Le jury du Prix des Impertinents 2012 a procédé à sa dernière sélection :
* Harold Bernat, Vieux Réac !, Flammarion;
* François L’Yvonnet, Homo comicus ou l’intégrisme de la rigolade, Fayard / Mille et une Nuits;
* Denis Tillinac, Considérations inactuelles : scandaleusement antimoderne, Plon;
Le Prix des Impertinents récompense chaque année un ouvrage s’inscrivant à contre-courant de la pensée dominante.
Le jury est formé par Christian Authier , Jean Clair, Louis Daufresne, Chantal Delsol, Bruno de Cessole, Paul- François Paoli, Jean Sévillia (président), Rémi Soulié (secrétaire général), François Taillandier et Eric Zemmour.
Le vote final et la remise du prix auront lieu le jeudi 25 octobre 2012 au restaurant Montparnasse 1900, partenaire du prix.
Prix des Impertinents 2011 : Richard Millet, Fatigue du sens, éditions Pierre-Guillaume de Roux.
Prix des Impertinents 2010 : Michèle Tribalat, Les yeux grand fermés. L’immigration en France, Denoël.
Prix des Impertinents 2009 : Claire Brière- Blanchet, Voyage au bout de la Révolution, de Pékin à Sochaux, Fayard.
Présentation des ouvrages :
119 pages, 8 euros
Le réac (le bon : cultivé, ironique, mondain, sexy, en un mot luchiniste, comme le mauvais : limité, conservateur, nationaliste, rassis, en un mot lepéniste) a la fâcheuse tendance de comparer l’homme à l’homme, celui d’hier et celui d’aujourd’ hui. Penchant anachronique et coupable à une époque qui érige l’adaptation en vertu cardinale : ‘Surtout ne jugez pas, avancez… ‘
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80 pages, 9 euros
Ce pamphlet est né d’un agacement, celui de voir parader sans vergogne, à longueur de médias, une ribambelle d’humoristes d’un nouveau genre, moins amuseurs que donneurs de leçons, moins « comiques » qu’agents autoproclamés du Bien.Ils éreintent mais sans risque, ils accusent, ridiculisent, frappent de dérision sans ménager la moindre possibilité de défense. Des procureurs hargneux, dans des procès joués d’avance. Le sérieux, voilà l’ennemi.Ils règnent à la radio, à la télévision, dans la presse écrite, publient des livres, font des films, achètent des théâtres… C’est une nouvelle féodalité, avec ses prébendes et ses privilèges.C’est un nouvel intégrisme, celui de la rigolade. Il faut rire de tout mais avec eux. Le rire, « leur » rire est la norme. À les écouter, ils seraient l’actuelle incarnation de la liberté d’expression et de toutes les valeurs réunies de la démocratie. On croit rêver… Leurs saillies sont pourtant d’une incroyable platitude et leurs prêchi-prêcha, troussés à la va-vite, épargnent les vrais puissants. Curieuse époque que la nôtre, qui voit le « bas-bouffon » tenir lieu de conscience et de pensée.
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151 pages, 16 euros
Pour aller à contre courant, ne plus se laisser intoxiquer par la pub et les médias, ne plus chercher d’exutoire dans la drogue et les relations virtuelles, D. Tillinac incite les jeunes à être inactuels, à renouer avec des valeurs anciennes comme l’honneur, le ludisme, la gratuité, l’intime, l’humour, la discrétion et l’aventure.
Quatrième de couverture
C’est une relecture des Nourritures terrestres qui m’a incité à risquer ces pages. Je n’ai pas l’outrecuidance de me comparer à Gide, et il y a loin de la prétendue Belle Epoque à la nôtre. Ce petit livre n’est pas un précis de morale mais une simple mise en garde, d’aîné à cadet, ou à cadette : un nihilisme habillé de fausses vertus abuse les consciences et je souhaite qu’une autre génération ne se laisse pas flouer comme la mienne. Ma vie aurait connu des embellies plus franches si à l’âge des commencements une plume amie m’avait alerté sans me désenchanter. Tel n’aura pas été le cas ; j’ai caboté tout seul sur des esquifs d’infortune, à contre-courant de mon époque. Si je m’adresse à toi, c’est pour que tu te sentes moins seul que je ne le fus à l’heure des décollages. Ce vers quoi nous dérivons tous n’est ni rassurant ni exaltant, mais il ne tient qu’à toi de t’en évader. Toi avec d’autres : si vous êtes nombreux à déserter le champ clos et miné des idées convenues, une espérance poindra en place de vos désarrois.
Noël Stassinet sur On attend une vigoureuse réaction du…
“Alors les grands penseurs de la gôôôche on se réveille ? On a une panne de…”