Comme annoncé la semaine dernière, nous mettons à disposition l’entretien qu’a mené Jean Sévillia avec Rémy Brague, dans Le Figaro magazine du vendredi 3 août dernier :
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Le quotidien royaliste sur la toile
Comme annoncé la semaine dernière, nous mettons à disposition l’entretien qu’a mené Jean Sévillia avec Rémy Brague, dans Le Figaro magazine du vendredi 3 août dernier :
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Quatre livres fondamentaux de Charles Maurras réédités par B2M, Belle-de-Mai éditions
Enquête sur la monarchie. (Édition de 1925), 39 €, 836 p.
Le manifeste royaliste en ouverture du XXe siècle ! (Parution courant 1900). Maurras y pose la célèbre question : « Oui ou non, l’instauration d’une monarchie héréditaire, antiparlementaire traditionnelle et décentralisée est-elle de salut public ? » !
L’Avenir de l’intelligence, 25 €, 244 p.
Une étude de l’histoire politique et intellectuelle du XVIe au XXe siècle, où Maurras à montre comment les intellectuels et artistes attachés à produire des œuvres de l’esprit sont passés « de l’autorité des princes de notre Sang sous celle des marchands d’Or », les immenses fortunes industrielles et bancaires qui limitent la liberté de l’esprit. Maurras en appelle à une alliance entre les intellectuels et le patriotisme des Français pour renverser cette mécanique.
Kiel et Tanger, 29 €, 428 p.
Maurras y constate la tragique infériorité du régime républicain en matière de politique internationale, spécialement face à la menace allemande de l’époque. Prévoyant la guerre à venir il conclut à la nécessité de remettre un roi à la tête du pays. Prolongeant le réalisme de la pratique capétienne des relations internationales, ancêtre de la pensée géostratégique française.
La Démocratie religieuse, 31 €, 620 p.
Parution en 1921, compilant trois textes préalablement écrits par Charles Maurras : Le Dilemme de Marc Sangnier (1906) – – La politique religieuse (1912) – – L’Action française et la religion catholique (1914). Cet ouvrage voit dans la démocratie une religion nouvelle qui vide le politique de sa puissance.
Et aussi…
Henri Massis, Georges Bernanos, Maurras et l’Action française, présentation de Gérard Pol, 18 €, 104 p.
Léon Bloy, Le salut par les juifs, avant-propos de Laurent James, 20 €, 156 p.
Commandes et renseignements : B2M, Belle-de-Mai éditions – commande.b2m_edition@laposte.net
* Frais de port inclus
Intéressant entretien qui rappelle par certaines phrases l’excellent ouvrage de Jean Sévilla « Historiquement Incorrect » sur le christianisme… Décidemment, il faudrait plus de journalistes de cette trempe !
Dans le paganisme ancien, les dieux disaient et incarnaient la présence d’un monde. Non pas d’un monde révélé, mais d’un monde manifesté. Mais le divin s’est retiré du monde où nous sommes, qui semble voué au nomadisme et à la tribulation, un monde où l’on exploite la terre sans plus savoir la saluer. Le divin a migré dans un ailleurs dont nous ignorons les contours. L’oubli de l’être ne prendra fin que lorsque le nihilisme sera allé à son terme.
La thèse ci-dessus, bien connue, et qui comporte sa part de vérité, est celle d’Alain de Benoist.
Elle ne peut être contredite par le christianisme décadent qui s’est développé puis en partie imposé au cours des deux derniers siècles, ni, bien entendu, par les idéologies qui caractérisent et, si l’on peut dire, « fondent » le monde moderne, ou postmoderne.
Dès son premier livre, le jeune Maurras, au temps du Ralliement puis du Sillon, s’y était, lui aussi, opposé de toutes ses forces, dressant contre lui tous les courants de la nouvelle église, y compris, plus tard, le pape Pie XI qui le condamna. Avant de renouer avec lui, dans les années 1937 / 1938, peu avant de mourir Ainsi, le pape Ratti, mort en février 1939, préparait la levée de la condamnation de l’Action française, à laquelle procéda le Pape Pacelli, dès son avènement.
La thèse néo-païenne d’Alain de Benoist et de ses amis, que Baphomet reprend dans le commentaire précédent, a toutefois fait l’objet d’un ample débat de fond, que l’Union Royaliste Provençale avait eu la bonne idée d’organiser, en 1982, entre le même Alain de Benoist, alors au sommet de son audience, et Gustave Thibon. L’opposition paganisme / christianisme y est traitée en détail et sans simplification excessive. Elle y apparaît dans sa radicalité mais aussi dans toutes ses nuances et, même, toutes ses convergences.
Un spectateur de ce mémorable débat, très médiocre technicien, a eu, néanmoins, l’heureuse initiative de l’enregistrer. La vidéo est disponible sur ce blog. Ceux qui auront le courage de l’écouter y trouveront des développements plus subtils que le discours solitaire du néo-paganisme ne le laisse entrevoir.
Il serait trop long d’en dire davantage.
Pour paraphraser Alain de Benois que cite largement JACO, je dirai que nous avons plus d’estime pour les croyants que pour les incroyants, mais ce qu’ils croient nous paraît rarement digne de foi.
Nous sommes hostiles à toute métaphysique, parce qu’au contraire de l’ontologie elle ne pense pas la différence entre l’Etre et l’étant et n’accorde au réel qu’un statut d’existence inférieur.
Nous sommes étrangers à toute forme de messianisme, à toute idée de rédemption et de salut. Nous ne croyons pas pas un instant que la « religion » ait quoi que ce soit à voir avec la morale.
Nous croyons que le monde est éternel et infini.
Qui sont les « nous » de Baphomet ? Pour ce qui me concerne, je ne m’y reconnais pas. Non. Baphomet parle pour lui.