« La financiarisation a séparé l’économie du réel. On accuse quelquefois le capitalisme d’être un matérialisme, mais d’une manière très ironique, le vrai problème est que l’économie n’est plus assez matérialiste. Elle est devenue une sorte de spiritualité perverse : le désir le plus profond de l’économie financiarisée est d’échapper à notre finitude, à notre statut de créature. Par exemple, si vous regardez ce qui a précipité la crise aux États-Unis en 2008, c’est, par des crédits abusifs, la tentation de créer de l’argent à partir de rien.
Le nouveau paradigme économique veut s’affranchir de l’incarnation. C’est là sa tentation majeure. Au contraire, il y a dans l’Ecriture un réalisme constant : nous sommes sauvés (ou pas) selon la manière dont nous nous comportons concrètement… » (Migration du sacré, Éditions de L’Homme nouveau)
Charabia de tartuffe. Le vol n’est appelé « enrichissement sans cause » qu’au stade cancéreux ultime de l’Occident, mais il est dès le départ dans la propriété. Ce qui explique que les apôtres authentiques de Jésus-Christ se sont affranchis de la propriété, sur laquelle les renégats s’appuient toujours et fondent, comme sur le sable, leurs espoirs.