(« l’affaire Augier » dans « l’affaire Cahuzac » a été, pour un journaliste de BFM/TV qui, ce jour-là, a perdu une bonne occasion de se taire, l’occasion de parler de la « prestigieuse promotion Voltaire »; on ne pouvait évidemment pas laisser passer « çà » sans réagir ! Rappel : quelques uns des membres de la « Promotion Voltaire » (1980) : * Jean-Jacques Augier, * Jean-Marie Cambacérès, * François Hollande, * Jean-Pierre Jouyet, * Ségolène Royal, * Michel Sapin, * Dominique de Villepin etc…)
Il n’y a que deux possibilités, pour les gens de cette caste de l’Ena (qui donne, on le sait bien, « âne » en inversé…) : ou bien les membres de cette respectable (?) « promotion » qui ont choisi le parrainage de Voltaire ont lu – et donc connaissent – les passages suivants, ou bien ils ne les ont pas lus, et donc les ignorent.
S’ils les ont lus, et les connaissent, il faut bien admettre que le racisme, qu’il soit « anti-noir » ou « anti-peuple » ne les gêne pas : « Qui ne dit mot consent », dit le dicton … Et l’antisémitisme non plus. Mais, cependant, ils passent une bonne partie de leur temps à donner des leçons de morale au monde entier, et à excommunier à tour de bras sous ptétexte d’antiracisme et de lutte contre l’antisémitisme !
S’ils ne les ont pas lus, ils ont fait preuve d’une incroyable légèreté en choisissant ce parrainage voltairien, pour des gens qui – dit-on – se sont préparés à nous « administrer » (pauvres de nous !). Une légèreté qui les discrédite et qui devrait leur ôter tout « droit » à une carrière publique, justement parce qu’ils ne sont pas sérieux…
Qu’on en juge :
1. Quelques propos d’un Voltaire raciste enthousiaste, et partisan de l’esclavage des Africains…
* « Nous n’achetons des esclaves domestiques que chez les nègres. On nous reproche ce commerce. Un peuple qui trafique de ses enfants est encore plus condamnable que l’acheteur. Ce négoce démontre notre supériorité. Celui qui se donne un maître était né pour en avoir ». (Essai sur les moeurs et l’esprit des nations, 1756).
* « Leurs yeux ronds, leur nez épaté, leurs lèvres toujours grosses, leurs oreilles différemment figurées, la laine de leur tête, la mesure même de leur intelligence, mettent entre eux et les autres espèces d’hommes des différences prodigieuses. Et ce qui démontre qu’ils ne doivent point cette différence à leur climat, c’est que des Nègres et des Négresses transportés dans les pays les plus froids y produisent toujours des animaux de leur espèce. » (Essai sur les moeurs et l’esprit des nations, 1756).
* « Il n’est permis qu’à un aveugle de douter que les blancs, les nègres, les albinos, les Hottentots, les Lapons, les Chinois, les Amériques ne soient des races entièrement différentes… » (Essai sur les moeurs et l’esprit des nations, 1756).
On notera juste – comme le fait remarquer avec pertinence le site Hérodote.net -qu’en croyant constater l’existence de « races entièrement différentes », Voltaire prend le contrepied du christianisme qui, depuis Saint Paul, n’a cessé de proclamer l’unité de la condition humaine. Il rompt avec ses prédécesseurs en pensée, généralement indifférents au concept de race. Il annonce aussi les théories scientistes du XIXème siècle qui, libérées du poids de la religion, assimilent les hommes à une espèce parmi d’autres….
2. Et maintenant, que dire de l’opinion qu’a Voltaire du « peuple » !
* « Il me paraît essentiel qu’il y ait des gueux ignorants… » (Lettre du 1er avril 1766).
* « Il est à propos que le peuple soit guidé et non pas qu’il soit instruit » (Lettre de mars 1766).
* Enfin, dans une autre lettre, en 1769, il estime que lui suffisent « un joug, un aiguillon et du foin ».
3. Et, cerise sur le gâteau, la furie antisémite d’un Voltaire déchaîné contre la race « détestable » : ah, si c’était Maurras qui avait écrit les quelques mots suivants, que ne hurlerait pas notre bonne « promotion Voltaire » ! :
* « C’est à regret que je parle des Juifs : cette nation est, à bien des égards, la plus détestable qui ait jamais souillé la terre » (Article « Tolérance » du Dictionnaire philosophique)
Voltaire appelle ailleurs les juifs « …ces ennemis du genre humain… », un « peuple barbare, superstitieux, ignorant, absurde », et un « peuple ignorant et barbare, qui joint depuis longtemps la plus sordide avarice à la plus détestable superstition et à la plus invincible haine pour tous les peuples qui les tolèrent et qui les enrichissent… »
Alors, mesdames et messieurs les tartuffes de la « promotion Voltaire » : que répondez-vous à cela ? Que répondez-vous, Ségolène, François et les autres ?…
Vous les connaissez, ces textes ? Mais alors… vous êtes « anti-noirs », « anti-peuple », « antisémites » ? Assumez, dites-le…
Vous les ignorez ? Mais alors vous manquez autant de sérieux que de culture, et votre démission de tous vos postes s’impose, sans délai : comment, en effet, confier le moindre poste d’importance à des gens aussi peu sérieux ?…
Mais vous êtes au pouvoir, tout vous est permis : ce n’est pas Voltaire qu’il vous fallait prendre comme « parrain », mais bien Tartuffe….
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