Staline, Mao Tsé Toung, Ho Chi Minh, Pol Pot, Hitler… pour ne citer que les plus connus et les plus efficaces dans l’application imparable de son sophisme : « vous n’êtes pas là pour juger Louis, il faut que Louis meure car, le juger, c’est admettre qu’il puisse être innocent et, dans ce cas, ceux qui ont fait la Révolution sont coupables ».
Imparable, en effet :
Staline n’aura qu’à dire : « les dissidents et « refuzniks », il ne faut pas les juger, car cela voudrait dire qu’ils peuvent ête innocents, et, dans ce cas, la classe ouvrière, avant-garde consciente du prolétariat, se serait trompée, ce qui est impossible : il faut donc les mettre dans le Goulag, et qu’ils y meurent !… »
Hitler n’aura qu’à dire : « les Juifs, il ne faut pas les juger, car cela voudrait dire qu’ils peuvent être innocents, et, dans ce cas, la race aryenne, la race pure, se serait trompée, ce qui est impossible : il faut donc les mettre dans des camps d’extermination, et qu’ils y meurent !… »
Pareil pour Pol Pot, Mao, Ho Chi Minh… qui ont envoyé les intellectuels « aux champs », et on sait le sort qui les y attendait…
C’est l’occasion de lire ou relire, et de faire lire ce texte ahurissant prononcé par Robespierre lors de l’ouverture du pseudo-procès de Louis XVI, et qui constitue notre 18ème Grand Texte (ou ANTI GRAND TEXTE): le Discours de Maximilien de Robespierre (première intervention, le 3 décembre 1792, au cours du pseudo procès de Louis XVI.
Pour le reste, qui, finalement, est anecdoctique, le reportage sur la vraie tête de Robespierre est dans La Provence du vendredi 11 Octobre 2013 : tete de robespierre.jpg
Et le conseil d’une de ses victimes, Camille Desmoulins
“Ce sont les tyrans maladroits qui se servent des baïonnettes. L’art de la tyrannie consiste à faire la même chose avec des juges !”
Desmoulins, Robespierre, Danton, Hébert, d’Herbois et toute la diabolique cohue avaient en commun une denrée morale qui faisait défaut à leur Adversaire : une inébranlable détermination.
Quand on repasse le film, on se dit parfois que là ou là ils ont eu de la chance. En fait, ils étaient en guerre, acculés et ne pouvaient que vaincre ou périr.
A bon entendeur… pour la prochaine 🙂