(Sur La Toile, qui s’intitule elle-même « trimestriel monarchiste dépoussiérant » : http://latoile.monarchiste.com/?collec_212&fb_source=message )
La Toile : Monseigneur, la défense du patrimoine national passe-t-elle aussi par la défense de nos sites environnementaux (forêts, zones naturelles sensibles, écosystèmes menacés) ?
Jean d’Orléans : Il n’y a pas de passage obligatoire. Il arrive que certaines personnes ou structures ne s’intéressent qu’à un patrimoine en particulier, l’architecture par exemple. Il est vrai que de plus en plus ces personnes ou structures intègrent dans leur réflexion et leur action d’autres « patrimoines » plus immédiats : un parc, des pièces d’eau…
Pour mieux connaître le Prince, notre Album, Le prince Jean de France, héritier de la dynastie fondatrice de notre nation
Comme vous le savez, avec Avenir & Patrimoine, j’agis dans le domaine de la mise en valeur du patrimoine historique et culturel Français. Je suis aussi gestionnaire et actionnaire de forêt, dans le nord-est de la France, au Nouvion- en-Thiérache (ci-dessous), une forêt historique mais aussi à la pointe d’une sylviculture proche de la nature. Dans un tel cadre, il n’est pas possible de ne pas faire le lien entre les deux. Ces deux activités font partie de la défense et de la mise en valeur d’un même patrimoine national qui permet de nous enraciner pour l’avenir.
La Toile : La logique du développement durable conduit-elle inéluctablement à une prise de conscience économique et à des changements de comportement (valorisation des déchets, politique de RSE dans les entreprises, éco-emballages) ?
Jean d’Orléans : Comme pour la question précédente, il n’y a pas de lien inéluctable entre les deux. Cependant, il existe de nombreuses entreprises françaises qui se sont positionnées à la pointe dans ces domaines. L’entreprise Séché par exemple, près de Laval, que j’ai visitée il y a plusieurs années, s’est spécialisée dans le traitement des déchets et la valorisation du biogaz pour produire de l’électricité verte. Il est certain que l’avenir va voir se développer de nombreuses autres activités économiques, notamment autour du bois-énergie, confirmant ainsi cet adage que j’apprécie particulièrement : penser global et agir local.
La Toile : Les Princes, par leur enracinement dans un tissu national, par le positionnement non partisan qu’ils incarnent, ne constituent-ils pas les porte-drapeaux naturels de ces nouveaux engagements environnementaux ?
Jean d’Orléans : Vous avez raison. Je vais prendre un exemple très significatif. Il y a eu ces dernières années plusieurs déplacements de Princes en région arctique : Albert de Monaco au Pôle Nord en 2006, Joachim de Danemark au Groenland en 2011. J’ai moimême effectué une expédition en 2005 sur les traces du duc d’Orléans. Lors de cette expédition nous avons découvert sur la côte est du Groenland « l’Île du Réchauffement » (Uunartoq Qeqertoq en inuit). Le glacier qui la rattachait à la terre ferme avait fondu et laissait entrevoir un bras de mer qui n’apparaissait jusqu’alors sur aucune carte. Les Princes sont, ou peuvent être, de précieux relais de ces nouveaux phénomènes environnementaux auprès des opinions de leurs pays, en particulier parce qu’ils se situent en dehors de tout esprit partisan.
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