Il fallait voir la mine de Mme Duflot assistant, dans la tribune officielle, au défilé du 14 juillet. Sans doute devait-elle calculer le nombre d’éoliennes dont on pourrait infester le pays avec les milliards du budget de la Défense nationale. Ou simplement en supprimant – comme le réclamait Mme Joly – cette ridicule manifestation franchouillarde dont se gaussent, dans de lyriques envolées moralisatrices, ses amis écolos-bobos. On peut, par ailleurs, ne voir, dans cette « tradition républicaine » qu’une occasion pour le bon peuple de voir et complimenter une armée française servant de faire-valoir à un régime à bout de souffle. Derrière les apparences, perdure pourtant un fait historique : les armes de la France constituent une force toujours vive, fondée sur des principes qui échappent à toute récupération idéologique. Pas de France sans gens d’armes.
D’un côté, le spectacle impeccable des différentes troupes. De l’autre, le spectacle minable des politiciens. M. Debré, en bon cheval de retour du chiraquisme, qui fait invalider les comptes de campagne de M. Sarkozy. L’U.M.P. qui n’en finit pas de se déconsidérer avec les premières escarmouches entre MM. Fillon et Sarkozy. Le Parti socialiste qui pense faire oublier les turpitudes de ses propres élus (Mme Andrieux, MM. Guérini, Dalongeville, Cahuzac, etc.) en accablant la droite – M. Désir affirmant ainsi, sans aucune vergogne, que désormais la justice travaille en toute indépendance, ce que paraît démentir le fameux « mur des cons ».
S’il est en effet plausible de penser que l’accumulation des « affaires » mettant en cause certaines personnalités liées au précédent quinquennat est due à l’acharnement partisan d’une gauche revenue « aux affaires » – une sorte de spoils system idéologique à la française -, on ne nous fera cependant pas croire que les personnes ainsi incriminées (inutile de répéter des noms connus de tous) sont de simples victimes expiatoires qui n’ont forcément rien à se reprocher.
Déjà, en leur temps, un Alexis de Tocqueville ou un Max Weber ont pu établir un lien entre corruption et vie politique des démocraties, essentiellement à cause de l’émergence d’une caste politicienne parasitaire. Certains ont alors voulu croire qu’il ne s’agissait que d’une maladie infantile du nouveau régime. Or, en février 2011, M. Lascoumes, directeur de recherches au C.N.R.S., posant la question de savoir pourquoi démocratie et corruption font si bon ménage, a pu publier un ouvrage intitulé « Une démocratie corruptible. Arrangements, favoritisme et conflits d’intérêt » : tout n’est-il pas dit dans ce titre ?
Peut-être, parce qu’il génère des « élites » alternativement corrompues et moralisatrices, ce régime finira-t-il par faire crever ce vieux pays. Peut-être pas. Défions-nous donc des idéologues à la Duflot, autant, si ce n’est plus d’ailleurs, que des corrompus : il faut surveiller les éoliennes…
Xavier Cantat, frère de Bertrand Cantat le meurtrier de Marie Trintignant, militant actif d’EELV et compagnon de la ministre du Logement Cécile Duflot s’est dit fier d’avoir boycotté le défilé du 14 Juillet.
Dès le matin, « Mr Duflot » a publié plusieurs tweets antimilitaristes, sans que cela ne gène la ministre, ni n’amène une quelconque réserve de sa part.
Même si elle n’est pas responsable des déclarations de son compagnon, l’ambigüité de cette situation n’échappera à personne.
Je ne suis pas surpris, EELV n’a pas la fibre nationale. Quand on voit qu’ils sont allés chercher « EFFA CHOLY » aux dernières présidentielles.c’est la preuve qu’ils se moquent des traditions françaises.
LJDL a raison : il faut surveiller les éoliennes… L’excellent commentaire de Baphomet en donne une raison d’actualité, supplémentaire. Et puis, ce matin, les fous furieux de Greenpeace. Gloire immortelle à Charles Hernu, franc-maçon patriote et socialiste militariste, d’avoir fait couler le Rainbow Warrior par les services secrets français ! C’était en 1985. Il y a vingt-huit ans. Elles ont proliféré, depuis, les « éoliennes » ! Et il n’y a sans-doute pas de Charles Hernu dans l’entourage du capitaine de pédalo. Dommage !
Mais quelle horreur de lire sous la plume de Baphomet ce barbarisme affreux : »la’ ministre. On doit rappeler, avec l’Académie, seule à dire, depuis 1635, la langue française, que « ministre » n’a pas de féminin.
Comment peut-on être dans nos rangs et prostituer ainsi la langue ?
Builly a raison, bien que, sur le fond, je trouve, comme Barabas, le commentaire de Baphomet excellent.
Je n’irai pas, comme Pierre Debray, au camp d’A.F. de Rousset, jusqu’à tremper l’idole mystérieuse qui porte ce nom, dans le trou des cabinets, mais enfin …
Il aurait peut-être suffi à Baphomet de mettre son « la » entre guillemets pour en souligner l’incongruité et sauver son honneur. Désolé de persifler ainsi : le sujet est sérieux …
Ce mot, au départ masculin, se termine par un e muet. On peut donc facilement considérer que sans changer de prononciation, ni de forme, il peut devenir féminin quand ils fait référence à une femme.
Dans ce cas-là, il se retrouverait de pair à compagnon avec secrétaire, architecte, élève, toute une série de mots pour lesquels cette souplesse de genre ne pose pas de problème.
La position académicienne est d’autant plus dure à tenir qu’il ne s’agit pas d’une évolution, ou d’une dérive linguistique, mais d’une réponse à une nouvelle situation sociologique.
Cette réponse est celle du bon sens, et vient de la base, en tout cas du langage courant. Elle évite l’incongruité qui consiste à dire Madame le… Elle correspond à l’usage populaire qui dit, sans pose, et sans vulgarité : la ministre, la juge, comme on dit la prof.
Ce n’est pas du tout une question de formation de mot ! C’est une question de bon sens !
Le mot « Directeur » a, depuis longtemps, un féminin qui fonctionne : c’est « Directrice » ; Directrice d’école, directrice de crèche, directrice de ce qu’on veut. Mais une femme qui occupe un emploi de Direction dans une administration centrale est « Madame LE Directeur » ; car elle dirige une structure « neutre » ; et dans « Madame LE Directeur », c’est bien le genre neutre qui est employé ; il se trouve qu’en français il se confond avec le masculin…
Autre exemple, caricatural : la « Préfète » était naguère, dans un genre relâché, la femme du Préfet. Dans l’absurde et illégitime réforme, elle est le féminin de « Préfet ». si l’on pousse les choses à l’absurde, il faudrait donc appeler le conjoint masculin de la Préfète, « Monsieur le Préfet », toujours dans ce même style relâché (ou rural, si l’on veut).
Quand un conseiller référendaire à la Cour des Comptes monte en grade, il devient « Conseiller-Maître » ; et une femme ???
Si l’on féminise, autant instituer un « sentinel », un « estafet », un »vigie »…
Cette réforme absurde est, je l’ai dit plus haut, illégitime : l’Académie a reçu de l’Etat en 1635 la prérogative de régir la langue. Elle, et elle seule peut dire le bon usage : que dirait-on si l’Etat prétendait imposer que le football se joue à 12 contre 12 ? La Fédération française a reçu une délégation de service public et c’est elle, et elle seule, qui peut modifier les règles.
Quant à Baphomet, il symbolise la vie, qui doit s’élaborer, s’équilibrer, entre la lumière et les ténèbres. Rien qui ne justifie le traitement inquisitorial qui lui fut appliqué par le sectaire Pierre Debray.
Pour revenir dans le sujet du billet, le professeur Alain Cota a écrit un opuscule sur le « Règne des oligarchies ». Démontrant chiffres à l’appui qu’une petite coterie se réunit pour décider d’un gouvernement. Vrai dans tous les pays. Des mots comme élections ou démocratie n’ont dès lors que peu de sens. En l’espèce le petit coup d’éclat du coquin de la Dufflot, d’une grande lâcheté par nature, pose surtout la question de la déliquescence du Protocole; à quel titre était il invité? Encore un département du Quai d’Orsay que l’on peut fermer …
Sur la féminisation des mots et les barbarismes qui l’accompagnent (pour parler comme les grammairiens), Maurice Druon s’était amusé à l’époque avec son ami l’ambassadeur de Grande Bretagne en France, à disserter sur le sentinelle, la gardeuse des sceaux, et la sapeuse pompière. Et la grande spécialiste était la mère de Ses enfants, princesse du chabichou et de la bravitude sur la muraille de Chine. De grands moments de Segolangue à archiver.
Le masculin est cas général. C’est l’Académie française qui le dit et le répète.
Si on peut dire la garde-barrière comme la garde-suisse, depuis qu’il n’y en a plus, on ne doit pas se laisser aller à la garde des Sceaux car elle est seule. On a connu jadis un garde-française.
Rassurons-nous, il est des haut-fonctionnaires féminins qui vous reprennent vertement si vous leur donnez de la « préfète » ou de la « commandante de police ».
Auteure, procureure sont des barbarismes de cuistres, les plus nombreux, hélas. Auteure c’est grave.
C’était quoi le sujet au départ ?