En réalité, le « problème Montebourg » n’est pas le problème d’Arnaud Montebourg mais un problème pour François Hollande et la démagogie simpliste, mais obligée, du Système.
Car, enfin, soyons sérieux : Montebourg est condamné à l’euro symbolique, soit, mais nous ne donnons pas dans l’anti-socialisme primaire. Il a raison sur le fond, et nous partageons son sentiment – sinon tout à fait ses propos… – un sentiment qui est juste, lorsqu’il traite d’escrocs des patrons voyous qui pillent des entreprises (que ce soit pour leur propre bénéfice ou pour celui de la finance…). Et, pour ce qui est de ne pas sombrer dans l’anti socialisme primaire, rappelons que nous écrivions ici-même, avant-hier, qu’Hubert Védrine ferait un excellent ministre des Affaires étrangères du Roi de France…
Le problème, il est pour Hollande, « Monsieur Tiers », qui a trop parlé : avec sa « république exemplaire » et son « tout ministre condamné devra démissionner », il a cédé à la démagogie obligée de toute élection, qui pousse forcément les candidats à trop dire de choses, à trop promettre, même et surtout l’impossible, à trop « bonimenter »…
Que va-t-il faire, maintenant : être logique et fidèle à sa promesse, et donc renvoyer Montebourg pour un propos qui, en soi, est « juste », du moins sur le fond ? Ou se mettre en porte à faux, s’il ne tient pas sa promesse évidemment bassement démagogique et – horresco referens… – populiste (ce qui est un comble, pour quelqu’un qui se veut de gauche….) ?
Petit exemple, mais exemple quand même, de la faiblesse d’un Système qui pousse et incite, qui oblige même à la démagogie….
Plus simplement, Hubert Védrine aurait fait « un excellent ministre des Affaires étrangères » de Nicolas Sarkozy ou de François Hollande….
Pour ce poste, il était, sans l’ombre d’un doute, le plus compétent. Trop compétent, probablement, pour qu’il soit choisi …
Avec Sarkozy, l’on a eu, pour pas un sou, le cirque Kouchner, puis Alain Juppé … Un Juppé nouveau converti ou contraint à une diplomatie des « principes », en réalité à une politique liée aux objectifs « stratégiques » des Américains. Et, in fine, un Juppé coiffé par la folie BHL, folie des « grandeurs », folie de l’ego, grand spectacle « littéraire » (être Chateaubriand, Malraux … ou rien) aux frais de la France. Un comble ! Lamentable.
Hollande n’a, évidemment, pas pensé une minute à appeler Védrine aux affaires étrangères. Il fallait payer sa dette envers Fabius, celui qui l’avait si fraternellement nommé « fraise des bois » mais qui, ensuite, a contribué à son élection … Logique. Minable !
Quant à la politique que ce couple improbable mènera, on saura bientôt ce qu’elle coûtera à la France. Je serais étonné que ce soit gratuit …