Les étudiants de Sciences Po se rebiffent
Le feuilleton de la succession de Richard Descoings a perdu la plupart de ses spectateurs, faute de renouvellement de la série. Après la proposition par Sciences Po de Hervé Crès au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, et dont ce dernier ne voulut pas, jugeant ce candidat trop embourbé dans la sombre gestion financière de la précédente direction, un nouvel appel à candidatures avait été lancé. Une trentaine de candidatures reçues, et seulement six retenues. La sélection (qui n’en retiendra finalement que trois) faite par le Comité de recherche composé du Conseil d’administration de la FNSP (Fondation Nationale des Sciences Politiques) et du Conseil de direction de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, a vite créé un malaise au sein des étudiants, qui réclament de la transparence, aidés dans cette tâche par l’un des candidats malheureux David Colon (39 ans) et candidat favori des étudiants.
Les choses vont loin, puisque des étudiants sont allés jusqu’à bloquer l’entrée aux « Grands électeurs » pour empêcher le vote, et forcer la direction à une désignation plus transparente du nouveau directeur. De même, le principal amphithéâtre fut-il occupé par les étudiants UNEF. Toute cette zizanie força le conseil visant à nommer le Directeur à être déplacée au dernier moment. Le résultat du vote : Frédéric Mion désigné et proposé au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
Frédéric Mion, un seul de ses postes récents suffit à le définir et à comprendre le personnage : secrétaire général de la scélérate chaîne Canal +. Que dire de plus ?
Pas grand-chose. Nous connaissons déjà l’aspect exclusivement néfaste de cette chaîne de télévision. Alors si Mion devient effectivement directeur de Sciences Po, le bourrage de crâne bobo grandira encore, comme si Descoings n’en avait pas fait assez…
Vincent
Et quatre pages d’Emmanuel Ratier sur ce sordide feuilleton dans sa dernière livraison de Faits & Documents. En remontant au scandaleux Descoings nommé par Sarkozy. Tout cela n’est donc qu’une question de groupe sanguin. Mais quand on fait la liste, on ne peut que s’étonner de l’attirance de ce Président de la République (ex …) pour cette « communauté ».