Lancée il y a à peine plus d’un an, notre Page Facebok « La Faute à Rousseau Royaliste » vient de dépasser les 2015 « Amis ». L’un de ces tous derniers « amis », étudiant à Strasbourg, nous connaissant à peine puisqu’il vient juste de nous découvrir, nous demande : « Pourquoi soutenez-vous « La Manif pour tous ? » , et ce qu’il peut répondre, et donner comme arguments, à ceux avec qui il mène des débats passionnés sur le sujet… Nous ne pouvons que lui répondre ce que nous écrivons ici, depuis le début du mouvement, c’est-à-dire depuis début janvier; certes, pour beaucoup de nos lecteurs, cela a été dit : au moins trouveront-ils là – si besoin était… – confirmation de notre engagement et assurance quant à la continuité de notre soutien à ce mouvement de fond; et nous renvoyons notre lecteur – comme tout le monde, du reste, ceux qui nous connaissent comme ceux qui nous découvrent – à la consultation de notre Page, dans laquelle chacun trouvera une ample moisson d’arguments :
Douze réflexions pour une contribution de fond sur « le mariage pour tous »
Demain, nous publierons la vidéo de la très bonne intervention de Jacques Trémolet de Villers sur ce sujet lors du récent hommage à Jeanne d’Arc, tenu à Paris les samedi 11 et dimanche 12 mai derniers…
Pourquoi s’associer pleinement à « La Manif pour tous » ?
On sait que nous nous sommes associés pleinement à la campagne lancée, courageusement, par l’Eglise Catholique de France et par divers mouvements ou associations, contre le projet de loi dit du « mariage pour tous« . On sait que nous soutenons, et avons soutenu, les manifestation, locales ou d’ampleur nationale, depuis le 13 janvier dernier.
Le cardinal André Vingt-Trois, à l’occasion du 15 août dernier, a fait dire, dans toutes les églises de France, une « prière pour la France« , s’élevant, en fait, contre ce projet; le pape Benoît XVI avait encouragé cette initiative; qu’elle a été confirmée par la Conférence Episcopale réunie par la suite à Lourdes. De fait, L’Eglise, pourvu qu’elle le veuille, qu’elle y lance toutes ses forces, possède encore – on a eu, on aura, sans-doute, encore, l’occasion de le vérifier – une capacité considérable de mobilisation et d’influence. Souhaitons qu’elle l’utilisera toujours à fond et, dans ce cas, soutenons-là avec la même force.
Les autres grandes religions, avec les nuances qui tiennent à leur spécificité, se sont exprimées dans le même sens. En particulier, le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim – faisons fi de l’actuelle tourmente dans laquelle il se trouve, en nous en tenant aux seules idées… – a publié un document remarquable, opposé à un projet de loi qui, selon lui, consiste à « priver des enfants d’un droit essentiel, avoir un père et une mère et non un parent 1 et un parent 2« . En l’occurrence, cette conjonction des grandes religions, présentes sur notre sol, peut être utile à la France. Qu’elles s’opposent ensemble à un projet de pure déconstruction sociale, imposé en force par une minorité et un gouvernement indifférent au Bien Commun, est une nouveauté importante. Ces autorités spirituelles se déterminent en fonction de préceptes religieux, issus des Ecritures, mais aussi de considérations morales, anthropologiques et sociétales.
Du simple point de vue politique qui est le nôtre, qui ne méconnaît nullement ces hautes raisons, le projet de loi gouvernemental est une atteinte supplémentaire à la cohésion, à la stabilité, et à la structure même, la plus fondamentale, de notre société, et aux conditions du Bien Commun. C’est la raison majeure pour laquelle nous nous opposons, nous aussi, au projet gouvernemental, et pour laquelle nous conseillons à nos amis de participer aux manifestations régionales et locales depuis le 13 janvier, comme à toutes les actions qui seront menées par la suite, pourvu qu’elles soient sérieusement, raisonnablement organisées, et sans risque de tomber dans ce genre d’excès ou d’outrances qui finissent par nuire à la cause défendue.
Nous ajouterons, quant à nous, que se battre sur l’unique et ultime front (ultime, pour combien de temps ?) d’une opposition déterminée au « mariage homosexuel », si justifiée soit-elle, serait tout à fait insuffisant. Si, en effet, « la famille est la base de la nation », il y a déjà bien longtemps que la stabilité des familles françaises n’est plus une réalité, bien longtemps que cette stabilité est fortement atteinte, bien longtemps que la société nationale se dissout, s’atomise, au profit d’un individualisme de plus en plus accentué, avec tous les très graves désordres sociétaux qui en découlent. A terme, c’est notre capacité à transmettre notre culture et notre civilisation qui est en question. Nous voyons déjà, tous les jours, et en toutes sortes de domaines, les inquiétants effets de cette dissolution des familles françaises. C’est donc sur une ligne très en amont de la seule question du « mariage homosexuel » que nous devons situer le front de nos campagnes et de nos actions. Celui de la reconstruction de la famille française, sans quoi l’avenir national sera, de toute façon, compromis.
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