* MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d’information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf
* Liens : – http://www.democratiedirecte.fr/ (Yvan Blot)
– http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)
* Maxime TANDONNET, Haut fonctionnaire : Témoignage, 6 ans avec Sarko
* Béatrice BOURGES, Porte-parole du Collectif pour l’enfant : Monsieur le ministre, …
* Philippe BILGER, Conseiller spécial au cabinet D’Alverny, Demont et Associés : Le match
* Chantal DELSOL, de l’Institut : La droite et la gauche
* Ivan RIOUFOL, Journaliste : Pourquoi je voterai, malgré tout pour Sarkozy
* Malika SOREL-SUTTER, Essayiste : Une époque de propagande
* Denis TILLINAC, Ecrivain : Vous avez dit « neutres » ?
* Christine SOURGINS, Historienne d’art : Un américain à Paris
* Gérard-François DUMONT, Recteur d’académie, géographe : Un meurtre géographique : la France rurale
* Dominique LE TOURNEAU, Docteur en droit canonique, Prêtre, écrivain : Homélie en la cathédrale de Reims
Premières lignes du Delsol, La Droite et la gauche… :
Comparaison philosophique
L’un des grands Européens de la seconde moitié du siècle, Léo Moulin, avait écrit un ouvrage intitulé « La droite, la gauche et le péché originel ».
L’écriture de ce livre n’était pas innocente au regard de sa propre vie.
C’est dans les geôles de Mussolini qu’il avait lu les auteurs communistes, et compris que, nonobstant l’ouvriérisme de son père et ce qu’il croyait avoir repris de tradition familiale à cet égard, il n’était pas de gauche.
En dépit de l’opposition classique et pratique – trop simple ? – entre la droite et la gauche, qui sert de clivage dans un certain nombre de pays à commencer par la France, très peu d’ouvrages ont été écrits ici sur cette question depuis la fin de la seconde guerre mondiale. C’est pourquoi l’évocation du livre de Léo Moulin ne relève pas de l’anecdote, outre le plaisir que j’ai de commencer cet article par un hommage rendu à un grand esprit trop mal connu – car Léo Moulin, comme le savent bien tous ceux qui l’ont connu, était un seigneur. Si les livres concernant ce clivage lui-même sont très rares, les ouvrages et même les articles concernant la définition de la « droite » sont extraordinairement rares, alors que nombre de textes, et des plus talentueux, posent la question de la définition ou de la redéfinition de la « gauche », de ses avatars et de son destin.
Cette différence est bien simple à comprendre : se dire de droite était, il y a encore dix ans et même moins, une honte en France, car cela renvoyait à une identification au pétainisme. Ici, la période de Vichy puis les événements de la guerre d’Algérie ont littéralement évincé, non pas la droite elle-même – comme les élections le montrent depuis cinquante ans -, mais la conscience de droite, son concept et sa légitimité. Autrement dit, et les choses changent seulement depuis quelques années, pendant longtemps, on pouvait voter à droite et être de droite, mais sans justifier clairement cette appartenance. Aujourd’hui encore, en France, un intellectuel qui ose se dire de droite est une exception rare, tant il va de soi que seule la gauche pourrait penser…
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