Certes, il y a cette phrase, que nous rejetons absolument et que, surtout, tout infirme dramatiquement dans la situation présente du Pays : « la Révolution a achevé cette oeuvre séculaire en faisant du peuple Français une association libre de citoyens solidaires ». Nous tenons au contraire la Révolution pour le pire événement de notre Histoire, sans compter les conséquences qu’elle a eues pour le reste du monde. Mais, Poincaré est en 1912 président du Conseil des ministres et il deviendra Président de la République l’année suivante. Jeanne d’Arc était « royaliste » et Poincaré tout patriote lorrain qu’il fût était républicain. Il n’empêche : ce beau texte, lyrique et politique n’est pas, dans son fond, d’esprit « révolutionnaire ». Écartons tout sectarisme et acceptons ce qui est bon dans ce texte, c’est-à-dire, l’essentiel. Restaurer de puissants symboles de patriotisme et de légitimisme français, des symboles de résistance nationale, c’est ce que faisait l’Action Française de ce temps-là et que nous devons faire aussi au nôtre face aux périls montants.
DISCOURS PRONONCÉ À ROUEN PAR M. RAYMOND POINCARÉ
PRÉSIDENT DU CONSEIL DES MINISTRES
A L’OCCASION DE LA FÊTE DE JEANNE D’ARC
POUR LE CINQUIÈME CENTENAIRE (1412-1912)
C’est moins, sans doute, le Président du Conseil des Ministres que le représentant de Vaucouleurs au Sénat que vous avez bien voulu convier à cette pieuse et émouvante cérémonie. Il y a sept ans déjà, la ville de Rouen a fait un chaleureux accueil au regretté général de Maudhuy, gouverneur de Metz, qu’accompagnaient ici, à l’occasion des fêtes de Jeanne d’Arc, les élus des provinces recouvrées. Vous les receviez aux accents de la « Marche Lorraine » éxécutée par votre musique municipale et, dans le discours qu’il prononçait, mon ami, M. Bignon, me rangeait aimablement parmi les bons chevaliers de la Pucelle.
Voilà longtemps, en effet, que je suis un de ses fidèles. C’est moi, qui en 1893 , ai eu, comme ministre de l’Instruction Publique, l’honneur de classer au nombre des monuments historiques la chapelle castrale de Vaucouleurs, où Jeanne d’Arc, au témoignage de Jean le Fumeux, avait passé des heures si longues en méditations solitaires. La population de la petite ville Meusienne venait, pour la troisième fois déjà, de me réélire député, lorsqu’au nom du Gouvernement d’alors, j’allais officiellement célébrer, dans la crypte restaurée, l’immortalité de Jeanne.
C’est à Vaucouleurs, en effet, qu’à commencé vraiment la mission de la Pucelle. C’est là qu’elle s’est fait conduire dès le 13 mai 1428, par son cousin Durand Laxart, ce brave cultivateur qui s’était laissé subjuguer par l’enthousiasme de la jeune fille et dont l’affection complaisante la protégeait en secret contre l’opposition du reste de sa famille.
C’est là que le Sire de Baudricourt a d’abord accueilli d’un sourire ironique les explications candides de Durand Laxart et lui a conseillé de ramené Jeanne à Domremy « bien souffletée ». C’est là que, par un terrible froid d’hiver, en Janvier ou Février 1429, Jeanne, qui ne s’était pas rebutée, est venue s’installer chez le charron Henri Le Roger, résolue a écouter docilement ses voix et a triompher de toutes les résistances. C’est là, dans la chapelle souterraine, qu’elle a fait ce que M. Siméon Luce a appelé sa veillée des larmes. C’est là que sa conviction débordante a peu à peu entraîné les gens de guerre, tels que Jean de Metz et Bertrand de Boulengy. C’est là que, malgré la défiance du Capitaine de Baudricourt, les habitants, les femmes surtout, eurent le vague pressentiment que cette jeune villageoise était destinée à sauver la France. Vous comprendrez, Messieurs, que la population Meusienne soit fière de ces grands souvenirs. Avoir déviné Jeanne à l’heure où elle était encore inconnue des uns et méconnue des autres ! Avoir eu foi dans cette fille du peuple, avoir été des premiers à sentir auprès d’elle, avec elle, par elle, la « grande pitié qu’il y avait alors au royaume de france », n’est-ce pas avoir collaboré à l’oeuvre héroïque de Jeanne d’Arc ?
Et notez que les habitants de Vaucouleurs ne se sont pas contentés d’admirer la Pucelle. Ils l’ont encouragée, ils ne se sont pas contentés de l’encourager : ils l’ont aidée, reconnue, équipée. Ils se sont cotisés pour lui procurer des vêtements. C’est grâce à eux qu’elle a pu partir pour Chinon et, pendant que le Sire de Baudricourt, demeuré incrédule, lui adressait cet adieu indifférent et banal : « Va, et advienne que pourra ». Ce sont eux, hommes et femmes de la petite ville Lorraine qui, se pressant en foule sur les pas de son cheval, l’ont entourée jusqu’à la porte de France d’un cortège de sympathies spontanées.
Leur coeur était vraiment à l’unisson de celui de Jeanne, et elle avait su échauffer en eux toutes les ardeurs du sentiment national. Dans aucune région de France, les âmes ne pouvaient être mieux préparées à vibrer avec la sienne. La marche de Lorraine et de Champagne était restée une sorte de carrefour où se rencontraient sans cesse les partisans de Charles VII et les Bourguignons, dont le Duc avait reconnu les droits de la dynastie anglaise à la couronne de France.
La vallée de la Meuse était le théâtre d’escarmouches et de pillages audacieux. Les populations connaissaient la guerre par une expérience quotidienne et demeuraient sur un perpétuel qui-vive. Elles avaient appris à aimer la France à la Grande École de la Douleur !
En ces temps de brigandage et de misère, la Normandie était, du reste, aussi malheureuse que la Lorraine. Le 13 Août 1415, le roi Henri V d’Angleterre avait débarqué aux environs de Harfleur, avec un petit nombre de chevaliers, d’archers, de mineurs et de canonniers. Mettant à profit les divisions des Armagnacs et des Bourguignons, ces faibles troupes avaient rapidement envahi le pays. Les bailliages normands étaient partagés entre les partisans de Jean-sans-Peur et ceux de la Cour de France. La discorde ouvrait partout les voies aux Anglais, et ils devenaient bientôt maîtres de toute la Normandie. Néanmoins, dans la profondeur des bois, se cachaient encore d’intrépides défenseurs de l’Indépendance Nationale : nobles bourgeois, prêtres ou paysans. L’inquiétude régnait dans toutes les campagnes, la France vendue, déchirée, semblait expirante. En 1420, un traité conclu à Troyes, au nom de Charles VI, avait prétendu la livrer à la maison de Lancastre (Lancaster).
On avait abusé de la folie d’un roi pour trafiquer d’un peuple. En 1422, à la mort de Charles VI, le héraut d’armes de France prononçait à Saint-Denis, ces paroles sinistres : « Dieu accorde bonne vie à Henri, par la grâce de Dieu, roi de france et d’Angleterre, notre souverain seigneur ». Le dauphin se trouvait, par la volonté du Parlement, deshérité et déchu. Paris était aux Bourguignons et aux Anglais ; la moitié de la france était captive, le reste s’abandonnait. Tout conspirait contre l’unité de la Nation ; les subtilités des juristes, les intrigues féodales, la lassitude et les souffrances des populations épuisées. C’est à ces heures d’infortune et de découragement que Jeanne était apparue et avait dressé, au-dessus de toutes ces obscurités et de toutes ces tristesses, l’image radieuse et immaculée de la Patrie. Rien n’est plus juste et plus vrai que le mot de Michelet : « Souvenons-nous que la Patrie, chez nous, est née du coeur de Jeanne d’Arc, de sa tendresse, de ses larmes et du sang qu’elle a donné pour nous ».
Mais pour que Jeanne achevât sa mission, il ne suffisait pas qu’elle fît lever le siège d’Orléans, ni qu’elle gagnât la bataille de Patay, ni qu’elle conduisit le gentil Dauphin à la cathédrale de Reims et l’assistât à la cérémonie du sacre ; il fallait qu’à l’auréole de la victoire elle ajoutât l’auréole du martyre, et qu’après avoir combattu pour la France elle lui donnât sa vie.
Et voilà qu’après avoir été prise par les Bourguignons, le 23 Mai 1430, sous les murs de Compiègne, elle devient l’otage du Sire Jean de Luxembourg ; voilà que l’Université de Paris adresse au Duc Philippe de Bourgogne, sommation de la remettre au Vicaire général du grand Inquisiteur de France ; voilà qu’elle est traitée de relapse et d’hérétique, revendiquée par l’Evêque de Beauvais dans le diocèse duquel elle a été faite prisonnière, transportée de Compiègne à Beaulieu, de Beaulieu à Beaurevoir, de Beaurevoir à Arras, livrée aux Anglais et transférée de nouveau d’Arras au château de Drugy, de Drugy au Crotoy, du Crotoy à Saint-Valéry, de Saint-Valéry à Dieppe et de Dieppe à Rouen.
Elle est enfermée dans une tour du vieux château sur la pente de la colline de Bouvreuil, gardée par cinq hommes d’armes anglais, et mise aux fers. Elle répète à ses geoliers : « Quand ils seraient cent mille godons de plus qu’ils sont à présent, ils n’auront pas le royaume ». C’est seulement après de long mois que, le 3 Janvier 1431, des lettres royales, signées du timide enfant qui s’appelait Henri VI, ordonnaient de céder la Pucelle à l’Evêque et comte de Beauvais, l’Angleterre se réservant de la reprendre au cas où elle serait mise hors de cause par la juridiction ecclésiastique.
Et le procès commence.
Après une instruction sommaire, Jeanne est citée à comparaître devant toute une Assemblée de conseillers et d’assesseurs. Aux questions qui lui sont posées, elle répond avec une franchise qui n’exclut pas la finesse et qui déconcerte quelques-uns de ses juges. Deux clercs normands, Maître Jean Lothier et Maître Nicolas de Houpeville, quittent Rouen pour ne pas être appelés à l’audience. D’autres : Jean Pigache, Pierre Minior, Richard de Grouchet, avouent plus tard qu’ils ont été également tentés de s’enfuir. Il n’importe. Le procès préparatoire se poursuit, puis le procès qualifié d’ordinaire. Les juges résument en douze articles les propositions qu’ils prétendent avoir tirées des réponses de Jeanne aux interrogatoires et qu’ils déclarent condamnables. Ils soumettent ces articles de l’Université de Paris, qui donne son approbation solennelle au jugement et Jeanne est menée en charrette dans les aîtres Saint-Ouen. Là, deux estrades ont été dressées contre le beau vaisseau de l’Eglise abbatiale, à l’ouest du portail des Marmousets. Sur l’une, s’installent les juges et d’importants personnages ; sur l’autre, monte Maître Guillaume Erard pour admonester Jeanne devant la foule des spectateurs. Pendant que le Seigneur Evêque de Beauvais commence à lire la sentence de condamnation, Jeanne est pressée par l’huissier, Messire Jean Massieu, de signer une cédule d’abjuration. Sans savoir exactement sans doue ce que les bourreaux veulent d’elle, elle appose une croix sur le papier qu’on lui tend et, au milieu des insultes d’une soldatesque en délire, elle est ramenée à la tour du château.
Deux jours après, sous prétexte qu’elle a remis des vêtements d’homme, l’évêque et les docteurs viennent la voir dans sa prison, constatent qu’elle est de nouveau en état de damnation et la traduisent derechef devant ses juges, qui la déclarent relapse et hérétique.
C’était le 29 Mai 1431 ; il y a, jour pour jour, quatre cent quatre-vingt-seize ans. Le lendemain mercredi 30, dans la matinée, dominicain Martin Ladvenu et frère Isambert de la Pierre se rendaient auprès de Jeanne et lui annonçaient qu’elle allait être brûlée. « J’en appelle, dit-elle, devant Dieu, le grand Juge, des grands torts et ingravances qu’on me fait ».
Vers neuf heures du matin, elle est extraite de la prison où elle est enchaînée depuis soixante-dix-huit jours ; on la hisse sur une charrette et on la mène, escortée de quatre-vingts hommes d’armes, à la place du Vieux-Marché. Elle est vêtue d’une chemise longue et coiffée d’un chaperon. Sur le parcours, des centaines de soldats contiennent la foule. Jeanne s’écrie : « Rouen, Rouen, mourrai-je ici ? Seras-tu ma maison dernière ? ».
Sur la place, resserrée entre la halle de la boucherie et les aîtres Saint-Sauveur, s’élèvent trois échafauds, l’un sur lequel Jeanne doit être exposée et prêchée, un autre sur lequel vont siéger les juges, un troisième qui est chargé de bois et qui servira de bûcher. A l’estache qui surmonte ce dernier est fixé un écriteau portant ces mots : « Jehanne qui s’est fait nommer la pucelle, menteresse, pernicieuse, abuseresse du peuple, divineresse, superstitieuse, blasphémeresse de Dieu, présomptueuse, maicréant de la foy de Jésuchrist, vanteresse, ydolâtre, cruelle, dissolue, invocateresse du diable, apostate, schismatique et hérétique ».
Maître Nicolas Midy, docteur en théologie, prêche Jeanne qui l’écoute en pleurant. Puis, Cauchon se lève et lit la sentence qui la livre au bras séculier. Le bailli royal, qui est présent, reçoit Jeanne des mains des juges ecclésiatiques, lui fait enlever son chaperon, ordonne qu’on la coiffe d’une grande mître de papier portant les mots : « hérétique, relapse, apostate, idolâtre » et qu’on la conduise au bûcher. C’en est fait, le crime est consommé.
Mais pourquoi ont-ils tous les larmes aux yeux, ces juges qui ont quitté la place avant que fut allumé le feu de l’échafaud ? Pourquoi ces pleurs que l’Evêque de Thérouanne, chancelier d’Angleterre, et de Maître Pierre Maurice, et du Cardinal de Winchester, et de ce Jean d’Alespéo qui s’éloigne en disant : « Je voudrais que mon âme fût où je crois qu’est l’âme de cette femme. » Pourquoi ce soldat anglais, qui entend Jeanne réclamer une croix, s’empresse-t-il d’en faire une petite avec deux morceaux de bois et de la lui donner ? Pourquoi frère Isambart court-il à l’église de Saint-Sauveur pour en chercher une plus grande et la lui offrir ? Pourquoi, en voyant Jeanne enveloppée par les flammes, en l’entendant invoquer Saint-Michel et Sainte-Catherine, demander de l’eau bénite et répéter le nom de Jésus, pourquoi la multitude qui se presse sur la place du Vieux-Marché sent-elle courir en elle un frisson d’inquiétude et d’horreur ? Et pourquoi, dès 1450, la grande cité normande qui a été « la maison dernière » de Jeanne la Lorraine, va-t-elle prendre spontanément l’initiative de provoquer la révision de l’inique sentence et la réhabilitation de la condamnée ?
C’est que la douceur de Jeanne, sa résignation, son courage devant la mort, sa foi inébranlable dans les destinées de son pays, ont fini par imposer à tous l’admiration et le respect. C’est que, déjà, elle n’est plus seulement le chef de guerre qui a voulu bouter les Anglais hors de France. C’est que, même à des yeux momentanément aveuglés, elle apparaît peu à peu, dans le lointain, comme l’image vivante de la Patrie. Or, voyez ce qui est advenu depuis qu’elle a rendu l’âme : Armagnacs et Bourguignons se sont réconciliés; le pays entier a pris de plus en plus conscience de son individualité ; le fils de Charles VII, Louis XI, et après lui tous les rois ont travaillé à fortifier l’unité de la France; la Révolution a achevé cette oeuvre séculaire en faisant du peuple Français une association libre de citoyens solidaires. Comment Jeanne, qui a personnifié, dès le début du XVème siècle la France compatissante et brave, généreuse et enthousiaste, ne serait-elle pas aujourd’hui par excellence, l’Héroïne nationale ? Elle a trouvé autour d’elle la guerre civile, la guerre étrangère, le désordre et l’anarchie. Elle n’a cependant pas désespéré. Elle a eu confiance, elle a cru, elle a osé; et, lorsqu’elle est morte, elle a laissé à la France une impérissable leçon de volonté et d’action.
En même temps, comme elle était bonne, charitable, et que jusque dans les combats, elle donnait des conseils de modération et obéissait toujours instinctivement aux lois de l’humanité, comme elle n’a jamais été animée de l’esprit de conquête, mais seulement de l’esprit d’indépendance, elle a présenté au Monde la vraie figure de la France et elle a ainsi gagné, à travers les âges, d’abord l’estime, et finalement l’affection même de ceux qui avaient été ses ennemis. Quoi de plus significatif et de plus touchant que les multiples témoignages d’admiration donnés à Jeanne d’Arc par nos amis Anglais ? C’est Shakespeare qui célèbre « la mal jugée, dont le sang crie vengeance aux portes du ciel » ; ce sont beaucoup d’autres écrivains britanniques qui n’attendent pas l’entente cordiale pour publier de nobles pages expiatoires. En ces dernières années, que d’hommages chevaleresques et d’attentions délicates !… Lorsque, durant la guerre, des troupes anglaises viennent à Rouen, quoi de plus beau que le geste de ce commodore Cooper qui, à la place même du supplice, fait monter la garde d’honneur par un Poilu et un Tommy !… Et plus tard, pendant la visite du général de Maudhuy, ne voyons-nous pas encore un détachement de l’armée anglaise du Rhin arriver à Rouen et le Roi Georges V n’eût-il pas la pensée charmante d’envoyer ici, pour le représenter, le major général Perreira, le vainqueur de Cambrai ?
Honoré par ses adversaires, admirée par tous les peuples, canonisée par l’église, Jeanne ne sera jamais trop aimée de la France. Ma province natale a été son berceau, la vôtre a été sa tombe, mais c’est à notre pays tout entier qu’elle appartient. Elle a commencé à délivrer la France de l’invasion, elle l’a soustraite à la suprématie étrangère, elle l’a guidée sur le chemin de l’Honneur et de la Liberté. Par quels moyens ? Par la droiture et la simplicité, par la bravoure et la persévérance, par la conviction que chez nous, rien n’est jamais perdu, pourvu qu’on chasse les mauvais conseils du découragement et du laisser-aller. A toutes les heures critiques de notre Histoire, Jeanne nous fournit le meilleur exemple dont nous puissions nous inspirer. Elle nous enseigne que, douter de la France, c’est risquer de l’assassiner et que, même devant les pires dangers, croire en elle et en ses forces de résurrection, c’est déjà se mettre en mesure de la sauver. ■
Première publication le 12 mai 2013.
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“Après plusieurs essais demeurés vains, je tente une dernière fois de m’inscrire à votre lettre.”