« Nous comptons, si je sais compter sur mes doigts, cinq Daudet qui ont tous du talent comme un seul Alphonse Daudet, et cela me semble vraiment extraordinaire. » Un siècle plus tard, la remarque de la romancière Rachilde laisse rêveur. Cinq Daudet ? L’auteur de La Chèvre de M. Seguin et de Tartarin de Tarascon ne serait donc pas le seul à avoir connu la gloire ? En racontant l’histoire des Daudet, Stéphane Giocanti scrute le mystère d’une famille dont tous les membres ou presque, pendant deux générations, jouèrent un rôle dans la vie littéraire française. Aux côtés d’Alphonse, bohème provençal et parisien, il dévoile la présence de Julia, sa femme, écrivain admirée par Edmond de Goncourt, et celle d’Ernest, son frère aîné, qui fut un historien de renom. À la génération suivante, ce sont les deux fils d’Alphonse, Léon et Lucien, qui se firent un prénom. Le premier fut écrivain et homme politique, compagnon royaliste de Maurras et mémorialiste truculent de la IIIème République. Le second fut l’opposé : dandy, poète, et amant de Proust et de Cocteau. Le roman de la famille Daudet est aussi l’occasion de vivre avec les milieux littéraires, artistiques et politiques de son temps ; pendant près d’un siècle, de la bohème insouciante du Second Empire jusqu’au début du régime de Vichy, d’un temps lointain, révolu, jusqu’à une époque plus proche, plus violente, dont l’empreinte dure aujourd’hui encore.
L’ouvrage de Stéphane Giocanti est présenté par Charles-Henri d’Andigné dans Famille chrétienne n° 1828, du 26 janvier :
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