16 Juillet 2013. Comme une association de malfaiteurs préparant un mauvais coup, les tenants d’une nouvelle loi autorisant la recherche sur l’embryon humain affichent leur victoire acquise en quasi catimini au Parlement.
Des chercheurs avaient ils détecté au fond d’une éprouvette, comme l’a détaillé sur un plateau de télévision, dame Fiorasso, grande savante, avec l’épaisseur qu’on lui connait, que leurs cellules aux premiers instant de la vie, donneraient des êtres exceptionnels ? Ou comme le dit ailleurs le Dr René Frydman, que ces cellules étaient (peut-être ?) promises à devenir un être humain ?
L’embryon, « un humain potentiel » ou « quatre cellules » ? Au lendemain de l’adoption de la loi autorisant la recherche sur l’embryon, l’auteure (PRG) de la proposition de loi François Laborde et le théologien Xavier Lacroix débattent…
Quand nous évoquons des embryons épargnés, nous parlons de ceux de mme Fiorasso, du député Schwarzenberg, du Dr Frydman, de Peschanski et sa collègue Mme Martinat, ou de Monthubert.
Les profonds désaccords entre scientifiques, aussi bien à l’échelon international, justifiaient amplement un débat très large sous les yeux de tous, en prenant son temps, où auraient été évoqués les bilans de vingt années de tripatouillages (souvent très onéreux), l’état de l’art, les perspectives autrement qu’à la buvette du parlement entre quelques députaillons incompétents sur un tel sujet. La démarche retenue fut une fois de plus la lecture idéologique sectaire de la camarilla en place, excipant du programme d’un certain monsieur Hollande comme d’une Bible, de passage, émoustillée par la perspective de se payer une fois de plus l’Église catholique, en fin d’agapes maçonniques. Seuls quelques représentants de la Nation ont été assez courageux emmenés par Philippe Gosselin (député de la Manche – photo, ndlr) . Les joutes scientifiques ne sont pas avares d’invectives telles que travailler pour des industries pharmaceutiques, tromper les malades, manquer de rigueur et d’esprit scientifique … etc. Cette course au délire ne recule devant rien comme on l’a vu avec l’imposteur coréen Hwang Woo-suk en 2004 que l’incontournable français Peschanski s’apprêtait à décorer «homme de l’année» quand le scandale a éclaté.
Ce que dit la science
Dans les années 1980, début du fantasme de la médecine régénérative, et les premières recherches sur les cellules souches, découvertes au sein de l’embryon. L’utilisation de l’embryon humain fut immédiatement interdite en France (et dans d’autres pays aussi), à quelques dérogations près.
Immense bouleversement avec les résultats des travaux du japonais, Shinya Yamanaka prix Nobel de physiologie en 2012 (50 ans …), et la découverte des cellules souches pluripotentes induites (iPS cells en anglais). Ce qui ne dissuadent pas les fanatiques de la recherche sur embryon humain. L’argument, quasiment le seul d’ailleurs, que les cellules iPS sont porteuses de mutation, donc ne seraient pas totalement fiables pour la recherche, est irrecevable, car il en est de même des cellules embryonnaires.
L’éthique
Expérimenter sur l’embryon humain a immédiatement soulevé la question éthique. Et sans surprise, l’Église catholique a pris sa responsabilité naturelle qu’elle ne cesse d’assumer. Rappelons une position claire, ce que dit Mgr Bernard Podvin, porte-parole des évêques de France
http://www.eglise.catholique.fr/actualites-et-evenements/les-1000-signes-du-porte-parole/si-peu-de-difference-entre-nous-16888.html
ce qui se résume à réaffirmer avec force que l’humanité est créée dès la première seconde de la fécondation. Face à cette position de bon sens, voyons un échantillon de ce que les faux savants produisent de plus inquiétant. Les déclarations de monsieur Monthubert (photo, ndlr)), aujourd’hui président de l’Université de Toulouse. Lien :
http://www.ladepeche.fr/article/2013/07/11/1669378-embryon-et-cellules-souches-debat-relance.html
En lisant attentivement, il n’échappe pas que nous sommes bien peu de choses entre les mains de tels sectateurs. Et comment la guillotine a fonctionné. Et oui monsieur Monthubert, » … L’embryon n’est pas une personne, la science est très claire là-dessus. Si c’étaient des personnes, ça voudrait dire que les embryons qu’on crée et qu’on détruit dans le cadre des FIV (fécondation in vitro), sont des assassinats … » Vous nous l’ôtez de la bouche ! La science est très claire ? Quelle science ? Celle de Lyssenko ? Cette arrogante certitude s’appelle le renversement de la charge de la preuve dans un raisonnement. Il y a des évènements irréversibles, la destruction de la vie en est un.
La politique et ses argumentaires :
Créer un vocabulaire de circonstance est l’acte fondateur de toute démarche totalitaire et fanatique. Les acharnés des expériences sur embryons humains parlent ainsi de projet parental. Comme un éleveur fait son décompte de poules pondeuses en début de saison. Les mêmes parlent de recherche sur embryon. Le qualificatif humain a disparu car il leur faudrait admettre qu’ils se livrent à un homicide. Un chef de file connu, le dénommé Marc Peschanski (photo, ndlr), est très bien présenté dans un édito de Tugdual Derville du 18 Avril 2011, lien : http://www.france-catholique.fr/L-Eglise-entre-deux-feux.html
La France a déjà connu ce style d’énergumène. Sous la terreur montagnarde, ils s’appelaient les Enragés.
Selon les techniques éprouvées de la caricature et de la dérision, arsenal classique des procureurs de régimes totalitaires, il s’agit de ridiculiser les contradicteurs. Comme le docteur Frydman (photo, ndlr)dans le Figaro du 12 Juillet dernier « Ce n’est pas en cultivant l’ignorance que l’on fera pousser les idées de progrès ». Et il ajoute péremptoire « … pour moi … l’embryon n’est pas une personne humaine mais une potentialité … ». Avec une indifférence glaçante, il nous expose comment 50.000 embryons surnuméraires sont destinés à la destruction. Il ne nous parle pas des consciences torturées des personnels de laboratoire auxquels des chefs de service demandent ces meurtres. Et Frydman avec une insigne mauvaise foi de poursuivre : «… un œil non averti ne peut pas différencier un embryon de souris d’un embryon humain … ». Comme un œil non averti se fera abuser en achetant une voiture d’occasion. Raisonnement invraisemblable dans la cervelle d’un supposé grand scientifique. Espérons qu’il ne se trompe pas dans les implants sur des femmes qui lui demandent une PMA …
Le professeur Jean BERNARD, qui nous manque beaucoup, a écrit dans son ouvrage «Et l’âme ? demande Brigitte» (chez Buchet/Castel, février 1987) sur «l’Homme défini par l’Homme». C’est évidemment la clé de voute.
Il n’est pas contestable que lorsqu’une humanité plonge dans une telle mécanisation de l’acte de la Vie, hors de toute conscience, elle bascule dans le plus noir des obscurantismes. Exactement à l’opposé de ce que prétendent ces savants imposteurs et fanatiques. Dans le langage du tribunal révolutionnaire, Peschanski dénonce dans une tribune de Marianne du 21 Décembre 2012, « … anathème d’un autre âge et vocifération d’esprits rétrogrades … le cardinal André Vingt-Trois parle de recul de la civilisation ». Peschanski passera, sans que l’on se souvienne de lui, le Sacré de la Vie était là avant lui et demeurera …
p.s. :
Pour les curieux qui ne connaissent pas déjà les quelques 300 chroniques de Tugdual Derville, dont tout ce qu’il a écrit au sujet de la recherche sur l’embryon humain.
http://www.france-catholique.fr/-Chronique-de-Tugdual-Derville-.html
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