La seule réponse que nous pouvons faire à Jean-Pierre Eustache, qui se demande si nous avons lu l’Aristote au Mont Saint Michel, de Gouguenheim, est de l’inviter à feuilleter notre Album Racines (II) : Le Mont Saint Michel… : cet Album propose, dans sa photo numéro 6, un résumé volontairement court, donc percutant, de cet ouvrage, depuis qu’il est paru…
Pour les très pressés, ou qui aiment bien qu’on leur mâche le travail, on vous le met ici : Aristote au Mont Saint Michel.pdf mais allez donc jeter un oeil sur l’Album, le Mont mérite bien un petit détour, non ?….
Dans son commentaire sur le dernier « billet » de Mgr le Comte de Paris, Jean-Pierre Eustache a tout de même raison sur un point : « Aristote au mont Saint Michel » de Sylvain Gouguenheim est, en effet, un « ouvrage de référence ».
Lafautearousseau en a donné un excellent résumé, grâce auquel nous pouvons nous former un premier jugement.
La thèse de Gouguenheim porte sur « l’hellénisation de l’Europe chrétienne (…) fruit de la volonté des Européens eux-mêmes ». En la matière, Gouguenheim rejette l’idée d’une quelconque « prééminence du monde musulman sur la chrétienté médiévale ».
Sa conclusion est la suivante : « En tout état de cause, le processus de progrès culturel et scientifique qui anime l’Europe médiévale des VIIIème-XIIème siècles paraît de nature endogène… L’Europe aurait suivi un chemin identique même en l’absence de tout lien avec le monde islamique. L’intermédiaire arabe, sans être inexistant, n’eut sans doute pas la portée décisive qu’on lui attribue… »
C’est le rôle d » « intermédiaire obligé » que Sylvain Gouguenheim dénie à l’Islam. Mais « sans être inexistant »…
Bien évidemment, le Comte de Paris ne dit rien d’autre.