Nous aimons bien ce texte de Jean-Philippe Chauvin ; texte que nous reprenons, tiré de son blog. Nous aimons bien, aussi, sa fidélité à ses idées de jeunesse, son engagement, au tour souvent très personnel et, même, un rien narcissique, qui rend cet engagement sympathique. Nous sommes un certain nombre à l’avoir entendu parler, dans nos réunions royalistes, de son expérience singulière de jeune professeur engagé, aux Mureaux ; quelques uns, encore, à nous souvenir de son intervention salvatrice, aux Baux de Provence, une année qui, pour ce rassemblement royaliste, avait été difficile.
Enfin, sa jeunesse militante royaliste, telle qu’il l’évoque, a été aussi la nôtre ; du moins, celle de nombre d’entre nous. C’est bien ainsi, en effet, que, pour les plus engagés parmi nous, les choses se passaient. Et comme, maintenant, le lectorat de Lafautearousseau dépasse largement notre « premier cercle » de royalistes, pour ceux qui n’auront pas vécu cette expérience, somme toute, sous certains aspects, un peu folle, ces souvenirs évoqueront, peut-être, une époque et une jeunesse, où l’engagement gratuit, l’envie de servir, le goût du risque et la vertu d’espérance n’étaient pas des mots en l’air. Mais, au moyen d’une photographie récente, Chauvin témoigne, aussi, qu’une nouvelle génération militante existe aujourd’hui. Perspective plus encourageante, encore, que nos souvenirs.
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Il me faudra écrire, un jour, sur ces années militantes, principalement rennaises, et qui m’ont fait ce que je suis et ce que je suis resté, envers et contre tout, même si les formes ont parfois changé et que les enjeux ne sont plus forcément les mêmes.
Les années ont passé… Le roi n’est pas là, c’est vrai, et il tarde à venir, mais, plus que jamais, le combat royaliste me semble opportun, parfois sur des chantiers idéologiques nouveaux, en appliquant aussi la formule maurrassienne de « la tradition critique », nécessaire pour éviter les erreurs, voire les errements d’une autre époque qui ont tant coûté au royalisme français, parfois à son honneur, souvent à sa crédibilité et à son efficacité…
Ce qui est certain, c’est que c’est bien au contact des autres, les tracts à la main ou lors des débats dans la rue ou sur la Toile, que le royalisme est visible, et qu’il a des chances de prouver qu’il est crédible : la recherche intellectuelle et l’attention portée aux enjeux de notre temps ; la discussion argumentée avec autrui, sympathisant, adversaire ou simple curieux ; l’action militante « par tous les moyens même légaux », sont nécessaires pour faire advenir cette monarchie qui n’est pas un « sceptre magique » mais le moyen institutionnel « le moins mauvais » pour assurer la pérennité de notre Etat et de la France comme nation historique et éminemment politique. Difficile ? Lointaine ? Sans doute…
La nouvelle génération militante, quelque part dans Paris…
Mais, au moins, la faire connaître et la rendre possible, et, si ce n’est pour nous, pour les générations à venir qui pourraient bien, d’ailleurs, retrouver l’élan et l’ardeur de « notre jeunesse », celle qui ne m’a, en définitive, jamais quitté…
Merci Jean-Philippe Chauvin pour cet article magnifique. Je ne vous connais pas mais chapeau bas pour ce que vous avez fait et pour votre témoignage ! Je me sens très petite à côté de vous moi qui est toujours été Royaliste seule dans mon coin. Bravo pour votre fougue, votre passion. Vous y croyez toujours, moi aussi quand je vois où la France en est j’y crois plus que jamais !
remarque idem que la précédente … et toujours seule … toujours royaliste … toujours catholique … toujours … la fidélité et l’espérance ….seuls biens que l’on ne pourra jamais nous retirer…toujours combattre et attendre la victoire lorsque Dieu le voudra et comme Il voudra…
Nous sommes un certain nombre qui avons effectivement connu et pratiqué dans notre jeunesse un militantisme, où nous nous sommes jetés à corps (et coeur) perdu. Nous n’avions qu’un infini mépris pour les militants à mi-temps et les sympathisants de principe.
Nous donnions beaucoup de nous-mêmes mais, reconnaissons-le, cela nous faisait un immense plaisir et nous n’avions aucun mérite, car nous avions choisi la voie que nous jugions la plus exaltante.
De cette période, je garde bien entendu mille souvenirs. Je ne les évoquerai pas ici. Le style ancien combattant n’est pas mon genre.
Le but de mon commentaire est d’affirmer la supériorité morale des militants – des militants de base – par rapport aux notables, aux cheffaillons et aux bourgeois. La communauté militante n’aura en effet jamais rien en commun avec la société bourgeoise.
Beaucoup de souvenirs communs en effet dans ces messages. Une remarque, roborative j’espère: « notre jeunesse »….Ça fait un peu vieux croûton. J’ai vu J-P Chauvin il y a 15 jours, à un « banquet camelot »; Il n’est pas franchement cacochyme…ce banquet: 30 camelot(e)s de 16 à 95 ans…..Sursum corda !
J’ai aussi de très bons souvenirs des magnifiques réunions des Baux où il m’est arrivé de côtoyer Jean-Marc Varaut et quelques autres, et d’apprécier l’amitié des militants de l’URP ! Mais le combat ne cesse pas, loin de là : il y encore tant à faire !
Merci à Jean-Philippe CHAUVIN d’avoir rappelé nos souvenirs communs « des magnifiques réunions des Baux » auxquelles il a assisté et, même participé, puisqu’il y est intervenu. Les militants de l’URP ne l’ont pas oublié !