* MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d’information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf
* Liens : – http://www.democratiedirecte.fr/ (Yvan Blot)
– http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)
* Hyacinthe-Marie HOUARD, Abbé, fondateur de l’IRCOM d’Angers et de l’Institut Albert-le-Grand : L’école catholique recherche son propre caractère
* Denis TILLINAC, Ecrivain : Aux frontières du ridicule
* Raphaël DRAÏ, Professeur agrégé de sciences politiques : A propos des tueries de Montauban et de Toulouse
* Eric ZEMMOUR, Journaliste : Dr Président et Mr Candidat
* Ivan RIOUFOL Journaliste Voici pourquoi il y a urgence à regarder la France en face
* Christophe GEFFROY, Journaliste : Retour au politique
* Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : Le drame de Toulouse
* Roland HUREAUX, Essayiste : Pourquoi une crise du logement ? – L’illusion des fusions dans le secteur public
* Henri HUDE, Professeur agrégé de philosophie : Occident et Défense nationale
Premières lignes du Draï, A propos des tueries de Montauban et de Toulouse :
« Les assassinats froidement commis à Montauban et à Toulouse par Mohamed Merah avant qu’il ne soit abattu par les hommes du Raid, contre lesquels il avait livré in fine un assaut d’une virulence sans précédent, appellent à un effort de lucidité également sans précédent.
S’ils ne relèvent pas encore du « fait social total » cher à Mauss ils sollicitent l’analyse sur plusieurs plans dont le lien n’est pas toujours patent. Encore faut–il s’interdire les pseudos-explications qui en disent plus sur l’état d’esprit de leurs auteurs que sur la situation en cause.
Ainsi en va-t-il de l’ « explication » fournie entre autres par le journal algérien de langue française « L’Expression » pour lequel la dite situation s’explique de la manière suivante (1). Bien sûr les tueries de Montauban et de Toulouse sont injustifiables mais en la matière la France en fait trop. Pourquoi dépasse-t-elle la mesure ? Parce que ces actes insensés sont imputables à une personnalité essentiellement délinquante dont les motivations relèvent surtout de la criminologie courante. Or, plutôt que d’en rester là, la France joue des grandes orgues surtout à propos des assassinats de Toulouse parce qu’elle cède en période électorale au lobby juif français qui lui-même sert la propagande de l’Etat d’Israël. En forçant la note à Toulouse l’on fait ainsi passer au second plan les enfants palestiniens victimes de l’armée israélienne à Gaza et ailleurs. D’où l’outrance des réactions sélectives qui ont suivi ces meurtres.
En d’autres mots Catherine Ashton s’était engagée sur ce même terrain que n’évite pas non plus Henri Guaino lorsqu’à son tour il compare sur Radio J (2) Gaza à une « prison à ciel ouvert où l’on n’a même pas le droit de se baigner » tout en récusant qu’une telle situation justifie les assassinats en question. En somme, s’il ne faut surtout pas établir de lien entre le proche Orient et la France on l’établit tout de même car il faut gravement méconnaître la situation réelle dans ce territoire sous l’emprise du Hamas ainsi que la géopolitique du terrorisme dans la région pour user de la comparaison douteuse à laquelle recourt le conseiller spécial de l’Elysée. On l’imaginait un peu mieux informé à son niveau de responsabilité (3). Il faut rappeler en effet que dès l’annonce de la tuerie de Toulouse les dirigeants palestiniens tant à Ramallah qu’à Paris se sont rapidement et nettement dissociés des motivations invoquées par Mohamed Mérah relativement à la « cause palestinienne » ainsi entendue. Il reste alors de retourner la question : pourquoi le journaliste précité d’ « Expression » se livre-t-il à cette incrimination digne des « Protocoles des Sages de Sion » sinon parce que l’image qu’il s’est forgée des Juifs ne diffère pas sensiblement de celle qui s’était formée dans le psychisme de Mohamed Merah : les Juifs sont tout-puissants et sans scrupules ; ils savent comme personne travestir les bourreaux en victimes et font bénéfice du malheur lui-même. On n’insistera pas sur le racisme inavouable qui s’investit dans de pareilles représentations.
Pourtant ces considérations-là ne sauraient empêcher que l’on s’interroge sur la « production » en terre de France d’un tueur comme Mohamed Merah dont il faut craindre qu’il ne soit pas le seul de son espèce en mesure de sévir à nouveau si les circonstances incitaient l’un de ses clones à un autre passage à l’acte. Car il ne faut pas croire que la minute de silence demandée dans les établissements scolaires de France ait été partout observée et qu’elle l’ait été partout de grand cœur.
Quoi qu’il en soit, dès l’annonce de la tuerie de Toulouse, et une fois révélé le nom du tueur présumé, les représentants du Conseil Français du Culte Musulman rejoints en ce sens par les représentants officiels de la communauté juive puis par les représentants de l’Etat se sont empressés d’enjoindre : « surtout pas d’amalgame » entre l’islamisme sanguinaire de Mohamed Mérah et l’islam de France , convivial, humaniste et ‘civilisationnel’.
La demande – sinon l’injonction – en ce sens s’explique sans doute par la brutalité du choc ayant suivi la révélation de l’identité du tueur et qui fermait l’hypothèse d’un acte imputable à un néo-nazi, sans parler d’un éventuel suppôt du FN. Mais, et à moins de céder à la psychopathologie primaire et désensibilisée du tueur lui-même, qui donc aurait souscrit à un tel amalgame ? La France compte actuellement plusieurs millions d’arabo– musulmans, sans omettre des arabes chrétiens aussi, dont il serait presque désobligeant de rappeler qu’ils sont intégrés, comme l’on dit, dans la société civile et à la citoyenneté françaises, et cela dans toutes les professions qui s’y exercent. Il n’en demeure pas moins que dans cette même France sont à l’œuvre des mouvances se réclament d’un Islam d’une tout autre tonalité dont les adeptes considèrent que leur mission est d’islamiser complètement le pays où ils s’implantent en y investissant corporellement et linguistiquement l’espace public, en le « marquant » en emprises successives et cumulatives par des signes vestimentaires ostensibles, en y propageant leur idéologie sans alternative, en y instituant leurs propres pratiques cultuelles et rituelles, et en y faisant finalement régner par cercles qui se veulent de plus en plus larges de jure ou de facto leur propre loi. Les mesures annoncées par le Président de la République après la mort de Mohamed Merah le prennent en compte. N’est-ce pas déjà trop tard ?…… »
VERDU sur Éloquence : Tanguy à la tribune,…
“Il est bon !!”