Sans doute êtes-vous au courant de l’affaire évoquée dans le document que vous trouverez ci-dessous. Il m’est l’occasion d’une réflexion en lien avec les commémorations prévues en 2014. Je signale au passage que nous venons de prêter la main aux actions ayant visé à reclasser en France (logement, emploi, formation) les Afghans qui ont été au service de l’Armée français pendant les opérations en Afghanistan.
Chez les militaires c’est la première fois depuis les années 60 que la grogne prend un tour politique et je m’en suis aperçu en prenant contact avec les organisateurs des commémorations qui auront lieu en 2014 (commémoration de la guerre 14/18).
J’ai notamment pris contact au nom de certaines associations franco-africaines qui gravitent dans l’orbite du Partenariat Eurafricain et qui commémorent annuellement les Tirailleurs Sénégalais.
Les manifestations commémoratives de 2014 verront le budget dégagé par l’Etat au quasi seul service du 14 juillet 2014. Mais le plus important est ailleurs ; ces commémorations n’échapperont pas au maelstrom « sociétal » qui va s’y engouffrer. Déjà, les informations qui nous viennent des « allées du pouvoir médiatique » permettent de discerner quelques points forts qui seront montés en épingle :
– Evidemment l’apologie du pacifisme;
– La réhabilitations des condamnés par les tribunaux militaires;
– Une campagne baptisant les combattants d’Afrique « les engagés involontaires »;
– Le reformulation du débat sur l’identité nationale;
Les points d’applications seront multiples et notamment dans les écoles et les collectivités locales.
Il n’est pas dans la vocation du CAS d’aller sur ces terrains où du moins de s’y déployer. En revanche il ne lui est pas interdit de sensibiliser son réseau aux enjeux historique et culturel qui se joueront en 2014. J’ai déjà des demandes émanant d’associations africaines gravitant dans l’orbite du Partenariat Eurafricain, de sociétés savantes et d’associations civiques agissant dans les zones difficiles.
Je recherche donc quelqu’un disposé à piloter les initiatives que prendront nos membres et d’autres (choix de conférenciers dans les écoles et les associations ; recension des colloques vers lesquels orienter nos amis ; mise en relation localement avec des autorités militaires ou des associations d’Anciens Combattants, par exemple le Service Historique de l’Armée.
Bien cordialement,
Joël Broquet
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Question au Premier Ministre sur la Syrie :
Le gouvernement a-t-il présenté un faux à la représentation nationale ?
samedi 28 septembre 2013, par Comité Valmy
Le comité Valmy recherche un député susceptible de briser l’omerta en posant cette question au 1er Ministre. Quand le gouvernement viole la loi en tentant d’obtenir un consensus du Parlement au moyen d’un faux document dans le seul but d’entraîner la France dans un conflit au bénéfice des auteurs du crime qu’on prétend combattre, les députés sont face à une responsabilité historique : doivent-ils se coucher et accepter honteusement cette manipulation, ou, au contraire, demander des comptes, laver l’honneur de la République, et mettre sous la tutelle des élus de la Nation ce gouvernement qui a fait la démonstration de son irresponsabilité ?
Question au Premier Ministre sur la Syrie :
Le gouvernement a-t-il présenté un faux à la représentation nationale ?
Monsieur le Premier Ministre,
Le 2 septembre dernier, avant le débat à l’Assemblée nationale visant à obtenir un consensus sur une intervention militaire en Syrie, vous rendiez public un document déclassifié des services DRM et DGSE, document censé établir la preuve que l’armée régulière syrienne serait l’utilisatrice des armes chimiques contre le peuple syrien, le 21 août 2013.
Les lecteurs de ce document ne pouvaient qu’être frappés par l’absence de fait précis et la médiocrité de son contenu : après une présentation scolaire laborieuse de l’histoire de l’armement syrien, l’auteur pense pouvoir deviner l’identité des criminels de la seule nature des armes… Comme si toutes les utilisateurs de six coups étaient américains et russes les utilisateurs de Kalachnikov !
De l’affirmation non étayée que seule l’armée régulière serait en capacité technique de manipuler de telles armes, la représentation nationale devait conclure comme un seul homme à la responsabilité du gouvernement syrien. Pourtant, seuls les « rebelles » avaient intérêt à fournir le prétexte requis par le président Obama pour intervenir militairement. Par ailleurs, ce document occultait la présence d’éléments non syriens parmi les « rebelles », dont certains étaient armés, formés et épaulés par de nombreux services étrangers capables de leur fournir la capacité d’utiliser des armes chimiques, ce qui ruinait le raisonnement précité.
Depuis le renoncement des États-Unis à l’attaque contre la Syrie, aucun service occidental et anti-syrien n’a été capable d’apporter la moindre preuve tangible de la responsabilité du gouvernement syrien dans les drames du 21 août. A l’inverse, nombre de documents, de témoignages et de faits incontestables tendent à établir la culpabilité d’éléments de la rébellion.
Sans un salvateur vote à la Chambre des Communes britannique, suivi d’un accord russo-américain, la France aurait été entraînée dans une agression militaire aux risques incalculables, très certainement pour soutenir les utilisateurs des armes chimiques, sur la seule foi de ce document.
Nous découvrons maintenant que ce document [1] présenté comme émanant des services secrets français porte la signature électronique de M. Sacha MANDEL [2] (« smandel »)et semble bien, en réalité, avoir été concocté par ce conseiller en Communication du Ministre de la Défense.
L ’introduction précise que « Ce document est constitué de renseignements déclassifiés issus des sources propres françaises. Il repose également sur l’analyse technique approfondie des sources ouvertes réalisée par nos services. » Force est de constater qu’aucun avis de Commission Consultative du secret de la défense nationale n’a été publié au Journal Officiel, seule preuve de déclassification légale de renseignements. [3] La Commission n’a donc pas été saisie, la procédure [4] n’a donc pas été respectée.
( « le ministre ne peut déclassifier sans avoir préalablement demandé cet avis, même s’il est favorable à la demande. » [5]) L’introduction du document étant mensongère, la question se pose : ces « renseignements déclassifiés » n’existent t-il que dans l’imagination d’un communicant du ministère de la Défense ?
De quel droit le gouvernement prétent-il présenter aux parlementaires des renseignements déclassifiés sans qu’aucune procédure de dé-classification n’ait existé ? Quelle est la véritable origine de ces pseudo « renseignements déclassifiés » sur la base desquels il fallait déclencher de toute urgence un conflit au conséquences planétaires ?
Pouvez-vous, monsieur le Premier Ministre, désigner le véritable auteur de ce document ?
S’agit-il de M. Sacha MANDEL, responsable en communication de M. le Drian ou des services de renseignement, dont la DGSE qui a vu la prise de fonction d’un nouveau directeur [6] la veille de la parution de ce document ?
S’il s’agit de M. Mandel, les services précités ont-ils accepté d’en porter malgré tout la responsabilité ?
S’il s’agit des services officiels, pourquoi M. Mandel n’a t-il pas démenti ? Et dans ce cas, des sanctions ont-elles été prises ? Les services ont-ils été appelé à fournir des renseignements de meilleure qualité, au minimum pour que la France ne se trouve pas entraînée dans un conflit en se trompant d’adversaire, sur la base de renseignements erronés ?
Enfin, en prétendant que ce document essentiel émanait des services DRM et DGSE, qu’il contenait des « renseignements déclassifiés », le gouvernement a t-il présenté un faux à la représentation nationale ?
Notes
[1] –Document sur le site du Premier Ministre
[2] –Organisation du cabinet du ministre de la Défense
[3] –CODE DE LA DÉFENSE : Commission consultative du secret de la défense nationale
[4] –Rapport de la CCSDN, procédure page 73
[5] –« Secret Défense » sur le site du Secrétariat Général pour l’Administration
[6] –Décret du 22 août 2013 portant nomination d’un directeur à la direction générale de la sécurité extérieure – M. BIGOT (Christophe)
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