Il nous a paru intéressant de nous livrer à un petit exercice de « littérature comparée »… Inutile d’ajouter de longs commentaires, ces deux textes – rapprochés – parlent d’eux-mêmes…
1. Le 8 novembre 1906, Viviani (co-fondateur de « L’Humanité » et président du Conseil lors de la déclaration de la guerre de 1914) prononce ce discours brutal (extraits), à la tribune de l’Assemblée nationale : révélateur !…
2. Le 25 mai 2013, Michel Rouche*, Chantal Delsol* et Monseigneur Marc Aillet dialoguent avec Samuel Pruvot, dans « Famille chrétienne », sur le thème « L’éveil à la politique des jeunes catholiques – Décomplexés, mystiques et engagés »… : tout aussi révélateur ! On est au « coeur » du problème, et ce problème est « politique » : qui a dit « Politique d’abord ! » ?…
1. Le 8 novembre 1906, Viviani (co-fondateur de « L’Humanité » et président du Conseil lors de la déclaration de la guerre de 1914) prononce ce discours brutal (extraits), à la tribune de l’Assemblée nationale : révélateur !…
« …Nous sommes chargés de préserver de toute atteinte le patrimoine de la Révolution… Nous nous présentons ici portant en nos mains, en outre des traditions républicaines, ces traditions françaises attestées par des siècles de combat où, peu à peu, l’esprit laïque s’est dérobé aux étreintes de la société religieuse…
…Nous sommes face à face avec l’Église catholique…
…Au-dessus de ce combat d’un jour, n’est-il pas vrai que se rencontre une fois de plus ce conflit formidable où le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel se disputent des prérogatives souveraines, essayant, en s’arrachant les consciences, de garder jusqu’au bout la direction de l’humanité ?…
…La vérité, c’est que se rencontrent ici… la société fondée sur la volonté de l’homme et la société fondée sur la volonté de Dieu…
…Les Congrégations et l’Église ne nous menacent pas seulement par leurs agissements, mais par la propagation de la foi…
…Nous avons arraché les consciences à la croyance. Lorsqu’un misérable, fatigué du poids du jour, ployait les genoux, nous lui avons dit que derrière les nuages, il n’y avait que des chimères.
Ensemble, d’un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des étoiles qu’on ne rallumera plus…
…La neutralité fut toujours un mensonge.
Nous n’avons jamais eu d’autre dessein que de faire une université antireligieuse… de façon active, militante, belliqueuse…
…Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d’irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance…
…Ensemble, et d’un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu’on ne rallumera plus…
…Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l’Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d’extermination…
2. Le 25 mai 2013, Michel Rouche*, Chantal Delsol* et Monseigneur Marc Aillet dialoguent avec Samuel Pruvot, dans « Famille chrétienne », sur le thème « L’éveil à la politique des jeunes catholiques – Décomplexés, mystiques et engagés » (extrait)…
* Michel Rouche est historien et docteuir ès lettres. Professeur émérite à la Sorbonne, il anime l’Institiut de la famille; Chantal Delsol est philosophe, historienne des idées politiques et romancière. Elle est aussi membre de l’Académie des Sciences morales et politiques; Mgr Marc Aillet est évêque de Bayonne depuis 2008. Issu de la Communauté Saint-Martin, il a enseigné la théologie morale au séminaire de Fréjus-Toulon.
PS/NDLR : Chantal Delsol cite un court extrait de Vincent Peillon : on peut rajouter celui-ci , pris dans « La Révolution française n’est pas terminée » (Seuil, 2008) : 102 ans après, Peillon y dit exactement la même chose que Viviani…
« …La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi… »
Il faut savoir ce que l’on veut : ou le Système, et alors on n’aura plus, à terme, la France « traditionnelle »; ou « la France traditionnelle », et alors il faut mener une action « étant réellement d’opposition, c’est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Système » (Léon Daudet).
« La neutralité fut toujours un mensonge »: quel aveu ! Et cela fait 200 ans que cela dure.
Quand à « nous sommes en face de l’Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d’extermination… », cela vaut d’être cité et diffusé en abondance. Les cathos ne sont visiblement pas des paranos car c’est l’ennemi qui parle ainsi.
Hier, dans le ciel de Paris, ces lumières que les laïcards croyaient éteintes, brillaient de milles feux !
ON NE LACHE RIEN !
Il est toujours intéressant de rappeler ce que fut la haine des anti cléricaux à partir de Gambetta et ses républicains. Mais j’ai du mal à saisir le rapport avec le combat contre la loi inepte que l’on vient d’infliger au pays. Je n’ai pas lu tous les commentaires et tous les billets, aussi vais-je peut être répéter des arguments qui ont déjà été développés.
Combattre une loi d’un État qui piétine les lois de la biologie, de la physiologie, et de la physique, bref de la Nature, n’est pas réservé à une religion ou à une philosophie. Comme le répète inlassablement Gérard Leclerc, nous sommes confrontés à l’inscription du nihilisme dans la Loi. Que l’église catholique ait été particulièrement en vue dans cette protestation était de son devoir, encore qu’il se soit une nouvelle fois trouvé des clercs pour trahir …
Que des partis politiques, de tous horizons, se soient sentis concernés est la moindre des choses, à cela près qu’à peu près tous, ont été incapables de délivrer un discours simple sur l’aspect mortel de cette aberration. Que les media couchés aient constamment travesti la réalité, n’est pas surprenant. Que la puissance du rejet ait été minimisée par les groupuscules d’un pouvoir éphémère, c’est la loi de la propagande. Nos adversaires autistes parlent de « dérapages ». À mes yeux il n’y en a eu qu’un, et de taille, celui d’avoir laissé en tête d’affiche une barjot, pur produit « trash » et indécent des nuits parisiennes dans lequel aucun esprit sensé ne pouvait se reconnaître. Très regrettable d’avoir entendu dans nos cercles, quelques amis la créditer de beaucoup de talents … Et que des politicards relaient que l’on ne pourra pas abroger cette ineptie, en dit long sur un état de décomposition intellectuelle.
Quant à la laïcité c’est vraiment une autre question. On peut douter que Peillon comprenne ce qu’il dit, sur un sujet qui n’a plus de contenu.
Parce que j’étais enfant de coeur, j’ai été battu en primaire dans l’école républicaine, j’ai bientôt 69 ans. Ceci ne date pas d’hier.
Ce fut une grâce, ceci m’a valu d’aller à St Stanislas et Joseph et de faire 15 ans d’études supérieures, ce que je n’aurais pas eu autrement, mes parents étant des agriculteurs.
hélas les livres d’histoire sont depuis très longtemps les ouvrages de propagande mensongère de la république et la télé et les autres médias dispensent chacun d’aller s’instruire vraiment , en fabricant des couillons formatés .
que faire de ces irresponsables qui haïssent ceux qu’ils devraient conduire dans des lois naturelles et divines ?
un grand désastre tout ça !
Grande déliquescence
Lu dans les Echos de ce matin ; on reste sans voix devant l’argument , qui oublie simplement qu’en 1789 la question ne se posait pas et que l’on n’était pas loin du crime de sodomie …
Le Conseil Constitutionnel est une création gaulliste de 1958, et de toute évidence il nous manquerait s’il n’existait pas !
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http://www.lesechos.fr/opinions/favilla/0202775468251-mariage-gay-nature-et-droit-569804.php
FAVILLA
Mariage gay, nature et droit
La décision du 17 mai dernier du Conseil constitutionnel relative à la loi autorisant le mariage gay a frappé l’opinion publique par sa netteté. Certains espéraient une censure de la loi, d’autres s’attendaient à des réserves. Il n’en a rien été. Et pour une fois dans ce pays, personne n’a prétendu que ce feu vert est une décision de nature politique prise pour complaire au gouvernement. Il est, en effet, impossible de soutenir une telle thèse puisqu’une nette majorité des membres actuels du Conseil a été nommée sous les législatures précédentes et que, en outre, M. Giscard d’Estaing, membre de droit, a participé à la séance du 17 mai.
Il convient donc de s’en tenir au droit, ce qui passionne moins les citoyens que la politique ! Il y a pourtant un aspect fort intéressant dans la position prise par le Conseil. Pour le comprendre, il faut rappeler que les parlementaires qui ont déféré la loi devant lui soutenaient, parmi plusieurs autres arguments, que « le mariage entre personnes de même sexe méconnaît l’enracinement naturel du droit civil selon lequel l’altérité sexuelle est le fondement du mariage ». Autrement dit, selon eux, le mariage hétérosexuel doit être constitutionnellement protégé parce qu’il repose sur un fondement naturel. Or le Conseil constitutionnel a répondu qu’en supposant même que l’on fasse cette hypothèse d’un fondement naturel, cela ne suffirait nullement à forger un principe constitutionnel.
Le corpus constitutionnel français inclut pourtant la notion de droit naturel. Elle est même explicitement affirmée à l’article 2 de la fameuse Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789. Mais cet article fixe une liste limitative de droits naturels : la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression. L’hétérosexualité des candidats au mariage ne fait pas partie de cette brève liste. On ne peut en conclure, contrairement à ce qu’espéraient, peut-être, certains partisans de la loi, que le mariage serait, aux yeux des sages du Palais Royal, une construction entièrement culturelle. En revanche, il est désormais acquis sur le plan juridique que l’altérité sexuelle, qu’elle soit naturelle ou culturelle, n’est pas une valeur constitutionnelle ni au regard du mariage ni à celui de l’adoption.
Messieurs,
Rappelez vous de Sodome et Gomorrhe, serait-ce ceci qui attend la France qui, comme les juifs de l’Ancien Testament , a « la nuque raide ».
Mon Père ,avant d’aller au ciel il y a quelques années, y prédisait de grands malheurs; c’était un saint homme.