* MAGISTRO, une tribune libre et indépendante d’information civique et politique, en ligne depuis 2008 : Présentation de Magistro par François Georges Dreyfus.pdf
* Liens : – http://www.democratiedirecte.fr/ (Yvan Blot)
– http://www.henrihude.fr/ (le Blog de Henri Hude)
* Yves-Marie LAULAN, Economiste, Président de l’Institut de Géopolitique des Populations : L’économie mondiale en perte de vitesse
* Marie-Noëlle TRANCHANT, Journaliste culturelle au Figaro : « Faust » *François JOURDIER, Officier, contre amiral (2S) : Les morts au combat ne sont pas des victimes
* Jacques BICHOT, Economiste, professeur émérite à l’université Lyon 3 : La droite et le marché politique
* Eric ZEMMOUR, Journaliste politique : Coup de bambou
* Chantal DELSOL, de l’Institut : L’avenir injurié
* Roland HUREAUX, Essayiste : Trois paradoxes de l’élection de Francois Hollande
* Eric ZEMMOUR, Journaliste politique : La révolte des sans-grade
Premières lignes du Delsol, L’avenir injurié :
« On s’extasie sur l’idée de « développement durable ». L’expression traduit simplement une évidence immémoriale : si pour vivre on mange son capital, on n’établit pas la vie dans la durée. Nos ancêtres savaient bien qu’on ne pêche pas les poissons trop petits, et tous les ancêtres de la terre le savaient bien, si l’on regarde les comportements des tribus traditionnelles. Il suffit d’avoir un minimum de jugeote pour comprendre que nous avons à prendre en compte non pas seulement le moment présent, mais la suite de l’histoire, pour nous et pour nos enfants et la suite. S’il est vrai que nous sommes en train de ruiner la terre au point de priver nos descendants du nécessaire, alors il faut évidemment tenter de changer nos habitudes.
Aussi peut-on s’étonner de voir à quel point le dit « développement durable » ne concerne qu’un seul domaine, celui de la nature. On se demande par quelle incohérence les socialistes au pouvoir neuf ont entrepris tout aussitôt d’aliéner le futur au présent. Que signifie une loi sur les retraites qui ramène la retraite à 60 ans pour une partie importante de la population, alors que les autres pays d’Europe effectuent le mouvement contraire, hissant plutôt l’âge de la retraite à 67 ans ? Que signifie la promesse d’embaucher encore une multitude d’enseignants, ou encore les annonces d’allocations supplémentaires, ici ou là ? Il s’agit de consommer le capital, autrement dit de faire exactement le contraire de ce qu’on appelle le « développement durable », tout en jurant alliance et fidélité aux partis écologistes. Lesquels d’ailleurs semblent juger tout à fait normal qu’on pense à l’avenir quand il s’agit de la terre mais pas quand il s’agit du budget du pays. Voilà un gouvernement qui à peine élu, s’empresse de mettre en place un développement éphémère, que dis-je, un développement extrêmement transitoire.
Si les écologistes s’occupaient de la nature cela se saurait…
Ils ne s’en sont – en tant que parti politique – jamais occupé, même s’ils se sont trouvé contraints de gré ou de force de soutenir, parfois du bout des lèvres, des associations qui se réclamaient d’eux.
Les Verts sont des sociologues dogmatiques, nullement des environnementalistes! Pour eux « la sauvegarde du milieu naturel » est un alibi. Leur hystérie antinucléaire jamais en reste laisse d’ailleurs supposer que des financements pétroliers ne seraient étrangers à leurs options…
Le fait même de parler « d’écologie de l’homme » est en soi une absurdité, fréquemment vue dans les milieux religieux, qui n’est pourtant jamais dénoncée par les Verts!
L’écologie est la science de l’étude des rapports entre les espèces et de leurs interactions.
Parler d’écologie de l’homme revient à s’intéresser exclusivement aux interactions de groupes humains catégorisés les uns par rapport aux autres.
C’est une forme de sociologie, et c’est bien là qu’interviennent les Verts!
Ce qui leur importe en ce moment, c’est le mariage homosexuel qui n’intéresse apparemment personne!
Dont acte…
Dire qu’on ramène la retraite à soixante ans « pour une partie importante de la population » est au mieux une inexactitude, au pire un mensonge tendancieux: Hollande a toujours souligné que cela ne concernerait que ceux qui avaient – ayant commencé à travailler très jeunes – leurs annuités complètes de plus de 41 ans, soit environ cent mille personnes! Pas plus!
N’en rajoutons pas!
Si l’avenir est effectivement très sombre quant à un développement durable, c’est bien au-delà des contorsions écologistes, du à l’inconscience collective « la mieux partagée » de par le monde.
Le consensus dans l’immobilisme lors de la conférence de Rio est particulièrement révélateur de cet état de chose…
« Circulez, il n’y a rien à voir! »
Quand, parmi sept milliards d’hommes, déjà un milliard souffre de façon chronique de la faim au milieu d’une nature, irrémédiablement ravagée par une occupation humaine trop intense, et de fait devenue stérile, pourquoi donc faudrait-il agir?
Quand des millions d’hectares des terre des pays pauvres et surpeuplés d’Afrique et de Madagascar sont vendues à des pays riches déjà incapables de produire la nourriture nécessaire à leur population sur leur propre sol, pourquoi donc s’inquiéter?
Lapinez, lapinez, il en restera toujours quelque chose…
A coup sûr un développement très précaire, et plus jamais durable dans tous les cas!…
Et dénoncer au milieu de cela les socialistes français, face au chaos en marche, cela semble bien dérisoire!