Un grand Français est mort : le marathonien Alain Mimoun, quatre fois médaillé olympique et 32 fois champion de France, l’un des plus brillants athlètes de notre histoire. Mais à mes yeux, son plus beau titre est celui d’illustre représentant de l ‘Algérie française, cette page d‘histoire honnie par la France d’aujourd’hui et pour laquelle Hollande, à peine élu, est allé se repentir en Alger. Car Alain Mimoun restera un magnifique symbole d’intégration et de patriotisme qui ne reniait pas « ses ancêtres les Gaulois ». Né Ali, musulman, il devint Alain, catholique et avait une grande vénération pour Ste Thérèse de Lisieux. Dans le sport, il reprochait aux athlètes de préférer l’argent à la nation et regrettait que l’on aille chercher hors de France des mercenaires dans maintes disciplines. Et il fut l’un des rares sportifs à s’indigner de la suppression du coq sur les maillots. Engagé volontaire en 1939, il participera au débarquement de Provence en 1944 et à la libération de la France. Il sera blessé à Monte Cassino. Chaque 14 juillet, il hissait le drapeau tricolore sur sa maison.
Honte aux journalistes qui, à l’annonce de sa disparition, ont évoqué « cet Algérien ayant servi la France » ! Non, messieurs, cet homme était Français, simplement l’un des plus grands !
OUI, un grand Monsieur, un grand Français, un grand sportif, mais c’était quand la FRANCE n’avait pas honte de sa civilisation, qu’elle était capable de susciter de Grands Hommes