On comprend qu’il soit difficile, pour beaucoup, de voir dans le « mur des cons » une simple potacherie, un « exutoire satirique confiné dans un espace privé », selon les termes de M. Bocciarelli, secrétaire général du Syndicat de la Magistrature (S.M.). Mais la chose est-elle vraiment étonnante ? Pour être magistrat, on n’en est pas moins homme (ou femme). Après tout, il paraît qu’on lançait des fléchettes sur des portraits de De Gaulle et, plus tard de Mitterrand, dans certains locaux politiques. En fait, M. Untel (ou Mme Unetelle) peut même retirer une certaine, mais secrète, satisfaction de faire partie des (mal)heureux élus : une sorte de consécration, si on est de droite, puisque le S.M. est classé à gauche.
Donc pas de quoi fouetter un chat ? Ce n’est pas si sûr. Mme Martres, présidente du S.M., peut bien affirmer que « ce mur s’attaquait [imparfait justifié par le fait que ledit mur aurait disparu] aux idées, pas aux personnes », elle ne convainc pas, les pères de deux victimes y ayant été également épinglés. Il s’agit de MM. Escarfail et Schmitt, chacun père d’une jeune fille violée et/ou assassinée par des récidivistes. Mme Martres – cynisme ou stupidité – explique que l’un est favorable à la suppression du juge d’instruction et l’autre membre d’une association qui milite pour davantage de répression.
Prenons l’exemple de la fille de M. Escarfail, violée et tuée par M. Rampillon (plus connu sous ses deux prénoms Guy Georges). En 1991, dix ans après son premier viol, alors qu’il est en semi-liberté (!), il viole et tue la jeune Pascale. Si un fichier de la délinquance sexuelle avait existé, l’assassin Guy Georges, dont les viols et assassinats commencent en 1981 (tiens, tiens…) eût été mis (définitivement ?) hors d’état de nuire bien avant 1998. Or, le S.M. a toujours rejeté l’idée d’un tel fichier, jugé liberticide. Qui peut nier que le violeur-assassin Guy Georges a bénéficié du laxisme ambiant des années Mitterrand ? Comment ne pas imputer une part de responsabilité, même indirecte, au S.M. – dès lors objectivement complice ?
Ces deux pénibles affaires montrent jusqu’où peut aller la dérive idéologique de certains magistrats. Les deux « victimes » au fond n’étaient pas si victimes (deux jeunes filles françaises) et les « présumés innocents » n’étaient pas loin de l’être complètement (leurs origines – un afro-américain et un turc – plaidant forcément en leur faveur). Cette idéologie qui met en pratique une forme de subversion sémantique, faisant de l’innocent un coupable qui s’ignore et du coupable un innocent que l’on traque, cette idéologie qui favorise ainsi le délitement de la société, cette idéologie inspire le discours et l’action de Mme Taubira – laquelle n’a pas manqué de s’entourer d’un grand nombre de membres du S.M. au ministère de la Justice.
La justice n’est peut-être pas de gauche, comme semble le penser M. Bilger, magistrat notoire ; en tout cas, certains juges le sont, de façon avouée et militante – ce qui pose les problèmes de leur recrutement, de leur syndicalisation et, en définitive, de l’indépendance du « pouvoir » judiciaire.
C’est celui qui le dit qui l’est ? Nous ne sommes – hélas ! – pas dans une cour de récréation. Les juges rouges ne sont pas c…, ils sont dangereux.
Les magistrats – particulièrement leur syndicat – osent prétendre être contre un fichier ?
Bizarre, comme aurait dit Jouvet, le mur n’est-il pas de facto pour ces gens-là le fichier qu’ils récriminent … ce n’est plus de dérive idéologique de certains magistrats dont il convient de parler mais bien plutôt de S. M. (sado-masochisme) que l’on retrouve bien dans les propos de Mme Martres – cynisme ou stupidité … comme vous avez raison de le souligner.
C’est une aberration de parler des juges comme le 3ème pouvoir
Ce sont des fonctionnaires, certains exemplaires, d’autres moins, avec une tendance à la syndicalisation à outrance.
Le juge d’instruction est-il nécessaire???????????