Le camp Maxime Real Del Sarte 2013 vu par les jeunes qui y ont participé. Ce que l’on peut en lire sur le site du C.R.A.F. :
« Nous sommes une conspiration à ciel ouvert « , disait Maurras. Notre objectif, faut-il le rappeler, est de mettre à bas la République – n’en déplaise à Manuel Valls – et d’instaurer la monarchie en France.
Aussi était-il logique, et même nécessaire, quelques mois après les événements liés à la mobilisation contre le « mariage pour tous », que notre université d’été se penche sur la question de la prise du pouvoir. C’est ce qu’ont fait les 150 participants du CMRDS 2013 réunis du 25 au 31 août au Château d’Ailly près de Roanne.
Le thème de l’université d’été, Reprendre le pouvoir, qui reprenait le titre de l’ouvrage de Pierre Boutang, était particulièrement adapté au prolongement de cette réflexion puisque au-delà de la prise du pouvoir elle-même, il permettait d’aborder les questions relatives à la légitimité, question largement abordée par Maurras dans son Antigone et particulièrement développée par Boutang à sa suite. Non contents de participer activement à la semaine de formation la plus exigeante du paysage politique étudiant, nos militants ont terminé samedi 31 en encadrant la manifestation du Printemps des Libertés au cours de laquelle Olivier Perceval, Secrétaire Général, a pris la parole au nom de l’Action française.
Si le déroulement du camp préfigure celui de l’année militante, alors celle-ci fera date. La qualité des interventions et des participants nous permet d’afficher un optimisme et une confiance dont nous aurons besoin tout au long de l’année : « Au nom des résultats acquis, en vue des résultats possibles, l’Action française demande à tous les royalistes, anciens ou nouveaux, un concours ardent, dévoué, incessant. » (Charles Maurras, Si le coup de force est possible).
La réussite du camp s’indexe sur l’attente politique du pays, et tout particulièrement de sa jeunesse. Aujourd’hui, l’idée royale grandit dans ces coeurs français, et il ne tient qu’à nous, associations de provinces, de les réunir afin de redonner à la France l’éclat qu’elle a perdu !
Et toutes mes félicitations au CRAF pour l’organisation du CMRDS (et la qualité des intervenants), qui semble avoir combler toutes les attentes.
A noter qu’« une conspiration à ciel ouvert » c’est à peu près le contraire de ce que l’on entend communément par « conspiration ».
Bien entendu, Maurras s’en démarque à dessein. Il ne croit guère ou pas du tout aux vertus politiques de l’acception courante : une « entente secrète pour renverser un pouvoir établi ».
C’est dans « Si le coup de force est possible » qu’il développe sa conception : elle est à l’opposé du « coup » ourdi, en secret, par quelques uns. Elle suppose une large préparation des esprits, et, même, l’adhésion, la participation de ce que l’AF de ce temps appelle « les Français majeurs », ou encore, « les Français actifs ». C’est dire qu’avant d' »abattre la République » ou d' »instaurer la monarchie », l’Action française d’aujourd’hui a du pain sur la planche. Et que bien des étapes préalables sont à franchir, incontournables, pour être crédibles et sérieux. Vis-à-vis des autres. Vis-à-vis de nous-mêmes, aussi … Mais instaurer ou réinstaurer une Action française réunie et puissante, ce ne devrait pas être impossible, dans l’état où se trouve, aujourd’hui, le système. Ce serait une œuvre intéressante, enthousiasmante, même, pour qui s’y attacherait. Et qui nous sortirait du marais des opinions floues, des bonnes volontés innocentes, même lorsqu’elles sont « vertueuses ».