C’est en effet le 11 octobre 1416, que Vincent Ferrier (Vicent Ferrer, de son nom catalan) fonda à Perpignan, en l’église Saint-Jacques, l’Archiconfrérie de la Sanch (« Précieux Sang du Seigneur », « sanch » étant le mot catalan pour « sang », en français).
Celle-ci s’était fixé comme buts l’aide aux prisonniers et aux condamnés a mort (afin de leur offrir une sépulture chrétienne et décente), mais aussi de commémorer la Passion du Christ par des processions, durant la Semaine sainte (1).
Depuis 6 siècles, le trajet et le rituel de ces processions est immuable : la procession se déplace dans les rues de la vieille ville durant trois heures, avec des stations devant des reposoirs. Chaque vendredi saint, le cortège débute à 15h en l’église Saint-Jacques et se termine à 18h au jardin de la Miranda.
Revêtus d’un sac de pénitence noir (ou rouge) et d’une cagoule (les « caparutxes »), les pénitents de la Sanch, défilent dans les rues de la vieille ville, portant sur leurs épaules des groupes statuaires, les « misteris », représentant les mystères douloureux du Christ.
Chaque processionnaire (ils sont en général huit pour chaque « misteri ») porte à lui seul entre 30 et 50 kg durant les quelques heures que durent le cérémonial…
Les « misteris »
Ils sont des représentations grandeur nature des différentes scènes de la Passion du Seigneur, dont les personnages sont placés sur une sorte de pavois orné de fleurs.
• Le Misteri de l’hort (jardin des oliviers) montre Jésus dans son agonie, à côté de ses apôtres endormis, mais il reçoit la visite d’un ange qui vient le réconforter. Les « jardiniers » de Saint-Jacques portent ce Misteri qu’ils ont abondamment fleuri.
• Les Misteris de la Flagellation, du Couronnement d’épines et de « l’Ecce Homo » font entrer plus avant dans la Passion de Jésus-Christ.
D’autres « misteri » sont dédiés à la Vierge Marie :
• Le Misteri de la « Mater dolorosa » où Marie est debout au pied de la croix, assistant impuissante, mais résignée, au sacrifice de son Fils, sa poitrine ornée d’un cœur transpercé de sept glaives, chaque glaive représentant une des sept douleurs de Marie.
• Le Misteri de la « Pieta » où Marie est assise, recevant dans ses bras son Fils.
• Le Misteri de la « Soleda » où elle est debout au pied d’une croix nue, Jésus ayant été déjà placé dans le saint sépulcre; elle tient dans ses mains le suaire, tandis que ses yeux mouillés de larmes fixent l’instrument du supplice.
• Les autres misteri évoquent :
• le Christ portant sa Croix,
• le Christ cloué sur la Croix
• et le « Dévot Christ » sur son lit d’apparat devant la Cathédrale.
A partir du XVIIIème siècle, en effet les « Vierges de Douleur », portant une robe noire, et un coeur d’argent traversé de glaives, intègrent le cortège, ainsi que la « Soledat » (Vierge seule au pied de la Croix), et la « Mater Dolorosa » (la Vierge des Douleurs) qui tient Jésus mort dans ses bras.
Le Regidor, caparutxa (pénitent) rouge, porteur d’une cloche de fer, ouvre la marche du cortège ; viennent ensuite les tambours, voilés de crêpe noir, qui sont suivis par les mistéris, parés de fleurs, représentant les différentes scènes de la Passion, portés par des pénitents noirs ou rouges et par des femmes en mantille.
http://amis.compostelle.free.fr/photos/la_sanch/procession_de_la_sanch.htm
Déroulement de la procession :
• Le départ a lieu à 15, rue de l’Église Saint-Jacques; la procession emprunte les rues suivantes : Rue de l’Église Saint-Jacques, Rue Porte de Canet, Place du Puig, Rue Saint-François-de-Paule, Place de la Révolution française (!), Place Grétry, Rue Fontfroide
• Premier arrêt à 16h, à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste.
• La procession repart : Place Gambetta, Rue Cité Bartissol, Rue Jeanne d’Arc, Place de la Victoire, Porte Notre-Dame, Place de Verdun (Castillet), Rue Louis Blanc, Rue des Marchands, Rue de la Barre et s’arrête au Reposoir Pietat.
• Troisième départ : Place Jean Jaurès, Rue Alsace-Lorraine, Rue Mailly, Place Pont-d’en-Vestit, Rue Grande-la-Monnaie, et arrêt à 17 h, en l’église Saint-Matthieu.
• Quatrième départ : Rue Saint-Matthieu, Rue Neuve, Rue des Augustins, Place des Poilus,Rue Grande-La-Réal, Rue de l’Église La Réal, Rue Côte Saint, et arrêt au Reposoir A.-M. (Antigo) Place Fontaine-Neuve.
• Cinquième départ : Place Joseph Deloncle, Rue Llucia, Place Cassanyes, Rue Porte de Canet, Rue de l’Église Saint-Jacques, Parvis de l’église Saint-Jacques, et retour à 18 h, aux Jardins de la Miranda.
(1) : des processions de « la Sanch » ont lieu également à Collioures :
et à Arles-sur-Tech….
après la mort de louis XVI je pensais que la république pourrait tout résoudre, l’inégalité entre les classes sociales mais je m’aperçois qu’un quarteron de petits chefaillons se disputent le pouvoir je ne suis qu’un fils du peuple mais je préfrére encore la monarchie qu’à une parodie style molière à une république bidon , je préfère un roi à la tète de l’état qu’un vulgaire faquin qui ose prétendre représenter le peuple. VIVE LA FLEUR DE LYS!!!!! et que la descendance de louis XVI revienne au pouvoir , VIVE DIEU VIVE LE ROY
La maintenance 1014, de l’ensembles des confréries de pénitents vient de se dérouler à Valréas, dans « l’enclave des Papes ».
http://www.penitents-confrerie.org/