sauf que cela ne correspondra pas à la vérité des opinions, et qu’on aura une carte politique légale de la France qui ne sera pas celle de la verité des opinions politiques réelles de la France : l’exemple de la Provence en est un parmi tant d’autres : ayant voté à 65 % « à droite », elle est dirigée par un socialiste, Michel Vauzelle, ultra-minoritaire mais élu grâce au subterfuge d’outre-tombe que nous évoquions en commençant….. La carte politique de la France est donc faussée, et fausse. Légale, peut-être, mais, légitime, certainement pas : combien de communes, d’agglomérations de communes, de départements, de régions sont-elles gouvernées légalement par une gauche qui y est minoritaire, voire ultra-minoritaire, par ce détournement de la démocratie vraie…
Par ailleurs, outre la déplorable image de la France que cela donne à l’étranger, est-il raisonnable, est-il sain, est-il normal qu’à tout bout de champ on entende le mot « nazi » dès qu’on dit quelque chose qui déplaît à une cléricature médiatique que Mélenchon dénonce fort bien mais dont il épouse le comportement sur ce sujet ? 40% des ouvriers voteraient Le Pen, selon plusieurs sondages concordants (et plus pour certains autres…) : y aurait-il donc 40% d’ouvriers nazis en France ? Le Parti communiste, pour qui la classe ouvrière a si longtemps voté, serait donc, dans ce cas, le plus grand parti « fascistogène » de l’histoire…
Avec des débilités pareilles, quel débat politique de qualité, constructif et positif espère-t-on créer, en vue d’oeuvrer au Bien commun ? Le Bien commun ? Le Pays légal s’en fiche bien pas mal : il n’a en vue que la conservation de ses privilèges et le maintien de ses Bastilles
Pour parvenir à cet objectif, tous les moyens sont bons : la reductio ad hitlerum permenante – dont ils savent très bien qu’elle est à la fois bête et méchante – n’a que cet objectif là….. Et cela est à dénoncer en permanence, à temps et à contretemps; c’est un problème, c’est un devoir, de salubrité publique, pour sauver le débat politique, et penser enfin, parler enfin, des choses sérieuses…..
(1) : le jeudi 2 février, sur France 2
PS : on lira avec intérêt la réflexion suivante de Gérard Leclerc : FC LECLERC LE PEN.jpg
Le ralliement au Front national d’une large partie de l’ancienne classe ouvrière a permis à une large partie de la gauche de répudier le peuple au prétexte qu’il « pense mal ».
L’antilepénisme s’est ainsi substitué à l’anticapitalisme, précieux alibi qui justifiait qu’on relègue à l’arrière-plan la question sociale au moment même où celle-ci ressurgit alimentée par la crise que nous traversons.
A chaque élection présidentielle, le FN s’impose comme le principal capteur du vote ouvrier. Le fait que les classes populaires votent en faveur du FN permet ainsi de les disqualifier, voire de les rendre responsables de la montée d’un parti régulièrement désigné comme moralement indigne et politiquement infâme. Ces classes peuvent alors être elles-mêmes disqualifiées par contagion.
Par voie de contraste, la grande bourgeoise possédante se voit attribuer un brevet de bienpensance et de supériorité morale inhérent à sa position de classe : protégée par son niveau de vie, elle est à l’abri des « idées mauvaises » où se complaît le peuple.
Alors que la critique du « populisme » visait autrefois ceux qui, prétendant parlaient directement au peuple, ou à sa place, pouvaient représenter un danger pour celui-ci, cette critique s’adresse désormais de plus en plus souvent au peuple lui-même, accusé de vouloir s’exprimer lui-même à la place de « ceux qui savent ».
Régulièrement décrit comme » irrationnel » (il préfère les acteurs politiques hors système aux partis en place, il ne vote pas comme on lui dit de le faire) et sensible aux thèses » autoritaires », ce qui expliquerait sa tendance à s’abandonner aux mauvais bergers, le peuple peut dès lors être représenté comme dangereux, grossier, inculte, comme un segment de population composé de « beaufs « ,
de « bouseux » ou de « petits blancs » et pour couronner le tout de « nationaux socialistes », qui ne parviennent pas à se dégager de leurs « préjugés » archaïques, dépassés qu’ils sont par l’histoire et incapables de se rallier à la perspective d’une « mondialisation heureuse ».
Il devient ainsi entendu, soit que le peuple ne sait pas ce qu’il veut, soit, lorsqu’il fait savoir qu’il veut quelque chose, qu’il n’y a pas lieu d’en tenir compte. Il est donc inutile de l’interroger avant de parler en son nom. Et il est surtout dangereux de le consulter, puisqu’il ne vote jamais comme on lui dit de le faire. Attitude qui, bien entendu, masque plus que jamais une peur diffuse des « classes dangereuses » : combattre le populisme, c’est faire en sorte que les élites ne soient pas menacés par ce peuple qu’il faut neutraliser.
Mais qu’ils se méfient, car à force de crier « au loup »……..
Tout cela est fort agréable à lire et à penser.Mais l’élection du président de la république a lieu dans quelques semaines,et même si nous souhaiterions changer le « système »,ce n’est sûrement pas en continuant aujourd’hui à dénoncer ses vices que nous pourrions rendre un service quelconque à la France.
Tâchons donc de faire simple.Nous sommes devant un choix à faire, et la rhétorique la plus finement construite n’y changera rien.Je préfère être taxé de crétinisme-primaire,arrrièré,et plus encore-par ceux qui se disent beaucoup plus intelligents et compétents que moi-que de voter contre les intérêts sacrés, et actuellement les plus évidents, de mon vieux et cher pays (et en mettant délibérément de côté toutes les idéologies,y compris celles auxquelles je serais le plus attaché).Et ce faisant,je ne prétends pas inventer le bon sens.
Le choix étant des plus restreints,je choisis évidemment Sarkozy plutôt que Hollande,fondamentalement nocif et opposé aux idéaux que je peux nourrir pour mon pays,-comme d’ailleurs le feront beaucoup d’autres dans le silence et la solitude de l’isoloir-alors qu’il sera peut-être trop tard.
L’auteur de mes jours-qui s’y connaissait particulièrement bien en politique et en fidélité à ses principes-avait coutume de prétendre qu’en démocratie républicaine,il n’y avait jamais de bonnes élections,mais qu’il fallait tout de même voter conformément aux intérêts supérieurs du pays.Je continue de respecter cet axiome, sans peur ni crainte de reproches de qui que ce soit.Mais qu’on se rassure s’il en était besoin,je ne jette pas l’anathème à ceux qui ne seraient pas de mon immuable avis:je ne me permettrais pas de donner des « consignes »,mais plus simplement des conseils.