1er Août 1914 : Ordre de mobilisation générale en France et seconde levée en masse de son Histoire
5 – 12 Septembre 1914 : Bataille de la Marne
21 Février 1916 : Premier jour de la bataille de Verdun
1er Juillet 1916 : Premier jour de la bataille de la Somme
Dans la somme dirigée par Jean Favier « Histoire de France », René Rémond qui a rédigé le sixième et dernier Tome (950 p.), « Notre siècle, 1918 – 1988 », ouvre son travail avec cette évocation :
« … 11 Novembre : une date dont l’identification n’exige l’adjonction d’aucun millésime … Dans la mémoire du peuple français , elle a d’emblée pris place dans la série des quelques journées historiques qui ont constitué la personnalité de la France, et cette place, aucun évènement depuis , ne la lui a ravie …Signe de l’évènement – la fin de cette guerre à laquelle les contemporains accolèrent spontanément la qualificatif de grande, superlatif absolu – n’a cessé depuis de hanter la conscience de trois générations de Français. Le 11 Novembre fut en effet un grand moment d’unité nationale : le canon dont le grondement annonce à la France l’arrêt des combats fait pendant au tocsin d’Août 1914 … Conduits par les trois grands chefs dont les noms sont sur toutes les lèvres et qui chevauchent botte à botte – Foch, qui a commandé toutes les Armées alliées, Joffre, le vainqueur de la Marne, et Pétain, le héros de Verdun à qui des millions de poilus sont reconnaissants d’avoir mis fin à d’inutiles et sanglantes offensives – , défilent sous l’Arc de Triomphe, qui justifie pour la première fois son appellation … des détachements de toutes les unités combattantes et des délégations de toutes les armées étrangères apportant à la France immortelle l’hommage de ses alliés et du monde … Mais l’allégresse n’est pas sans mélange. Tous ne peuvent la partager : des milliers de demeures gardent leurs volets fermés sur le deuil de leurs occupants ; des centaines de milliers de familles ont perdu un ou plusieurs des leurs. Toutes les communes de France comptent leurs morts … Beaucoup trouvent une atténuation passagère à leur chagrin dans la conviction que l’être qu’ils pleurent n’est pas mort pour rien et éprouvent de la fierté à la mention « Mort pour la France » … Avec le temps, à mesure que s’estompera la fierté de la victoire, que ses fruits paraîtront plus amers, le deuil et l’horreur de la guerre prendront le pas sur la fierté et la satisfaction. Le souvenir des morts éclipsera les autres sentiments … »
Ce texte a été écrit en Juillet 1988. Mais comment René Rémond regarderait-il aujourd’hui, vingt-cinq ans plus tard, la polémique imbécile qui a été déclenchée avec l’idée non moins imbécile d’accoler le souvenir du tocsin du 1er Août 1914, à la Libération de 1944. Vingt-cinq ans … ! C’est plus que l’intervalle entre le 11 Novembre 1918, et l’ordre de mobilisation générale du 3 Septembre 1939, faisant mentir le peuple de France et ses anciens combattants, que la Grande Guerre était « la der des ders ». Et imaginons le président de jury à l’entrée à Sciences Po, sa maison ; il y rencontrerait des jeunes bacheliers incapables de positionner les trois maréchaux ci-dessus cités, ni de citer les alliances entre belligérants, ni de décrire en quoi cette conflagration fut mondiale, ni les principaux théâtres d’opération, ni les conséquences de ce drame. Résultat du saccage de l’enseignement de l’Histoire par une succession de Bayrou, Darcos, Chatel, aujourd’hui Peillon, tous interchangeables. Rendons nous à l’évidence, pour des générations de galopins, le 11 Novembre ne signifie plus rien …
Situation d’autant plus insupportable que dans le même temps les effets de manche n’ont pas manqué pour soigner un supposé devoir de mémoire. Et le dernier exercice en date, ce Livre Blanc sur la Défense en 2008, avec un chapitre spécial sur le devoir de mémoire.
Pendant tout le mois de Novembre les Britanniques portent à leur boutonnière, sur les voitures, le coquelicot rouge, seule plante qui avait résisté à l’apocalypse de la bataille de la Somme. Du Souverain au plus humble, un peuple entier communie avec une profonde piété dans le souvenir de leurs soldats sacrifiés.
L’objet de ce billet est de rappeler succinctement quelques grandes dates du conflit sans entrer dans les détails disponibles dans une immense bibliographie et une filmographie tout aussi riche, première guerre où la camera a joué un rôle important. Nous essayons d’établir à la manière d’un programme de commémoration, ce que tout citoyen français devrait avoir devant les yeux, et tout bachelier avoir étudié.
Origines de la guerre
Si l’ordre de mobilisation générale en France fut donné le 1er Août 1914 à 15h45, Paris reçut la déclaration de guerre de l’Allemagne le 3 Août à 18h15. Cent ans après le désastre, nous sommes encore très loin de saisir tous les détails de cet atroce engrenage, dans une Europe que l’histoire deux fois millénaire aurait dû préserver d’un tel holocauste, le premier de l’humanité à cette échelle. La lecture la plus complète et synthétique qui nous est offerte nous semble être l’ouvrage de Henry Kissinger « Diplomatie ». Ce qu’il nous dit :
« Une machine de destruction politique : la diplomatie européenne avant la Première Guerre mondiale … Au début du XXème siècle, on pouvait encore déclencher les conflits avec une touche d’insouciance. Certains penseurs européens croyaient d’ailleurs aux vertus cathartiques de saignées périodiques, hypothèse creuse que dégonfla cruellement la Première Guerre mondiale. Les historiens débattent depuis des lustres de la question de savoir qui doit porter la responsabilité du déclenchement de la Première Guerre mondiale. Or aucun pays ne peut être tenu isolément pour responsable de cette course démente à la catastrophe … Les nations européennes transformèrent l’équilibre des forces en course aux armements, sans comprendre que la technologie moderne et la conscription massive faisait désormais de la guerre la principale menace à leur sécurité et à la civilisation européenne toute entière. Mais si toutes les nations d’Europe contribuèrent à la catastrophe par leurs politiques, ce fut l’Allemagne et la Russie qui sapèrent tout sens de la modération par leur nature même … » (photo : le kaiser, Guillaume II, qui a voulu la guerre…)
Et Kyssinger poursuit dans le chapitre suivant :
« Dans le tourbillon : la machine de destruction militaire. Le plus stupéfiant lorsque la Première Guerre mondiale éclata, n’est pas qu’une crise plus simple que toutes celles qu’on avait déjà surmontées ait fini par déclencher une catastrophe mondiale, mais que ce ne soit pas arrivé plus tôt. En 1914, l’affrontement entre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie d’une part et la Triple-Entente de l’autre ne pouvait plus être différé. Les hommes d’Etat de toutes les grandes puissances avaient mis la main à la construction du mécanisme de destruction diplomatique qui rendait chaque nouvelle crise de plus en plus difficile à résoudre. Leurs chefs militaires s’en étaient largement mêlés en y ajoutant des plans stratégiques qui obligeaient à accélérer la prise de décision … La planification militaire avait pris son autonomie … Le casus belli échappa au contrôle politique. »
Les premiers mots de Sir Basil Liddell-Hart (History of the First World War): « Cinquante années furent consacrées à rendre l’Europe explosive, Cinq jours ont suffi pour provoquer la détonation ». Lui aussi rend la Prusse de Bismark, et la Russie largement responsables.
Un effarant bilan humain
Pour la France, ses colonies, et sa marine, le démographe Jacques Dupâquier, parvient à un total de 1.397.000 tués et disparus, soit pour les fantassins de la métropole, 1.345.000.
La facilité regrettable de souvent ne pas détailler les chiffres nous dispense d’examiner la répartition dans le temps, pourtant éloquente et combien tragique. Autour de la moitié de ces tués et disparus, tombèrent dans les 8 premiers mois d’un conflit qui dura 51 mois. Dès Mars – Avril 1915, le haut commandement et le gouvernement français ne pouvait plus parler de « guerre fraîche et joyeuse ».
Le diplomate israélien Abba Eban ouvre ses mémoires avec une comparaison qui résume bien l’état de sidération devant ces nouvelles armes, l’artillerie, dont on ne soupçonnait pas l’effet meurtrier. « Entre Waterloo, 1815, et le début de la Grande Guerre, cent ans se sont écoulés, avec 2.5 millions de soldats tombés sur des champs de bataille, en outre sans que la population civile ne soit particulièrement touchée. Sur les trois décades de 1914 à 1945, on compte 100 millions de morts militaires et civils » (The New Diplomacy, 1983).
La Grande Guerre fut une véritable cassure, une tragédie européenne, la destruction de l’Europe.
La bataille de la Marne
Les premiers jours du conflit se conclurent par la retraite des troupes françaises. La responsabilité du commandement était totale, et Joffre dut se rendre à l’évidence, avec 162 généraux sanctionnés, ou relevés de leur commandement (certains parlent de 180), dont 71 brevetés de l’École de Guerre (envoyés à Limoges ?)
Ayant décidé de cesser de reculer et d’une volte-face, et avec la présence des Britanniques, « le 6 Septembre au matin, la plus formidable empoignade de la guerre commença … » (J-B. Duroselle). Cette bataille fut menée par une armée en retraite, qui, malgré l’exploit d’être restée en très bon ordre, était harassée. Ce qu’en a dit un respectable adversaire dans ses mémoires, le général Von Kluck: »… que des hommes ayant reculé pendant quinze jours, que des hommes couchés par terre et à demi morts de fatigue, puissent reprendre le fusil et attaquer au son du clairon, c’est une chose avec laquelle nous autres Allemands n’avons jamais appris à compter ; c’est là une possibilité dont il n’a jamais été question dans nos écoles de guerre … ». Le miracle de la Marne tient en ces quelques mots. Et vient la sécheresse des chiffres. Nous sommes 35 jours après le début du conflit, quand du 6 au 12 Septembre sur 200 Kms de Meaux à Verdun, Joffre lance la contre-attaque. Deux millions et demi d’hommes se font face, 80.000 morts et disparus pour les Français, en six jours de combat ! C’est la première guerre où les combattants furent confrontés à une telle monstrueuse intensité des pertes.
La bataille de Verdun
Le 21 février 1916 à 5h30 le matin, 1.225 pièces d’artillerie allemande ouvraient le feu sur un front réduit de 8 kms. La bataille de Verdun venait de commencer, qui devait durer jusqu’au 15 décembre avec un total de 714.000 tués, disparus et estropiés dans les deux camps, soit 2.400 hommes chaque jour pendant dix mois sur un front de 40 kms. Et des lieux imprimés à jamais dans la mémoire collective, les forts Douaumont, Vaux, le Bois des Caures, la forêt d’Argonne, la cote 304, le Mort-Homme.
« Si tous les hommes qui sont morts ici se levaient, ils n’auraient pas la place de tenir parce qu’ils sont tombés par couche successive » (Henri de Montherlant).
Et l’hommage de Paul Valéry gravé à l’entrée du musée :« Tous vinrent à Verdun comme pour y recevoir je ne sais quelle suprême consécration. Ils semblaient par la voie sacrée monter pour un offertoire sans exemple à l’autel le plus redoutable que jamais l’homme eut élevé. »
Bataille de la Somme
Le 1erJuillet de la même année 1916, les Britanniques, le Commonwealth (Australie, Nouvelle Zélande, Canada, Terre Neuve, Afrique du Sud, Irlande), et les Français engagent une attaque pour tenter de percer les lignes allemandes. Bapaume, Péronne, Albert, soit 45 Kms. La bataille prit fin quatre mois et demi plus tard, le 18 Novembre. Certains historiens la considèrent comme la plus sanglante de l’histoire humaine. Elle le fut sans contexte pour les Britanniques qui virent tomber la première journée, le 1er Juillet le nombre effarant de 20.000 tués, 40.000 blessés et disparus, sur 320.000 soldats engagés. Au 18 Novembre 1916, on aligne des chiffres là aussi inimaginables. En cinq mois les alliés ont progressé de 12 Kms au nord de la Somme, et de 8 au sud. Les pertes admises sont de 420.000 hommes hors de combats pour les Britanniques (dont 127.751 morts et 78.531 disparus) et 202.567 pour les Français (39.187 morts et 27.501 disparus). Chiffres arrondis à 400.000 Britanniques, autant d’Allemands, et 200.000 Français, tués, blessés, ou disparus, soit un total d’un million. Restent les vers du poète britannique Laurence Binyon, (For the Fallen) lus à chaque commémoration:
«…Ils ne vieilliront pas, comme nous, qui leur avons survécu ;
Ils ne connaîtront jamais l’outrage ni le poids des années.
Quand viendra l’heure du crépuscule et celle de l’aurore,
Nous nous souviendrons d’eux … »
Ces quelques lignes sur les trois engagements les plus meurtriers de la guerre ne nous font pas oublier beaucoup d’autres tentatives de « percer le front » ou de « faire diversion » qu’un bachelier devrait connaître. Batailles de l’Artois, Champagne et Flandres, de Février à Octobre 1915, et ses 100.000 tués, largeur de front inférieure à 40 Kms, et progression jamais supérieure à 5 Kms, le Hartmannswillerkopf (le vieil Armand) 25.000 morts pendant toute la guerre pour les deux camps et un résultat insignifiant, les Dardanelles et l’échec de Gallipoli en Août 1915, qui couta aux Britanniques 117.000 tués et aux Français 27.000. Atroce litanie dont on se demande où elle prend fin … On aurait dû apprendre à nos jeunes lycéens que 1915 fut l’établissement de la guerre de position et les tranchées. La vie dans cet enfer a fait l’objet de nombreux livres par des auteurs témoins : Dorgelès, Barbusse, Genevoix, Duhamel. Le froid, la boue, la saleté, les poux, l’odeur des charniers, de l’urine et des déjections, la puanteur des abris. L’écrivain Georges Duhamel médecin au front nous décrit « La Vie des Martyrs », ceux qui peupleront les villages de France, estropiés à vie, grands invalides de guerre, « les gueules cassées », qui auront des places réservées dans les transports en commun des grandes villes.
Citons le remarquable travail des archives de la Défense, en ligne depuis quelques années, où sont enregistrés les noms des « Morts pour la France » lien : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/
Nous ne pouvons pas faire l’économie de citer tous les billets rédigés sur ce site de LFAR, au sujet du jeu ignoble de Clémenceau, personnage outrageusement glorifié (pour les retrouver taper Clémenceau dans la zone « recherche »), dont il ne peut plus être nié qu’il refusa de parler à l’Autriche dès 1916 pour arrêter le carnage.
Dans un contexte aussi émotionnel et riche pour l’Histoire glorieuse de notre Patrie, on ne voit pas le but recherché par les promoteurs de cette initiative insensée. Beaucoup commencent à réellement s’émouvoir. Un lien vers un article de journal : http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/10/26/grande-guerre-et-liberation-en-2014-le-choc-des-memoires_1781550_823448.html
Exemple de texte qui circule dans des associations d’officiers :
« … Elle reste toutefois une guerre amère, même s’il y eut « victoire » : en témoignent les milliers de monuments aux morts et de stèles dans les églises et les cathédrales, mais aussi justement les mémoires, les livres et les témoignages. Aujourd’hui elle est décrite avec raison comme une guerre civile européenne, « le suicide de l’Europe », la fin des monarchies et comme une infâme et horrible boucherie où des millions d’hommes furent immolés. L’horreur racontée par Dorgelès ou Barbusse, mais aussi par le cinéma notamment ces dernières années à propos des fraternisations entre les combattants ou des films à grand public comme Un long dimanche de fiançailles montrent comment l’historiographie a évolué, comment les propagandes nationalistes sont retombées et comment l’histoire a été retravaillée.
Mais aujourd’hui c’est pour des raisons politiciennes et internationales que l’Etat français s’apprêterait à tronquer les cérémonies du centenaire de 14-18. Les premiers éléments indiquent que sous les pressions de franges politiques de gauche, mais aussi sous les pressions européennes et de l’Allemagne, la France au garde à vous collera sous un tapis les commémorations autant que faire se pourra …
… La réécriture et la manipulation de l’histoire par les politiciens fait rage en France, terrain d’une guerre souterraine où les médias jouent un important rôle, il s’agit en effet de gommer l’histoire nationale et ses gloires pour faire place à une atomisation historienne, une dissolution des événements historiques dans un tout, un creuset européen où il est question de casser les reins à toute forme de patriotisme, pour faire place à une société lessivée par de nouveaux standards où l’histoire doit se trouver comme dans les grandes années de la IIIème République une auxiliaire sans cesse malmenée et violée, mais confortablement organisée pour servir une idéologie dominante et lénifiante.
Pour toutes ces raisons, nous avons déjà assisté à des coups médiatiques que chaque président du passé s’est efforcé d’exploiter à fond, : ce fut le bicentenaire de 1789 sous Mitterrand, les médailles pour les anciens des brigades internationales et les repentances de Chirac, la lettre de Guy Moquet pour Sarkozy et déjà en moins de six mois de nouvelles repentances au sujet de la Shoah et de l’Algérie pour Hollande. Toutes ces « cérémonies » médiatisées à outrance furent l’objet d’oublis mémoriels consentis et plus ou moins camouflés, à savoir les horreurs de la Révolution française, la terreur jacobine et la guerre civile, la lâcheté des gouvernements français entre 1936 et 1938, la collaboration des communistes français avec les nazis jusqu’en 1941, sans parler de l’épineux problème de la Guerre d’Algérie : la guerre des mensonges et des cadavres que les deux camps se lancent à la figure !
S’il s’avère normal de revisiter l’histoire de la Première Guerre mondiale pour en offrir un tableau plus véritable et plus conforme à l’honnêteté intellectuelle, il est moins normal de transformer en silence un événement tel que ce centenaire qui revêtait une importance aussi grande que le bicentenaire de 1789 et qui suivra probablement ce dernier dans les impasses. Celles-ci sont dictées par le politiquement correct de toute une caste politicienne et nous assisterons donc probablement à une nouvelle mascarade qui sera concentrée sur le début de la guerre. Les cérémonies se dérouleront donc surtout en août 2014, pour ensuite verrouiller politiquement l’événement à des fins pendables. Les Français dans ces temps de crise auront sans doute autre chose à penser de toute façon. Quant à l’Europe elle se serait bien passée de ces dates historiques, l’Allemagne en particulier mais Paris est déjà prêt à l’escamotage final selon une formule bien rôdée … ».
Qui pourra admettre que l’on maltraite ainsi le souvenir de l’origine de toutes les tragédies européennes depuis ce jour fatal du 3 Août 1914 ? Comment peut-on attendre que nos bacheliers saisissent l’enchainement de l’Histoire de l’Europe depuis cent ans, sans connaître l’incontournable ouvrage visionnaire de Bainville « Les conséquences politiques de la paix » ? Va-t-on continuer à laisser remodeler l’Histoire au gré des fantasmes idéologiques, dans un monde où la facilité d’accès aux connaissances et aux bibliothèques devrait au contraire nous prémunir de ce genre de totalitarisme. Orwell a fixé une bonne définition: « On reconnaît une société totalitaire à sa langue. À ce qu’une censure sociale pèse sur le constat de réalités que chacun a sous les yeux, que des institutions spécialisées font la chasse aux « mots interdits » et punissent ceux qui les profèrent, qu’il devient péché de prononcer de simples évidences, dans le but de créer des accoutumances à des phénomènes de double conscience : je sais que c’est mauve, mais c’est vert qu’il faut dire… ». C’était en 1948…
SAILLANT de SAINT-MIHIEL meuse & Meurthe et Moselle
1914 l’ officier HEYM et ses 400 hommes défendent le fort de TROYON contre 6000
Bavarois
» plutôt nous ensevelir sous les ruines du fort » que de rendre
ils empêchent la progression allemande vers l’Ouest , la Marne
1914 Alain FOURNIER ( le grand Meaulnes ) meurt à la Tranchée de CALONNE
1914 1915 les combats du Saillant de St-MIHIEL donnent lieu à des faits courageux
» n’ oubliez pas la tranchée de la Soif »
pour les hommes de l’officier D’ANDRé
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DEBOUT LES MORTS crie Jacques PERICARD en résistant dans sa tranchée
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BOIS D’AILLY / BOIS Brûlé / TRANCH2E DES BAVAROIS et de ROFFIGNAC / etc…
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1915 1916 1917 1918
le saillant de SAINT-MIHIEL est libéré avec les américains de PERSHING
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Les faits d’armes
LE BOIS LE PRêTRE MONTAUVILLE
les fusillés de FLIREY
PRIESTERWALD
devenu les Witwenwald
les chasseurs français deviennent
» les loups du bois-le-prêtre »
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etc … etc…
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2013
on reparle de SAINT-MIHIEL !!!
une « » » enseignante »
dans une « » » école catholique « » »
oblige des enfants à
apprendre le KORAN !!!
les sourates d’AMOUR et de PAIX
les parents et enfants qui refusent sont
blâmés , chatiés dans l’indifférence générale
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aucun dé PUTEUX UMP-PS-FN ne vient les défendre
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mr Normal , Mr VALLS , me TAUBIRA n’arrivent pas dans l’heure qui suit par helicoptère pour les soutenir
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SAINT-MIHIEL 1914 1918
SAINT-MIHIEL 2013
apprendre le Kuran , à quelques centaines de mètres des magnifiques sculptures de Ligier RICHIER !!!
le 11 novembre était déjà une grande fête avant la Révolution : c’était, et c’est toujours, la Saint Martin