A travers la « gêne » de l’épiscopat français pour affirmer ses positions les plus fondamentales, face à l’absolutisme des « principes faux qui nous tuent » – gêne qui contraste avec la liberté de pensée et d’expression du Grand Rabin de France – Hilaire de Crémiers analyse, dans cette vidéo, la situation d' »esclavagisme » du peuple français : » nous n’avons plus l’esprit libre par rapport à des institutions qui nous esclavagisent ».
L’exemple, ici, est celui du prétendu « mariage pour tous », où c’est un lobby ultra minoritaire qui réussit à imposer sa loi. Mais c’est en bien des domaines que la liberté des Français est trahie, travestie, empêchée, à commencer par sa volonté de conserver son identité historique, de rester lui-même, tandis qu’une véritable « substitution de peuple » lui serait, à terme, imposée. Sauf la réaction que nous proposons, ici.
L’art contemporain a déjà aboli les catégories esthétiques; l’ultime déconstruction est celle du sexe. Le mélangisme, le sans-frontiérisme, le sans-papiérisme, l’idéologie du metissage vont au-delà du brassage des corps et des cultures. Meler tous avec tous et tout avec tout, telle est aujourd’hui la forme terminale de la civilisation.
LUMINEUX….comme d’habitude…
In Xto per C.S.P.B.
Il nous faut clairement identifier le processus de déconstruction culturelle ,unique dans notre histoire documentée sur 2.000 ans.
Que pourrons transmettre a nos enfants et petits enfants ???
Meme la révolution de 1793 n’a pas osé aller aussi loin.
Si nous cherchons sur la période de l’après guerre
donc de 1945 a ce jour,les dates fatidiques se situent
entre 1958 et 1975.
1958 fut une année charnière dans la guerre froide et fut celle
de l’élection contestée de Jean 23 (voir histoire du cardinal Siri et les témoignages des cardinaux du conclave).
1968 vit arriver la pilule obligatoire pour tous et le libertinage culturellement obligatoire avec en conséquence une explosion des grossesses chez les 15/25 ans.
1975 fut l’année de l’instauration de l’avortement légal et forcé des jeunes mères enceintes entre 15 et 25 ans obligées d’avorter puisque se voyant refuser la continuité adaptée de leurs études dans une époque toujours plus exigeante en matière de qualification.
Devant choisir entre le kit Bébé+Déqualification+Chomage et le Kit Avortement +Qualification+Emploi,elles se trouvent piégées et forcées de choisir la voie Abortive.
Ceci fut une sidérante rupture sur 2.000 années d’histoire Française.
Tout commence donc avec notre rupture de culture religieuse déclenchée entre 1962 et 1968.
I faut donc renouer le lien avec notre héritage pré-conciliaire.
Quand on s’est trompé de route,il faut savoir faire demi tour.
La remise en question conciliaire relève du meme processus que la la remise en question républicaine.
ceci est la 1ere étape vers une prise de conscience de la Royauté en France,la plus ancienne d’Europe.
Bravo Monsieur de Crémiers pour votre intervention.
Il y a un philosophe qui décortique bien le phénomène : Philippe Nemo, dans son livre les 2 républiques françaises.
Sa conclusion est que nous sommes sous l’emprise d’une pensée qui ressemble a une hérésie millénariste, et qui veut nous imposer sa vision de l’homme idéal. Cette vision est mise en pratique par un petit nombre de détenteurs de la « vérité ».
Lisez ce livre, il est très concret.
Vous avez tout a fait raison, la France a cassé un fil directeur à la révolution. Il y a un gros problème spirituel. Il ne pourra être résolu, pour les catholiques que par la prière et le pardon, comme un exorcisme. C’est cette démarche que nous avons adoptée avec les groupes de prières qui prient pour la France. Une seule personne qui prie pour la France commence à inverser le processus que vous avez décrit. Lorsque nous seront un certain nombre, et c’est demain, nous verrons ce noeud qui se dénouera, et la parole des soit disant républicains, ne portera plus et deviendra inefficace.
Vous pouvez trouver des idées de notre démarche dans le site que nous avons qui s’appelle prions pour la France.
Mon cher MACHIN, même les catholiques traditionalistes ne croient plus aujourd’hui que la religion puisse, comme dans le passé, constituer le cadre de référence de la société globale. La foi, est devenue une affaire individuelle dans la mesure même où elle ne peut plus prétendre régir les comportements de tous.
L’Eglise peut bien retrouver aujourd’hui une certaine « visibilité », ses représentants les plus qualifiés peuvent bien se voir reconnaître par les pouvoirs publics un statut d’ »autorités morales », on ne reviendra pas en arrière. Qu’on s’en réjouisse ou qu’on s’en désole, au moins dans nos milieux, l’Eglise ne sera plus la clé de voûte de la société (ce qui ne l’empêchera pas bien entendu de continuer d’exercer son influence sur des individus ou des groupements d’individus).
Le débat sur les « racines chrétiennes » de l’Europe était à cet égard complètement faussé. Parler de « racines » renvoie nécessairement aux origines. Or, aux origines, l’Europe n’était pas chrétienne, mais païenne : lorsque le christianisme est né, la civilisation européenne avait déjà derrière elle plusieurs millénaires d’existence.
Bien entendu, le christianisme a ensuite représenté un élément constituant de l’histoire de l’Europe dont personne ne nie l’existence. Mais l’histoire et les origines sont des choses différentes.
Thulé avait très bien commencé ces interventions avec un très bon premier commentaire.
Ensuite, Machin, oubliant la rupture opérée par les Lumières, révolution culturelle, religieuse et politique, ignorant, ou à peu près, le tsunami de la Révolution, du jacobinisme, des guerres européennes qui ont suivi, et tout le reste, y compris les grands totalitarismes du XXème siècle, la modernité et la post-modernité où ne règne plus que le seul consumérisme, Machin, donc, nous sert une analyse strictement religieuse de notre actuelle situation, sans se rendre compte que les pontificats de Jean-Paul II et de Benoît XVI ont commencé et poursuivi un vaste mouvement qui, volens nolens, tend à dépasser et relativiser le concile Vatican II et ses suites. Cela ne signifie nullement que nous soyons toujours d’accord avec les prises de position politiques actuelles de l’Eglise, a fortiori avec celles de l’épiscopat français. Mais il est absurde de continuer à camper sur un front devenu largement inactuel.
Quant à Thulé, qui s’obstine, contre toute évidence, à nous servir la tarte à la crème de la religion ne relevant que de la sphère privée, objectif plus que jamais irréalisé de notre Etat laïque, on aimerait bien lui demander de nous dire quelle est donc la clé de voûte actuelle de notre société et quel peut bien être son cadre de référence. Quant à nos lointaines origines, si, en effet, elles remontent dans le temps bien au delà de l’ère chrétienne, on aimlerait savoir jusqu’à quand l’on doit aller pour les définir. Je ne dis pas que cette question soit sans intérêt, ni influence, mais qu’un minimum de réalisme nous amène à mette au premier plan, dans les diverses strates de nos origines, nos racines chrétiennes. Jusqu’à quand, jusqu’à quel point de rupture pourrons-nous le faire ? C’est une autre question. Il est, d’autre part, bien clair que l’actuelle absence de croyances, par laquelle le monde moderne entend se définir, n’a rien à voir avec le paganisme ancien. Rigoureusement rien.
Mon cher ELEC33, les Eglises n’ayant plus le pouvoir de normer la société globale, seuls continuent à croire ceux qui ont des motifs personnels de le faire. La religion n’est plus qu’une affaire de
choix intime et de conviction personnelle, la crise de la croyance ou des vocations n’étant pas le résultat d’un événement particulier – le concile de Vatican II, par exemple, comme le croient généralement les chrétiens traditionalistes –, mais d’un mouvement de fond beaucoup plus général.
La remise en cause de l’autorité et de la tradition va de pair avec une disqualification de la notion d’absolu, considérée comme synonyme d’intransigeance, voire d’intolérance. La foi telle qu’elle s’est exprimée pendant des siècles, comme une disposition d’esprit ne souffrant d’aucun accommodement ou compromis, devient parfaitement incompréhensible par des esprits qui ne vivent plus que dans le relatif et dans le flottant. Le désenchantement du monde a abouti à un relativisme qui, paradoxalement, érige le relatif en absolu.
Mon cher Thulé, si l’on considère ce que l’on appelle « le monde moderne », dans sa réalité propre, ce par quoi il se distingue et se définit, son « relativisme » n’est qu’apparent. Son absolu existe : c’est l’Argent, le Marché, le Consommation pour elle-même. Et leur tyrannie – qui s’exerce de bien des manières – est, ou veut être, en quelque sorte absolue. Pour les sociétés, comme pour les personnes, les conséquences de cette dictature sont terribles.
Pour autant, les religions, les traditions, les peuples, les données géostratégiques, diverses dans leurs réalités, et, bien-sûr, rivales, n’ont pas disparu. Malgré les juridismes ou formalismes divers auxquels l’on peut se référer, les « choix intimes », les « convictions personnelles » sont très généralement des illusions. En vérité, ils s’insèrent presque toujours dans une appartenance et une démarche communautaires.
Observez les deux Amériques, le monde islamique, le monde orthodoxe, le continent africain, la vaste Asie : partout les forces communautaires de la tradition – y compris et peut-être surtout religieuses – manifestent leur vitalité, exercent leur influence. En ce sens, les religions, même dans les parties du monde où elles n’ont pas partie liée avec les Pouvoirs en place, ne sont jamais réellement réduites à « la sphère privée ». L’observateur politique se doit d’en tenir compte.
Que les forces de la Tradition soient menacées, combattues, affaiblies par l’autre grand pouvoir de ce monde, n’est pas nouveau.
En effet, soyons attentifs aux réalités du monde et du temps où nous sommes. Mais ne nous trompons pas trop dans nos analyses. Ne voyons pas qu’un seul aspect des choses. Et ne tombons pas trop facilement dans les poncifs à la mode. Ils passent plus vite que le café.