Les présents, samedi dernier, à Martigues (dont la Fédération Royaliste Provençale et lafautearousseau) n’ont pas regretté d’être venus.
L’accueil a été assuré par deux personnes mandatées par la Mairie, propriétaire des lieux (mairie actuellement communiste) : l’une, d’un certain âge, Monsieur Lucien Durand, membre de l’Association des Amis de la Maison du Chemin de Paradis, l’autre fort jeune, chargée, au Musée Ziem, de la Maison du Chemin de Paradis, et qui, dès le début, prit les choses en mains, souhaitant fort aimablement la bienvenue à tous, avec cette forme de sympathie spontanée qui, visiblement, vient du cœur.
Répondant de bonne grâce – et juste – à toutes les questions, notre guide prit son travail très au sérieux, et, bien loin de s’acquitter d’un pensum ou de réciter mécaniquement un texte froid et impersonnel, s’intéressa véritablement à notre groupe, menant la visite avec un professionnalisme et une gentillesse dont elle ne devait jamais se départir.
Et, là, miracle ? Aussi bien dans le jardin qu’au premier étage de la maison, notre jeune guide insista souvent sur l’estime dans laquelle tout le monde tenait Maurras à Martigues, et spécialement les pêcheurs, une corporation qu’il ne cessa d’aider, mettant son influence à leur service (déjà se posaient, par exemple, des problèmes de pollution, à l’époque…); l’appelant plusieurs fois gloire de la Cité, elle parla même de l’admiration générale pour son génie, lui que tout le monde appelait maître et dont elle vanta même le charisme !
Elle expliqua, en outre, ce qu’avait déjà réalisé la Mairie, suite à la donation faite par Jacques Maurras selon le vœu de son oncle et père adoptif : la réfection totale de la toiture, et donc la mise hors d’eau intégrale de l’ensemble du bâtiment (quiconque a fait des travaux sait qu’il s’agit là de la toute première des choses indispensables lorsque l’on veut sauver un bâtiment) ; la lutte, avec succès, contre l’infestation des termites, qui attaquent tout Martigues, comme toute ville bâtie sur l’eau, (et même, dans le cas de Martigues, dans l’eau, comme le disait Alexandre Dumas); la réfection – en cours – du plancher du rez de chaussée et le maintien en état des 15000 volumes de la bibliothèque. Bref : bien que chacun souhaite que tout aille toujours plus vite, plus loin, plus fort, et que l’on dispose, chez Maurras, d’une Maison d’écrivain comme il y en a plus de cent en France, il faut bien savoir que la Mairie a sauvé la Maison, qui, sans son action ferme et résolue, serait aujourd’hui bien dégradée.
Et, en rentrant de ce bel après-midi, où nous avons, une fois de plus, touché du doigt une certaine évolution des choses et du climat mental qui va dans le bon sens, il nous revenait à l’esprit cette formule de Jacques Trémolet de Villers : « Aujourd’hui, tout est possible, même le meilleur ! » •
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