…des résultats qui risquent de donner, comme d’habitude, la majorité à des élus deux fois minoritaires :
* minoritaires une première fois parce que le total des non inscrits (9 à 10%, soit 4 à 4,5 millions de français), des abstentions (plus de 42%, soit près de 19 millions) et des bulletins blancs ou nuls, l’élu(e) représentera, en gros, un quart des français : c’est suffisant pour être légalement élu, c’est faible pour être légitime…
* minoritaires une deuxième fois, parce que les résultats annoncés sont faux, menteurs, et truqués par ce que Gilbert Collard a, une fois de plus, justement dénoncé : « le verrou du terrorisme intellectuel de la gauche ».
En fait :
1. Le « parti » arrivé en tête est celui des Français non représentés (ce qui est très malsain, dans une prétendue démocratie);
2. Le deuxième, c’est le bloc des droites (UMP/FN) avec 47,6%;
3. Le troisième seulement, le bloc des gauches (PS/EELV/FDG), avec 46,77;
Moyennant quoi, on s’apprête à donner le pouvoir à des « deux fois minoritaires » : c’est ainsi que fonctionne la république idéologique française, d’une façon naturellement légale, puisque c’est elle qui fixe les règles et pratiques du Système, mais de plus en plus illégitime…
Ce qui est exaspérant dans cette pseudo idéologie républicaine française est que le parti dit socialiste a le droit de s’allier avec l’extrême gauche et que la droite, elle, n’a pas le droit de conclure quelconque alliance avec le FN ,faussement qualifié d’extrême droite. Les ravages de cette extrême gauche ont causé des millions de morts, détruit la planète, décérébré des centaines de millions de pauvres hères au profit d’une clique aussi perverse et cupide que les capitalistes dénoncés. La France est bien le seul pays au monde à avoir une droite et une gauche rivalisant avec autant de bêtise que d’aveuglement !
A mon sens, l’énoncé de Gilbert COLLARD – « le verrou du terrorisme intellectuel de la Gauche » – est erroné, en tout cas incomplet. Il exonère naïvement la Droite, au nom de sa soumission, d’ailleurs bien réelle, au terrorisme de gauche, de son propre terrorisme interne, celui qui règne en son sein, non pas tellement parce que la Gauche l’imposerait, mais parce que ses dirigeants, tout à fait volontairement, et pour de multiples raisons, notamment idéologiques, ou même communautaristes, imposent le leur à l’ensemble de la dite Droite. Ne la faisons pas plus bête qu’elle n’est : ses dirigeants se moquent bien du sentiment majoritaire de l’électorat de Droite. Ils obéissent, surtout, en fait, aux idéologies ou aux appartenances, ou encore aux intérêts, qui sont les leurs. C’est ainsi que fonctionne notre démocratie, qui n’en est pas une, si tant est qu’une démocratie véritable, au sens des « principes », ait jamais existé …
L’un des moyens de dénaturer la démocratie consiste à faire oublier qu’elle est une forme de régime politique avant d’être une forme de société.
Une autre façon consiste à tenter de créer les conditions d’une reproduction à l’identique du désordre institué, sacralisé comme seul ordre véritablement possible, comme relevant d’une nécessité historique devant laquelle chacun, par « réalisme », devrait s’incliner. C’est l’idéal de la gouvernance, qu’on pourrait définir comme une manière de rendre non démocratique une société démocratique sans pour autant combattre frontalement la démocratie : on ne supprime pas formellement la démocratie, mais on met en place un système permettant de gouverner sans le peuple, et si nécessaire contre lui.
Il y a dans l’insuffisance de représentativité, des situations
ubuesques, où deux candidats de gauche arrivant seuls
qualifiés au second tour (par exemple : Front de gauche en
premier et Parti socialiste en second), le second se désiste en
faveur du premier, selon une règle instaurée entre partis, ce
qui a pour résultat de n’avoir plus qu’un seul candidat au
second tour, qui sera nécessairement élu avec 100 % des
voix, score inégalé même, dans l’ancienne Union soviétique,
et qui constitue un déni de démocratie pour l’ensemble des
citoyens électeurs.
Ce type de situation que la loi autorise devrait être déclaré
anticonstitutionnel par le Conseil constitutionnel, ce qui n’a
jamais été historiquement le cas, en dépit de recours.
Ce n’est donc pas la démocratie qui pose problème, mais le
rôle exorbitant que se donne les partis, tout comme pour
l’élection à la magistrature suprême, au détriment du citoyen
électeur. Revoir les règles de fonctionnement de notre
démocratie, en plaçant les partis à leur juste place, mais pas
au-delà, dans le cadre d’une monarchie parlementaire,
s’avère plus que nécessaire, précisément pour la démocratie.
Il fallait lire « se donnent », je vous prie de m’en excuser